Le garde des Sceaux, ministre de la Justice et des droits de l’Homme, M. Mamadou Koné à procédé jeudi, au palais de justice de Bouaké, à l’installation du personnel judiciaire local en présence des ministres Moussa Dosso de l’Enseignement technique et Sidiki Konaté du Tourisme et de l’Artisanat. Le ministre Koné Mamadou s’est félicité de la tenue de cette cérémonie qui, selon lui, marque le retour en zones Forces nouvelles du personnel judiciaire comme le stipule le 4ème accord complémentaire de l’Accord politique de Ouagadougou signé le 22 décembre dernier entre les deux parties ex-belligérantes. Il a expliqué que le retard pris dans ce redéploiement du personnel judiciaire était lié à trois facteurs majeurs, notamment les infrastructures dans lesquelles sont logés les bureaux, la défaillance des structures pénitentiaires et le cas des policiers et les gendarmes qui aident à l’expression de la justice. Si l’on s’en tient aux propos du ministre, ces trois obstacles, aujourd’hui, ont été levés. L’Union européenne, a-t-il dit, a réhabilité six des dix tribunaux que comptent les zones CNO. Concernant les prisons, il a indiqué que grâce à des partenaires au développement que sont l’Union européenne (l’UE) et la coopération allemande, Gtz, en collaboration avec « Prisonniers sans frontières », 11 sont fonctionnelles. Pour ce qui est du personnel spécifique que sont les gendarmes, policiers, gardes pénitentiaires, agents des eaux et forêts et douaniers, il a fait savoir que l’accord complémentaire 4 permettra de régler ce problème. Pour les villes de Bouna, Korhogo, Boundiali et Odienné où les palais de justice n’ont pas encore été réhabilités, le ministre Mamadou Koné a souligné que le gouvernement a pris des dispositions pour que cela ne soit pas un frein au retour du personnel. «Au niveau des infrastructures, nous sommes prêts. Au niveau du personnel, tout est en train d’être fait pour mettre la dernière main au sommet de l’Etat. L’administration est en route», a-t-il rassuré. Pour le garde des Sceaux, ce retour de la justice permettra d’affirmer la réunification de la Côte d’Ivoire. «Sans la justice il est difficile de donner confiance aux investisseurs. Sans la justice, il est difficile de défendre comme il se doit les droits de l’Homme (…) Aucun investisseur économique ne prendra le risque de venir investir ici s’il n’y a pas une justice. La justice est de retour pour faire respecter les droits de l’Homme. La justice est de retour pour exercer ses fonctions régaliennes qui sont indispensables dans un Etat qui se veut de droit », a expliqué M. Mamadou Koné. Le ministre de la Justice à exhorté les populations à aider le personnel judiciaire redéployé à s’insérer facilement. Plusieurs magistrats, greffiers et auxiliaires de justice ont été présentés aux populations qui ont pris d’assaut la salle d’audience du palais de la justice de Bouaké. Personne ne voulait se faire conter cette cérémonie capitale dans le processus de réunification du pays.
K. Marras. D
K. Marras. D