L’unicité de caisse a été officiellement lancée hier à Bouaké. Le Premier ministre a apporté tout son crédit à l’opération.
300 mètres à pied du Ranhotel au siège de la Lonaci, sous un soleil d’enfer. Après cette pénible épreuve le Premier ministre Guillaume Soro, accompagné des ministres Charles Diby Koffi, Konaté Sidiki, Dosso Moussa et des ambassadeurs de France, d’Italie, des Etats-Unis, d’Espagne, a procédé, mercredi en fin de matinée à l’inauguration du Guichet unique de Bouaké, sis dans les locaux de la Loterie nationale, au quartier Commerce. Auparavant, au Ranhotel, lieu des allocutions, le chef du gouvernement avait rappelé aux diplomates l’enjeu de cette opération, pour la sortie de crise. Sa réalisation augure, dit-il, des lendemains meilleurs dans les relations entre le pays et les institutions de Breton Woods. « Nous sommes dans cette phase de l’unicité des caisses de l’Etat, une phase importante, je dirai cruciale qui a des implications jusque dans les accords que nous avons avec le Fonds monétaire international (Fmi), et la Banque mondiale (…) C’est une cérémonie importante parce qu’elle constitue en elle-même, un pas décisif dans le processus de réunification de notre pays», a-t-il affirmé. Avant de prendre au mot, ceux qui ont toujours pensé que les commandants de zone, n’allaient jamais lâcher leur caisse, au profit du trésor public. Au ministre Charles Diby Koffi, Guillaume Soro a réitéré ses assurances quant à l’aboutissement de l’opération. « Certains pessimistes avaient trop tôt déclaré que cette question serait la pomme de discorde entre les commandants de zone et le secrétaire général des Forces nouvelles que je suis. Mais Monsieur le ministre rassurez-vous, nous aimons tout aussi notre pays et tout ce qui peut contribuer à relancer le développement de la Côte d’Ivoire, nous serons des alliés, nous en serons les défenseurs. C’est pourquoi l’unicité de caisse de l’Etat qui est tout un programme sera réalisée, et arrivera à terme », a promis le chef du gouvernement.
Aller méthodiquement
Se prononçant sur les préoccupations recueillies par les délégations, auprès des populations et des militaires durant la phase de sensibilisation, qui a eu lieu du 29 janvier au 6 février, à travers toute la zone Centre Nord et Ouest du pays, le Premier ministre a mis en lumière ses attentes vis-à-vis de l’argentier du pays. Il l’a expressément exhorté à trouver des voies et moyens, au sein du comité de suivi, pour dissiper les inquiétudes. Il s’agit de donner à l’opération, un envol irréversible. « La première phase a consisté à sensibiliser les populations, les militaires. Elle s’est achevée et si le rapport fait par le colonel Kouadio Marcellin fait foi, cette phase s’est achevée avec des difficultés, des préoccupations qui ont été évoquées. Je vous demande dans le cadre du comité de suivi, rapidement en listant des préoccupations de nous suggérer les solutions nécessaires et utiles pour permettre de rectifier le tir, de le corriger en vue de relancer le processus », a-t-il recommandé. Au terme, poursuit-il, de la deuxième phase de l’opération qui est le dédouanement des engins à deux et quatre roues, tous les acteurs se retrouveront à Bouaké, pour faire l’évaluation. Il en sera de même pour la troisième et dernière phase, relative, au dédouanement des biens et des marchandises. « Chaque phase doit faire l’objet d’évaluation. Ces évaluations nous permettent simplement de prendre en charge les difficultés. Sans forcement s’autocélébrer, souligne-t-il, les résultats sont positifs. C’est pourquoi, après la deuxième phase, nous reviendrons ici à Bouaké pour faire l’évaluation. La dernière et troisième phase consistera au dédouanement des biens et des marchandises par la mise en place dans les différents postes frontaliers des agents de douanes, pour faire leur travail », a fait remarquer le Premier ministre. Certes, reconnait Guillaume Soro, ce schéma de travail basé sur la concertation, est minutieux et requiert beaucoup de temps. Mais il a l’avantage d’offrir à la Côte d’Ivoire une stabilité post crise durable. L’équipe gouvernementale qu’il dirige, usera de ce mode de travail pour atteindre cette fin tant recherchée. « Je voudrais encore réitérer la volonté du gouvernement ivoirien à aller à la paix. A aller à une paix durable, à une paix qui développe. Ceci à une contrainte, la recherche effrénée du consensus. La concertation comme mode de fonctionnement et de travail. Je peux vous assurer que ce n’est pas aisé (…) En ce qui nous concerne, nous allons faire montre de notre détermination sans faille de faire en sorte que le Côte d’Ivoire, retrouve la paix. Et notre méthode même si elle peut susciter des commentaires, est celle à laquelle nous croyons. Il n’y a qu’a regarder dans les pays de la sous-région, les différents soubresauts qui y ont cours», a rassuré le chef du gouvernement. Quant aux ministres Charles Diby Koffi et Dosso Moussa, ils ont fait remarquer que certaines préoccupations soulevées au cours des tournées de sensibilisation ont commencé à être résolues, au sein du cadre de concertation.
