Tout a été dit sur le Vice-président du PDCI-RDA El Hadj Kassoum COULIBALY. Depuis l'annonce de son rappel à Dieu, de nombreuses délégations sont venues de par le monde entier lui rendre hommage et présenter leurs condoléances à la famille. Le PDCI lui a organisé une journée d'hommage à Abidjan. Tout cela montre que le Vice-président El Hadj Kassoum COULIBALY était un symbole, un modèle de vie, de courage, d'abnégation et de persévérance. Au plan politique, il était l'un des barons du PDCI auquel il a rendu d'énormes services.
Au groupe parlementaire dont il était l'un des membres les plus écoutés, ses interventions étaient toujours attendues avec beaucoup d'intérêt. Dans la vie militante de tous les jours, quand l'UFPDCI, dirigée avec dextérité par Mme DAO Henriette Coulibaly, avait des missions de plusieurs jours à effectuer à travers le pays, le Vice-président Kassoum COULIBALY n'hésitait pas à procurer quelques moyens nécessaires au bon accomplissement de leur mission. Quand la JPDCI devait parcourir la Côte-d'Ivoire dans le cadre de ses activités de mobilisation, le Vice-président Kassoum était de ceux vers qui se tournait le regard de nos jeunes.
Il était l'un des barons du PDCI toujours à l'écoute des militants.
Homme d'affaires, il ne se lance véritablement dans la politique qu'en 1990, année du retour au multipartisme, en se faisant élire député de la commune de Korhogo sous la bannière du PDCI-RDA au moment où le front social était en pleine ébullition et lui à la tête du Syndicat des Transporteurs. Un peu plus tard, le Président Félix HOUPHOUËT-BOIGNY lui rendant publiquement hommage l'a félicité en ces termes : "Tout le monde a fait la grève, même certains corps qui ont pour mission de maintenir l'ordre public, sauf les transporteurs parce que Kassoum leur a parlé et ils ont écouté". Dans notre Côte-d'Ivoire devenue un pays sans foi ni loi où beaucoup ont perdu le sens de l'honneur et de la dignité, le Vice-président Kassoum COULIBALY est resté digne. Il est resté dans la tradition du digne fils sénoufo.
Ayant toujours travaillé durement et gagné son pain à la sueur de son front, il a superbement ignoré la politique du ventre, il a dédaigné la politique alimentaire, donc l'achat de conscience.
Il s'en va rencontrer le Président Félix HOUPHOUËT-BOIGNY la conscience tranquille, l'esprit dégagé de celui qui est fier d'avoir continué l'œuvre du père fondateur.
N'a-t-il pas raconté lui-même à qui voulait l'entendre l'anecdote de la visite que lui a faite le Président d'un grand parti politique de Côte-d'Ivoire venu lui demander de quitter le PDCI pour rejoindre sa formation où il aurait beaucoup d'avantages que le parti sexagénaire était incapable de lui procurer à présent ?
Homme plein de bon sens, Kassoum a répondu à son interlocuteur : "Au PDCI, je suis Vice-président, je viens juste après le Président du parti. Qu'est-ce que ton parti peut me donner de plus grand ? Si je viens chez toi, tu vas donc me donner ta place de Président puisque je ne peux pas quitter un poste de Vice-président pour un autre poste de Vice-président." L'entretien s'est arrêté là. Le visiteur nocturne est rentré chez lui, et El Hadj Kassoum COULIBALY est resté au PDCI. Il a même dit qu'à sa mort, il faudra que ce soit sa photo en pagne PDCI qui précède son cercueil. C'est ce Vice-président du PDCI, aimant profondément son parti, que nous avons voulu honorer le jour de son inhumation en accord avec la famille.
Mais en raison de la stature nationale du Vice-président El Hadj Kassoum COULIBALY, l'Etat de Côte-d'Ivoire a décidé au dernier moment de l'honorer dans l'Ordre National de Côte-d'Ivoire. C'est le PDCI qui a institué l'Ordre National. La règle est que l'Ordre National est au-dessus de tous les autres ordres dans le pays. Il n'est pas possible de conférer un autre ordre en même temps que l'Ordre National à une même personne au cours d'une même cérémonie.
Nous avons donc différé notre décoration à cette cérémonie des 7ème et 40ème jours. Le Secrétaire Général du PDCI-RDA, le Professeur Alphonse Djédjé MADY, devait procéder à cette remise de décoration. Mais, empêché au dernier moment, il m'a demandé de le faire à sa place. Le Vice-président El Hadj Kassoum COULIBALY était déjà Commandeur dans l'Ordre du Bélier. C'est donc le plus haut grade qui est ''Grand Officier'' que le Président du PDCI-RDA, Son Excellence Monsieur Henri Konan BEDIE, a décidé de conférer à son collaborateur. C'est donc avec une grande émotion qu'au nom du Président du PDCI-RDA, et en vertu des pouvoirs qui nous sont conférés, El Hadj Kassoum COULIBALY nous vous élevons à la dignité de Grand Officier de l'Ordre du Bélier. Nous remettons les insignes de votre grade à la personne désignée par ta famille.
