Quatre ans de mandat. Quatre ans pour démontrer que la grande famille du taekwondo ivoirien n'a pas eu tort de lui faire confiance. Quatre ans pour réorganiser et consolider les acquis de cette discipline d'élite. Me Bamba Cheick Daniel, ceinture noire 5ème dan, en sa qualité de nouveau président de la Fédération ivoirienne de taekwondo, vient d'être investi d'une lourde mission que son équipe et lui doivent accomplir. Quel est le contenu de ce mandat et les grands chantiers qui le composent ? L'ancien ministre devra, au plus vite, former un comité directeur performant à la hauteur de ses ambitions. L'un de ses objectifs majeurs, à court terme, reste le championnat du monde francophone qui aura lieu à Lille (France) en mai. Pour cela, les nominations d'un nouvel encadrement technique et d' un nouveau Directeur technique national (DTN) s'imposent au nouvel homme fort. Les compositions des équipes nationales font partie des préoccupations de son bureau. Qui devra faire en sorte que ceux qui auront l'insigne honneur de défendre les couleurs nationales soient ceux-là mêmes qui le méritent. Pour gérer au mieux l'énorme héritage laissé par Me Coulibaly Siaka, le successeur devra rapprocher les taekwondo in. Il va sans dire qu'il faudra mettre l'accent sur la fraternité, la réconciliation et la cohésion dans les rapports entre les Ligues dont sont issus les pratiquants. L'autre défi de Bamba Cheick, est de permettre à la discipline d'avoir une administration de pointe. Une Fédération dotée d'un siège digne de ce nom avec un management moderne fait de transparence. Cela permettra de densifier et fluidifier la communication entre les Ligues, les pratiquants et même le public sportif dans son ensemble. Il devra également s'atteler à mettre sur pied le corps professoral qui aura pour mission de former et évaluer les athlètes. Il devra aussi renforcer en nombre et en qualité le corps arbitral qui a un rôle prépondérant dans la pratique du taekwondo. Il faudra également décentraliser les Ligues de sorte à les rendre plus performantes. Le plus gros objectif du taekwondo ivoirien sous l'ère Bamba Cheick reste incontestablement une médaille d'or aux Jeux olympiques. En 2012 à Londres (Angleterre), il faudra décrocher le métal précieux. Dans trois ans, la Côte d'Ivoire devra se donner les moyens d'être présente dans la City. Et avoir une représentativité des plus honorables. Mais le président Bamba Cheick, lui, est plus optimiste : il vise l'or olympique. Ce qui n'est pas utopique. Au plan international, l'administration Bamba Cheick devra se battre pour restituer à la Côte d'Ivoire son statut de leader du taekwondo africain. Pour y arriver, il lui faut une politique agressive de coopération et de partenariat au plus haut niveau, notamment dans les institutions internationales. Pour lui permettre d'avoir les moyens de sa politique. Le taekwondo ivoirien devra davantage s'ouvrir au monde extérieur et plus précisément à la communauté coréenne. Comme on le voit, de nombreux chantiers attendent Bamba Cheick Daniel et son « gouvernement ».
Tibet Kipré
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