Marcel Konan, Correspondant régional
300 mètres à pied du Ranhotel au siège de la Lonaci, sous un soleil d’enfer. Après cette pénible épreuve le Premier ministre Guillaume Soro, accompagné des ministres Charles Diby Koffi, Konaté Sidiki, Dosso Moussa et des ambassadeurs de France, d’Italie, des Etats-Unis, d’Espagne, a procédé, mercredi en fin de matinée à l’inauguration du Guichet unique de Bouaké, sis dans les locaux de la Loterie nationale, au quartier Commerce. Auparavant, au Ranhotel, lieu des allocutions, le chef du gouvernement avait rappelé aux diplomates l’enjeu de cette opération, pour la sortie de crise. Sa réalisation augure, dit-il, des lendemains meilleurs dans les relations entre le pays et les institutions de Breton Woods. « Nous sommes dans cette phase de l’unicité des caisses de l’Etat, une phase importante, je dirai cruciale qui a des implications jusque dans les accords que nous avons avec le Fonds monétaire international (Fmi), et la Banque mondiale (…) C’est une cérémonie importante parce qu’elle constitue en elle-même, un pas décisif dans le processus de réunification de notre pays», a-t-il affirmé. Avant de prendre au mot, ceux qui ont toujours pensé que les commandants de zone, n’allaient jamais lâcher leur caisse, au profit du trésor public. Au ministre Charles Diby Koffi, Guillaume Soro a réitéré ses assurances quant à l’aboutissement de l’opération. « Certains pessimistes avaient trop tôt déclaré que cette question serait la pomme de discorde entre les commandants de zone et le secrétaire général des Forces nouvelles que je suis. Mais Monsieur le ministre rassurez-vous, nous aimons tout aussi notre pays et tout ce qui peut contribuer à relancer le développement de la Côte d’Ivoire, nous serons des alliés, nous en serons les défenseurs. C’est pourquoi l’unicité de caisse de l’Etat qui est tout un programme sera réalisée, et arrivera à terme », a promis le chef du gouvernement.
Aller méthodiquement
Se prononçant sur les préoccupations recueillies par les délégations, auprès des populations et des militaires durant la phase de sensibilisation, qui a eu lieu du 29 janvier au 6 février, à travers toute la zone Centre Nord et Ouest du pays, le Premier ministre a mis en lumière ses attentes vis-à-vis de l’argentier du pays. Il l’a expressément exhorté à trouver des voies et moyens, au sein du comité de suivi, pour dissiper les inquiétudes. Il s’agit de donner à l’opération, un envol irréversible. « La première phase a consisté à sensibiliser les populations, les militaires. Elle s’est achevée et si le rapport fait par le colonel Kouadio Marcellin fait foi, cette phase s’est achevée avec des difficultés, des préoccupations qui ont été évoquées. Je vous demande dans le cadre du comité de suivi, rapidement en listant des préoccupations de nous suggérer les solutions nécessaires et utiles pour permettre de rectifier le tir, de le corriger en vue de relancer le processus », a-t-il recommandé. Au terme, poursuit-il, de la deuxième phase de l’opération qui est le dédouanement des engins à deux et quatre roues, tous les acteurs se retrouveront à Bouaké, pour faire l’évaluation. Il en sera de même pour la troisième et dernière phase, relative, au dédouanement des biens et des marchandises. « Chaque phase doit faire l’objet d’évaluation. Ces évaluations nous permettent simplement de prendre en charge les difficultés. Sans forcement s’autocélébrer, souligne-t-il, les résultats sont positifs. C’est pourquoi, après la deuxième phase, nous reviendrons ici à Bouaké pour faire l’évaluation. La dernière et troisième phase consistera au dédouanement des biens et des marchandises par la mise en place dans les différents postes frontaliers des agents de douanes, pour faire leur travail », a fait remarquer le Premier ministre. Certes, reconnait Guillaume Soro, ce schéma de travail basé sur la concertation, est minutieux et requiert beaucoup de temps. Mais il a l’avantage d’offrir à la Côte d’Ivoire une stabilité post crise durable. L’équipe gouvernementale qu’il dirige, usera de ce mode de travail pour atteindre cette fin tant recherchée. « Je voudrais encore réitérer la volonté du gouvernement ivoirien à aller à la paix. A aller à une paix durable, à une paix qui développe. Ceci à une contrainte, la recherche effrénée du consensus. La concertation comme mode de fonctionnement et de travail. Je peux vous assurer que ce n’est pas aisé (…) En ce qui nous concerne, nous allons faire montre de notre détermination sans faille de faire en sorte que le Côte d’Ivoire, retrouve la paix. Et notre méthode même si elle peut susciter des commentaires, est celle à laquelle nous croyons. Il n’y a qu’a regarder dans les pays de la sous-région, les différents soubresauts qui y ont cours», a rassuré le chef du gouvernement. Quant aux ministres Charles Diby Koffi et Dosso Moussa, ils ont fait remarquer que certaines préoccupations soulevées au cours des tournées de sensibilisation ont commencé à être résolues, au sein du cadre de concertation.
Marcel Konan, Correspondant régional