Il l’avait annoncé. Il joint l’acte à la parole. Tiken Fakoly est depuis hier à Conakry. En provenance de Bamako, au Mali, la reggae star a atterri mercredi en fin de matinée dans la capitale guinéenne. « Je suis allé répondre à un appel à de la société civile de Guinée » confiait le chanteur, joint au téléphone. En effet, dans son courrier daté du 14 janvier 2009 adressé à Tiken Jah Fakoly, le Conseil National des Organisations de la Société civile guinéenne(CNOSCG), via son président Ben Sékou Sylla, sollicite l’implication de Tiken Jah Fakoly pour une « transition apaisée en Guinée ». Ce dernier invite l’artiste à prendre langue d’une part avec les nouvelles autorités guinéennes et d’autre part avec toutes les forces politiques et sociales, histoire d’« apporter son expérience et sa sagesse dans la bonne gestion de cette phase critique ». Le CNOSCG souhaite également que Tiken Jah Fakoly participe à un concert géant qui sera organisé pour la collecte de fonds destinés à « la surveillance des élections par les acteurs de la société civile guinéenne ». A Conakry, le descendant de Fakoly n’aura pas de répit. « Je vais rencontrer les leaders politiques, les responsables de la société civile et les représentants des organisations de jeunesse » souffle la vedette. Sur son agenda, figure également un entretien avec le Capitaine Moussa Dadis Camara, chef de la junte au pouvoir en Guinée. « En Côte d’Ivoire, on a raté la transition. Je vais lui conseiller d’entrer dans l’histoire en organisant des élections transparentes et démocratiques et surtout en respectant sa parole de céder le pouvoir à un civil », assure Tiken Jah Fakoly. L’artiste, qui ne tient pas à soutenir une quelconque « minorité quelconque », profitera de son séjour, qui s’achève le 29 mars, pour apporter sa contribution à « une nouvelle ère d’espoir ».
Y. Sangaré
Y. Sangaré