Un séminaire a été organisé, du 22 au 26 janvier, à Bouaké, pour préparer sa mise en œuvre effective. Démarré le 22 janvier dernier, le séminaire organisé par les Forces nouvelles pour finaliser le projet sur l’unicité des caisses de l’Etat a pris fin hier au Ranhotel. Ce, en présence du Premier ministre Soro Kigbafori Guillaume qui avait à ses côtés le colonel des Douanes Kouadio Marcellin, représentant le ministre de l’Economie et des Finances ainsi que le directeur régional des Impôts, Yao N’goran Jacques et Damas Moussa, représentant Boureïma Badini, le représentant du Facilitateur dans le cadre du dialogue direct. A cet effet, quatre commissions ont été élaborées et ont planché sur autant de thèmes. A savoir: Modalité du redéploiement de l’administration fiscale et douanière; Intégration et réintégration des agents Forces nouvelles; Sécurisation du processus et Budget de fonctionnement des structures Forces nouvelles. Pour la restitution des travaux, le secrétaire national, chargé de l’économie et des finances des Forces nouvelles, Dosso Moussa, a indiqué qu’à l’issue de ce séminaire, et au moment où la période de sensibilisation va démarrer, le Premier ministre accepte d’examiner la réintégration des fonctionnaires qui depuis le 19 septembre 2002 à la date d’aujourd’hui sont dans les rangs des Forces nouvelles. Les participants au séminaire ont aussi souhaité que l’intégration touche les agents des Forces nouvelles qui durant ces six années ont travaillé dans des structures dites structures économiques. Car en l’absence de l’Etat durant cette période, il a fallu se substituer à l’Etat. C’est pour cela qu’en retour, ces agents ont souhaité que le Premier ministre présente au gouvernement un arrêté pour leur intégration dans les différentes administrations et régies financières. Et qu’ils puissent bénéficier des critères nationaux d’une formation accélérée. Toujours par rapport à cette commission, l’harmonisation également des profils de carrière des fonctionnaires et agents de l’Etat des zones CNO avec ceux de la zone gouvernementale. Le séminaire a également recommandé plus de moyens à mettre à la disposition du Centre de commandement intégré pour que celui-ci puisse réussir efficacement sa mission de sécurisation de redéploiement de l’administration fiscale et douanière. Aussi, a-t-il été recommandé le respect des lignes budgétaires afin d’obtenir l’adhésion de tous dans le cadre de l’unicité des caisses de l’Etat. A sa suite, le Premier ministre Soro Kigbafori Guillaume a indiqué que la question de l’unicité des caisses de l’Etat est importante pour la vie de la nation et il pense que beaucoup attendent de savoir ce que les Forces nouvelles vont décider, surtout à l’issue des travaux. C’est pourquoi il s’est félicité de la présence de tout le personnel des régies financières des Forces nouvelles ainsi que tous les com-zones pour qu’ils prennent ensemble la décision et l’engagement de faire en sorte que l’unicité des caisses de l’Etat soit une réalité. «Aujourd’hui, ma présence ici à l’occasion de ce séminaire est justement le témoignage de la sincérité des Forces nouvelles à appliquer l’accord 4 de Ouagadougou », a-t-il martelé. Parce que certains ont dit que cela était justement un problème cornélien pour les Forces nouvelles car pour eux, cette question ne trouverait jamais un début de commencement. Ils ont même fini par conclure que les Forces nouvelles doivent leur existence à une structuration économique et financière. Mais le Premier ministre a tenu à rassurer les Ivoiriens en disant que la démarche des Forces nouvelles a été différente comparativement à d’autres pays, parce qu’elles ont laissé des pans de cette économie en jachère dans cette zone. Pendant 6 ans, ils n’ont pas détruit l’outil de production. «Nous avions un minimum d’organisation sur le plan administratif, mais nous n’avons pas installé des structures pérennes qu’on ne peut plus démonter. On l’aurait fait que les préfets et sous-préfets n’auraient pu venir. Nous n’avons pas mis un système de non retour», a-t-il indiqué. Avant de poursuivre: «Nous n’avons pas peur de la dissolution de la centrale». C’est pourquoi il a demandé solennellement aux com-zones et aux régisseurs de s’apprêter psychologiquement et mentalement pour la mise en œuvre de l’unicité des caisses de l’Etat et que les structures de l’Etat reprennent leurs droits dans ce domaine. Mais au-delà des Forces nouvelles, il a demandé aux populations de s’apprêter aussi à renouer avec le réflexe et l’habitude de certains impôts qui durant 7 ans n’ont pas été payés. Car c’est le sacrifice qu’on doit faire, si l’on veut que demain la Côte d’Ivoire soit totalement normalisée et que le pays retrouve sa vitalité d’antan.
Adjé Jean Alexis
Correspondant régional
Adjé Jean Alexis
Correspondant régional
