Le Premier ministre a esquissé hier à Bouaké les grandes mesures à prendre pour accroître la fluidité routière sur toutes les routes, du Nord au Sud, d’Est en Ouest. Nous vous proposons de larges extraits de son discours.
«…La propagande qu’on fait dans la presse n’est pas utile pour le pays. On ne construit pas un pays avec la propagande. On construit un pays quand on est sérieux et quand on se met au travail. Donc, je n’apprécie pas qu’on soit absent. Et je demande aux ministres qui sont en charge des différents départements de faire une demande d’explication aux uns et aux autres, ce n’est pas acceptable que tout le gouvernement se déplace et qu’on vienne nous dire que tel est en panne sur la route. Si vous voulez qu’on vous prenne au sérieux, commencez par être sérieux. Si vous voulez que le gouvernement trouve des solutions diligentes, il faut que vous soyez sérieux.
Ceci dit, le gouvernement en plus des questions de sortie de crise, veut aujourd’hui prendre en charge les préoccupations du quotidien des populations. La fluidité routière, par ses incidences diverses, est aussi une préoccupation majeure que nous allons prendre en charge. Il y a des solutions. Le ministre Patrick Achi l’a dit, il s’agit d’avoir la volonté politique pour régler ce problème. Et aujourd’hui j’ai voulu simplement montrer aux opérateurs économiques et aux Ivoiriens que le gouvernement veut prendre en charge ce problème et se dote de la volonté politique nécessaire pour le régler. Je salue les ministres qui sont venus, au-delà des charges nombreuses et importantes qui sont les leurs. Demain, nous avons un Conseil des ministres à Abidjan. Hier, on était également en conseil de gouvernement. Il y a des réunions préparatoires que nous avons assurées. Mais nous sommes là pour parler de la fluidité parce que nous avons considéré que c’était important que notre économie soit efficiente, efficace, compétitive dans la sous-région. Et nous savons les enjeux justement. Mon cabinet écrira si d’aventure un ministre n’est pas là. Je pense que la synthèse des différentes interventions, à la suite du diagnostic fait par les uns et les autres, doit nous amener à poser le problème beaucoup plus sérieusement. On ne peut pas simplement dire c’est la guerre, c’est la guerre, c’est la guerre… Parce que le problème est antérieur à la guerre, et il existe dans des pays qui ne sont pas en guerre. Donc, ce n’est pas un phénomène nouveau. Bien sûr que la situation de guerre a détérioré, précarisé et favorisé des dérives. Un choix peut être de dire que nous portons des correctifs aux dérives. Notre intention ici, ce n’est pas simplement de faire un effet spectacle ou ponctuel, c’est de régler le problème. Pour cela il nous faut mettre en place le cadre ou les cadres, je n’en sais rien, qui permettrait d’apporter une solution durable à ce phénomène. Et ceci aussi est possible. Que les Ivoiriens comprennent qu’il y a un problème sérieux, un phénomène important, que ce soit aussi bien le racket que la question des barrages que nous allons nous atteler ensemble à régler. C’est pourquoi je voudrais inviter le ministre des Transports mais aussi tous les acteurs, notamment le général Bakayoko à qui j’ai demandé de faire venir tous les commandants de zone pour que ceci serve aussi de sensibilisation à tous afin que la fluidité routière, d’Abidjan à Pogo, l’axe principal, soit assurée. Donc mon général, il faut que vous y veilliez. Et comme tous les commandants de zone sont là, mettez un mécanisme pour les sensibiliser. Il faut que le problème soit réglé. Mieux, je le demande aux ministres de la Défense et des Transports et surtout je le dis aussi à l’endroit des deux généraux, Mangou et Bakayoko. Parce qu’il faut une volonté politique. J’en parlerai d’ailleurs au président de la République demain. Pourquoi on ne fixerait pas par exemple de Noé, Bouaké, Pogo à Abidjan, les barrages par décret ? Parce que c’est cela la force politique, c’est cela la volonté politique. Si les barrages sont fixés par décret, tout est clair, on mettra autant de barrages qu’on veut si la situation l’exige. Mais, pour le moment, comme c’est notre économie qu’on doit mettre en avant, on peut décider.
