Un incendie vient de ravager un bâtiment officiel. Cette fois-ci, c’est le bureau du président de l’Assemblée nationale. Documents, ordinateurs, meubles. Tout serait parti en fumée. Et pourtant, ce lieu névralgique de la deuxième Institution est, selon la Première Dame, « bien gardé ». Cet incendie aussi spectaculaire qu’inattendu, n’est pas le premier depuis que les refondateurs sont au pouvoir. Les Ivoiriens sont habitués à ce genre d’incendie dont les circonstances encore moins les auteurs n’ont jamais été identifiés. Après les marchés dont certains ont brûlé deux voire trois fois, la banque du Trésor Public, etc, c’est l’Assemblée nationale, deuxième Institution du pays qui prend feu dans des circonstances obscures. On se demande quelle institution sera la prochaine victime des pyromanes qui courent toujours. Sous la Refondation, en huit ans, il y a eu plus de marchés brûlés et d’incendies spectaculaires que pendant les quarante années de règne des régimes précédents. Sous ce régime, la vie des Ivoiriens rime avec désolation, misère et catastrophe à l’instar du scandale des déchets toxiques. Pour berner les ivoiriens, on annonce les enquêtes dont les résultats ne sont jamais connus du public. Dans le meilleur des cas, elles se soldent par des parodies de procès pour sauver la tête des pontes du clan. L’incendie du bureau du Président de l’Assemblée nationale est un incendie de trop. Le plus curieux avec cet incendie comme celui du trésor, c’est l’aspect chirurgical du sinistre. Seulement le bureau du président de l’Assemblée national. Et s’il Koulibaly et les autres avaient quelque chose à cacher au peuple ? Les Ivoiriens attendent que la lumière soit faite sur cette autre affaire qui n’honore pas la Côte d’Ivoire.
IBK
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