Ouassénan décore Kassoum : Affi et Fologo s'enfuient// L'heure était à la solennité, hier, lorsqu'il a été annoncé que le Général Ouassénan Koné, le député de Katiola envoyé par le président Henri Konan Bédié, va procéder à la décoration de Kassoum Coulibaly à titre posthume. Décoration qui n'a pu avoir lieu le vendredi dernier au stade municipal de Korhogo devant tous les officiels du fait de certaines manigances. Dès que le général Ouassénan s'est tenu débout dans l'arène, le public jadis bruyant depuis le début de la cérémonie a marqué son attention sur ce qui allait se passer. L'heure était également au recueillement. Toute la délégation du PDCI-RDA, le premier ministre Banny, Mme Dao Coulibaly qui tenait le coffret de la médaille, les députés Silué Kagnon Augustin, Abou Nibi, les autres responsables PDCI ainsi que des secrétaires de section et des militants tout court ont entouré le Général Ouassénan. Le fils aîné du défunt, M Bema Coulibaly était là. Le député de Katiola, dans le discours ci-contre, a rendu un hommage appuyé à l'illustre disparu tout en relevant son attachement au PDCI-RDA qu'il a aimé et servi jusqu'à son décès. L'envoyé du président Bédié s'apprêtait à entamer son intervention quand Affi N'guessan, Laurent Dona Fologo, respectivement président du FPI et du RPPP se sont levés et ont quitté la tribune des officiels. Laissant Mme Henriette Diabaté et des patriarches de la famille du défunt suivre de bout en bout le discours et la cérémonie de décoration. Pourquoi sont-ils ainsi partis avec toutes leurs délégations ? Bien malin qui pourra le dire. Toutefois la cérémonie de décoration a suivi son cours dans l'émotion. Après son intervention, le Général Ouassénan a brandi la médaille pour que tout le public la voie. Ensuite, il l'a remise à Béma Coulibaly, le fils aîné de l'illustre disparu. Etreint d'émotion, Béma s'est dirigé vers la tribune des officiels pour, à son tour, remettre la médaille aux sages. Qui ont remercié le Premier ministre Banny, le Général Ouassénan et toute la délégation.
DS
Au groupe parlementaire dont il était l'un des membres les plus écoutés, ses interventions étaient toujours attendues avec beaucoup d'intérêt. Dans la vie militante de tous les jours, quand l'UFPDCI, dirigée avec dextérité par Mme DAO Henriette Coulibaly, avait des missions de plusieurs jours à effectuer à travers le pays, le Vice-président Kassoum COULIBALY n'hésitait pas à procurer quelques moyens nécessaires au bon accomplissement de leur mission. Quand la JPDCI devait parcourir la Côte-d'Ivoire dans le cadre de ses activités de mobilisation, le Vice-président Kassoum était de ceux vers qui se tournait le regard de nos jeunes.
Il était l'un des barons du PDCI toujours à l'écoute des militants.
Homme d'affaires, il ne se lance véritablement dans la politique qu'en 1990, année du retour au multipartisme, en se faisant élire député de la commune de Korhogo sous la bannière du PDCI-RDA au moment où le front social était en pleine ébullition et lui à la tête du Syndicat des Transporteurs. Un peu plus tard, le Président Félix HOUPHOUËT-BOIGNY lui rendant publiquement hommage l'a félicité en ces termes : "Tout le monde a fait la grève, même certains corps qui ont pour mission de maintenir l'ordre public, sauf les transporteurs parce que Kassoum leur a parlé et ils ont écouté". Dans notre Côte-d'Ivoire devenue un pays sans foi ni loi où beaucoup ont perdu le sens de l'honneur et de la dignité, le Vice-président Kassoum COULIBALY est resté digne. Il est resté dans la tradition du digne fils sénoufo.
Ayant toujours travaillé durement et gagné son pain à la sueur de son front, il a superbement ignoré la politique du ventre, il a dédaigné la politique alimentaire, donc l'achat de conscience.
Il s'en va rencontrer le Président Félix HOUPHOUËT-BOIGNY la conscience tranquille, l'esprit dégagé de celui qui est fier d'avoir continué l'œuvre du père fondateur.
