Le Premier ministre et les Forces nouvelles s’attaquent aux questions brûlantes du processus.
Le Premier ministre Guillaume Soro séjourne depuis hier à Bouaké, selon un communiqué de la Primature. Le communiqué, signé d’Alain Lobognon, Conseiller spécial chargé de la communication et des médias, précise que le chef du gouvernement, par ailleurs Secrétaire général des Forces nouvelles (Fn), «dirigera en personne les grandes actions nécessaires à la mise en œuvre du 4ème accord complémentaire à l’Accord politique de Ouagadougou». Des ministères impliqués dans le processus de sortie de crise, indique le texte, sont également attendus dans le fief des Fn. De fait, le séjour d’une dizaine de jours de Guillaume Soro à Bouaké, qui sera ponctué de séances de travail et autres rencontres, se veut capital pour le reste du chemin à parcourir pour mettre un terme à la grave crise que traverse le pays depuis 2002.
Tant il est vrai que la mise en application du 4ème accord complémentaire à l’Accord politique de Ouagadougou ou Ouaga IV, sera au centre des débats entre le Secrétaire général des Fn et ses hommes. Ainsi, le désarmement des Forces armées des Forces nouvelles (Fafn) sera à l’ordre du jour. Un chapitre qui entre dans l’article 3 de Ouaga IV qui stipule que les deux parties «ont convenu de relancer, sans délai et sous la conduite du Cci (Centre de commandement intégré) et la supervision des forces impartiales, le désarmement, le stockage des armes des deux forces ex-belligérantes, ainsi que la démobilisation des ex-combattants des Forces nouvelles». Le Premier ministre et les Fafn, conduites par le général Soumaïla Bakayoko, vont donc passer au peigne fin la mise en œuvre de cette disposition essentielle. Ici sera certainement sollicité le ministère de la Défense. Autre préoccupation qui devra être traitée, la liste des 3 400 éléments des Fafn de même que celle des 600 éléments issus de l’Accord de Pretoria qui devront être déployés aux côtés de la police et de la gendarmerie sous le commandement du Cci. Sur ce point précis, le ministère de l’Economie et des Finances indiquera comment la prise en charge de ces éléments sera assurée par le budget de l’Etat comme le demande le quatrième accord complémentaire. Bien sûr, le ministère de l’Economie et des Finances sera aussi mis à contribution pour le payement d’«une prime ou aide directe de démobilisation d’un montant de cinq cent mille (500 000) francs pour solde de tout compte» à chaque ex-combattant des Fafn démobilisé, conformément à l’article 5 de Ouaga IV. L’autre sujet qui sera également abordé, c’est surtout celui des cinq mille éléments des Fafn qui devront intégrer la Nouvelle armée ivoirienne.
Le Premier ministre et son ministre de la Défense devront expliquer aux hommes du général Bakayoko le mécanisme que prévoit Ouaga IV à ce sujet. L’accord complémentaire indique que cette intégration devra se faire dans un délai d’au plus deux ans. En attendant cette importante étape, précise le document, les ex-combattants des Fafn seront regroupés dans les camps militaires de Bouaké, Korhogo, Man et Séguéla, sous le commandement de leur état-major appuyé par les forces impartiales. Là, ils suivront une formation commune de base et seront pris en charge par l’Etat de Côte d’Ivoire.
Les travaux de Bouaké pourraient donc indiquer, même si c’est dans les grandes lignes, les modalités d’ouverture de ces camps de regroupement. Guillaume Soro et les techniciens de la question militaire du processus de sortie de crise devront en outre expliquer aux Fafn la solution que Ouaga IV a trouvée à l’épineuse question des grades. De sorte que des officiers généraux, Soumaïla Bakayoko et Michel Gueu, aux militaires du rang en passant par les officiers et sous-officiers, des éléments membres des Forces de défense et de sécurité (Fds) avant le 19 septembre 2002, aujourd’hui à la retraite, aux recrues des Fafn, tous soient situés sur ce qui les attend au sortir de la crise. La rencontre de Bouaké entre le chef du gouvernement et les Fn vient donc pour définir le déroulement des grandes actions nécessaires à la mise en œuvre de Ouaga IV. Mais aussi pour rassurer les Fn sur leur avenir et leur devenir à la fin de la crise que tout le monde continue d’attendre avec impatience.
