Une mission du Fonds monétaire international (Fmi), de la Banque mondiale et de la Banque Africaine de développement (Bad) a été reçue mercredi par le Premier ministre, Guillaume Soro. Le chef de la délégation Arend Kouwenaar a fait la synthèse des inspections préliminaires effectués dans les différents secteurs économiques. «C`est une audience de présynthèse parce que nous ne sommes pas encore à la fin de nos travaux. Il y a encore trois jours devant nous pour essayer d`arriver à un accord de principe sur un nouveau programme qui peut être appuyé par le Fonds monétaire, la Banque mondiale et la Bad. Nous avons avancé », a-t-il révélé, félicitant le chef du gouvernement ivoirien pour les efforts accomplis en 2008. Toutefois, la rencontre avec Guillaume Soro n`a pas été qu`une formalité. M.Kouwenaar a exprimé un certain nombre de soucis notamment dans l`exécution budgétaire. Des dépassements au niveau des dépenses d`investissement dites de grands travaux ont créé des décaissements extra budgétaires. Le Premier ministre a assuré la communauté internationale quant à son engagement à la transparence et à plus de rigueur dans le contrôle à l`avenir. « Il nous a assuré qu`il a lui-même pris des engagements à travers des instructions qui ont été publiées au mois de novembre pour être sûr que désormais tout se passe dans la transparence et la clarté », a-t-il rapporté. Le Premier ministre a réitéré sa détermination à conclure un programme avec le Fmi, la Banque mondiale et la Bad le plus tôt possible. Il a indiqué que tous les éléments qui doivent être réglés dans les jours à venir, le seront pour que ce programme puisse être présenté. L`objectif, a souligné M.Soro, est de bénéficier de l`appui financier international, mais aussi de l`allègement de la dette qui va libérer des ressources importantes pour que le service de la dette extérieure soit amoindri. Une exigence pour résorber le problème de la pauvreté et pour investir dans le social et les infrastructures de base dans le pays. Selon Arend Kouwenaar, il reste un certain nombre de réajustements à faire sur le budget 2009 qu`il faut boucler. En effet, il faut à la fois faire face aux demandes de l`Accord politique de Ouagadougou 4 et à la conjoncture internationale qui n`est pas très favorable à la Côte d`Ivoire. Toute chose qui nécessite des arbitrages. «Nous avons eu des assurances que le gouvernement fera un effort pour que ce budget soit acceptable pour la communauté internationale», a-t-il conclu.
Lanciné Bakayoko
Lanciné Bakayoko