N'a-t-il pas raconté lui-même à qui voulait l'entendre l'anecdote de la visite que lui a faite le Président d'un grand parti politique de Côte-d'Ivoire venu lui demander de quitter le PDCI pour rejoindre sa formation où il aurait beaucoup d'avantages que le parti sexagénaire était incapable de lui procurer à présent ?
Homme plein de bon sens, Kassoum a répondu à son interlocuteur : "Au PDCI, je suis Vice-président, je viens juste après le Président du parti. Qu'est-ce que ton parti peut me donner de plus grand ? Si je viens chez toi, tu vas donc me donner ta place de Président puisque je ne peux pas quitter un poste de Vice-président pour un autre poste de Vice-président." L'entretien s'est arrêté là. Le visiteur nocturne est rentré chez lui, et El Hadj Kassoum COULIBALY est resté au PDCI. Il a même dit qu'à sa mort, il faudra que ce soit sa photo en pagne PDCI qui précède son cercueil. C'est ce Vice-président du PDCI, aimant profondément son parti, que nous avons voulu honorer le jour de son inhumation en accord avec la famille.
Mais en raison de la stature nationale du Vice-président El Hadj Kassoum COULIBALY, l'Etat de Côte-d'Ivoire a décidé au dernier moment de l'honorer dans l'Ordre National de Côte-d'Ivoire. C'est le PDCI qui a institué l'Ordre National. La règle est que l'Ordre National est au-dessus de tous les autres ordres dans le pays. Il n'est pas possible de conférer un autre ordre en même temps que l'Ordre National à une même personne au cours d'une même cérémonie.
Nous avons donc différé notre décoration à cette cérémonie des 7ème et 40ème jours. Le Secrétaire Général du PDCI-RDA, le Professeur Alphonse Djédjé MADY, devait procéder à cette remise de décoration. Mais, empêché au dernier moment, il m'a demandé de le faire à sa place. Le Vice-président El Hadj Kassoum COULIBALY était déjà Commandeur dans l'Ordre du Bélier. C'est donc le plus haut grade qui est ''Grand Officier'' que le Président du PDCI-RDA, Son Excellence Monsieur Henri Konan BEDIE, a décidé de conférer à son collaborateur. C'est donc avec une grande émotion qu'au nom du Président du PDCI-RDA, et en vertu des pouvoirs qui nous sont conférés, El Hadj Kassoum COULIBALY nous vous élevons à la dignité de Grand Officier de l'Ordre du Bélier. Nous remettons les insignes de votre grade à la personne désignée par ta famille.
Ouassénan décore Kassoum : Affi et Fologo s'enfuient// L'heure était à la solennité, hier, lorsqu'il a été annoncé que le Général Ouassénan Koné, le député de Katiola envoyé par le président Henri Konan Bédié, va procéder à la décoration de Kassoum Coulibaly à titre posthume. Décoration qui n'a pu avoir lieu le vendredi dernier au stade municipal de Korhogo devant tous les officiels du fait de certaines manigances. Dès que le général Ouassénan s'est tenu débout dans l'arène, le public jadis bruyant depuis le début de la cérémonie a marqué son attention sur ce qui allait se passer. L'heure était également au recueillement. Toute la délégation du PDCI-RDA, le premier ministre Banny, Mme Dao Coulibaly qui tenait le coffret de la médaille, les députés Silué Kagnon Augustin, Abou Nibi, les autres responsables PDCI ainsi que des secrétaires de section et des militants tout court ont entouré le Général Ouassénan. Le fils aîné du défunt, M Bema Coulibaly était là. Le député de Katiola, dans le discours ci-contre, a rendu un hommage appuyé à l'illustre disparu tout en relevant son attachement au PDCI-RDA qu'il a aimé et servi jusqu'à son décès. L'envoyé du président Bédié s'apprêtait à entamer son intervention quand Affi N'guessan, Laurent Dona Fologo, respectivement président du FPI et du RPPP se sont levés et ont quitté la tribune des officiels. Laissant Mme Henriette Diabaté et des patriarches de la famille du défunt suivre de bout en bout le discours et la cérémonie de décoration. Pourquoi sont-ils ainsi partis avec toutes leurs délégations ? Bien malin qui pourra le dire. Toutefois la cérémonie de décoration a suivi son cours dans l'émotion. Après son intervention, le Général Ouassénan a brandi la médaille pour que tout le public la voie. Ensuite, il l'a remise à Béma Coulibaly, le fils aîné de l'illustre disparu. Etreint d'émotion, Béma s'est dirigé vers la tribune des officiels pour, à son tour, remettre la médaille aux sages. Qui ont remercié le Premier ministre Banny, le Général Ouassénan et toute la délégation.
DS