Pascal Soro
Le Premier ministre Guillaume Soro séjourne depuis hier à Bouaké, selon un communiqué de la Primature. Le communiqué, signé d’Alain Lobognon, Conseiller spécial chargé de la communication et des médias, précise que le chef du gouvernement, par ailleurs Secrétaire général des Forces nouvelles (Fn), «dirigera en personne les grandes actions nécessaires à la mise en œuvre du 4ème accord complémentaire à l’Accord politique de Ouagadougou». Des ministères impliqués dans le processus de sortie de crise, indique le texte, sont également attendus dans le fief des Fn. De fait, le séjour d’une dizaine de jours de Guillaume Soro à Bouaké, qui sera ponctué de séances de travail et autres rencontres, se veut capital pour le reste du chemin à parcourir pour mettre un terme à la grave crise que traverse le pays depuis 2002.
Tant il est vrai que la mise en application du 4ème accord complémentaire à l’Accord politique de Ouagadougou ou Ouaga IV, sera au centre des débats entre le Secrétaire général des Fn et ses hommes. Ainsi, le désarmement des Forces armées des Forces nouvelles (Fafn) sera à l’ordre du jour. Un chapitre qui entre dans l’article 3 de Ouaga IV qui stipule que les deux parties «ont convenu de relancer, sans délai et sous la conduite du Cci (Centre de commandement intégré) et la supervision des forces impartiales, le désarmement, le stockage des armes des deux forces ex-belligérantes, ainsi que la démobilisation des ex-combattants des Forces nouvelles». Le Premier ministre et les Fafn, conduites par le général Soumaïla Bakayoko, vont donc passer au peigne fin la mise en œuvre de cette disposition essentielle. Ici sera certainement sollicité le ministère de la Défense. Autre préoccupation qui devra être traitée, la liste des 3 400 éléments des Fafn de même que celle des 600 éléments issus de l’Accord de Pretoria qui devront être déployés aux côtés de la police et de la gendarmerie sous le commandement du Cci. Sur ce point précis, le ministère de l’Economie et des Finances indiquera comment la prise en charge de ces éléments sera assurée par le budget de l’Etat comme le demande le quatrième accord complémentaire. Bien sûr, le ministère de l’Economie et des Finances sera aussi mis à contribution pour le payement d’«une prime ou aide directe de démobilisation d’un montant de cinq cent mille (500 000) francs pour solde de tout compte» à chaque ex-combattant des Fafn démobilisé, conformément à l’article 5 de Ouaga IV. L’autre sujet qui sera également abordé, c’est surtout celui des cinq mille éléments des Fafn qui devront intégrer la Nouvelle armée ivoirienne.
Le Premier ministre et son ministre de la Défense devront expliquer aux hommes du général Bakayoko le mécanisme que prévoit Ouaga IV à ce sujet. L’accord complémentaire indique que cette intégration devra se faire dans un délai d’au plus deux ans. En attendant cette importante étape, précise le document, les ex-combattants des Fafn seront regroupés dans les camps militaires de Bouaké, Korhogo, Man et Séguéla, sous le commandement de leur état-major appuyé par les forces impartiales. Là, ils suivront une formation commune de base et seront pris en charge par l’Etat de Côte d’Ivoire.
Les travaux de Bouaké pourraient donc indiquer, même si c’est dans les grandes lignes, les modalités d’ouverture de ces camps de regroupement. Guillaume Soro et les techniciens de la question militaire du processus de sortie de crise devront en outre expliquer aux Fafn la solution que Ouaga IV a trouvée à l’épineuse question des grades. De sorte que des officiers généraux, Soumaïla Bakayoko et Michel Gueu, aux militaires du rang en passant par les officiers et sous-officiers, des éléments membres des Forces de défense et de sécurité (Fds) avant le 19 septembre 2002, aujourd’hui à la retraite, aux recrues des Fafn, tous soient situés sur ce qui les attend au sortir de la crise. La rencontre de Bouaké entre le chef du gouvernement et les Fn vient donc pour définir le déroulement des grandes actions nécessaires à la mise en œuvre de Ouaga IV. Mais aussi pour rassurer les Fn sur leur avenir et leur devenir à la fin de la crise que tout le monde continue d’attendre avec impatience.
Pascal Soro