Quand le nombre des barrages est fixé, on est situé. J’aurai ce débat avec le chef de l’Etat pour que nous soyons d’accord sur les mesures à prendre pour sauver l’économie. Parce que ce n’est pas toujours aisé de se faire interpeller à de grandes réunions dans la sous-région. La Côte d’Ivoire est la locomotive. Et comme elle doit donner l’exemple, qu’elle a une clientèle à protéger, à préserver, je pense qu’il y a des solutions que nous pouvons prendre. On peut décider des barrages officiels. Et chaque barrage a sa mission. Mais, il faut déjà qu’on sache que c’est une préoccupation pour le président de la République et aussi pour le gouvernement. Comment faire en sorte d’assurer une fluidité routière sécurisée ? C’est cela la question à laquelle il faut répondre. Nous en avons déjà parlé à Ouagadougou. Nous avons continué les discussions ici. Et je pense qu’une solution est possible. L’autre proposition aurait pu être de dire messieurs de la communauté portuaire, autant vous avez travaillé avec les Forces de défense et de sécurité autant vous avez certainement arrêté des modalités, vous avez certainement pris des mesures, autant il faut reproduire ce même schéma, la même approche avec les Forces armées des Forces nouvelles pour que cette opération ne s’arrête pas à Tiébissou, mais s’étende à l’ensemble du territoire. Mais, vous nous avez dit tout à l’heure qu’il n’y a que le corridor principal qui est maîtrisé et que les autres axes font encore l’objet de beaucoup difficultés. Donc, à mon avis, il y a une réunion nécessaire à faire entre les techniciens pour s’accorder sur comment cette fluidité routière va se faire. Et je demande au ministre qui a proposé la mise en place d’un comité technique, d’urger sur la question. Pour que très rapidement, au cours de la semaine, il y ait une rencontre entre les différents techniciens des deux forces et certains représentants des ministres à qui ces derniers auront préalablement donné la vision et l’orientation que nous évoquons ici. Rapidement, dès la semaine prochaine, que cette réunion se tienne et qu’on prenne des mesures sur la fluidité routière. Ces mesures doivent être des actes forts qui mettent en place tout le dispositif que nous aurons arrêté ensemble. Quand on parle de la route, il faut parler aussi des rails. Il faut qu’on ait des propositions concrètes. Ce que je veux, c’est que la réunion des techniciens arrive à nous clarifier qu’on soit transporteurs ou non, qu’on sache exactement comment circuler sur la voie ferrée ou sur la route en Côte d’Ivoire. Je voudrais remercier les uns et les autres. Nous voulons que les choses changent. Maintenant, il revient aux techniciens de s’accorder sur les modalités et de nous en informer. Pour que nous puissions prendre les mesures idoines pour permettre une meilleure compétitivité de notre économie.»
Propos recueillis par Allah Kouamé
«…La propagande qu’on fait dans la presse n’est pas utile pour le pays. On ne construit pas un pays avec la propagande. On construit un pays quand on est sérieux et quand on se met au travail. Donc, je n’apprécie pas qu’on soit absent. Et je demande aux ministres qui sont en charge des différents départements de faire une demande d’explication aux uns et aux autres, ce n’est pas acceptable que tout le gouvernement se déplace et qu’on vienne nous dire que tel est en panne sur la route. Si vous voulez qu’on vous prenne au sérieux, commencez par être sérieux. Si vous voulez que le gouvernement trouve des solutions diligentes, il faut que vous soyez sérieux.
Ceci dit, le gouvernement en plus des questions de sortie de crise, veut aujourd’hui prendre en charge les préoccupations du quotidien des populations. La fluidité routière, par ses incidences diverses, est aussi une préoccupation majeure que nous allons prendre en charge. Il y a des solutions. Le ministre Patrick Achi l’a dit, il s’agit d’avoir la volonté politique pour régler ce problème. Et aujourd’hui j’ai voulu simplement montrer aux opérateurs économiques et aux Ivoiriens que le gouvernement veut prendre en charge ce problème et se dote de la volonté politique nécessaire pour le régler. Je salue les ministres qui sont venus, au-delà des charges nombreuses et importantes qui sont les leurs. Demain, nous avons un Conseil des ministres à Abidjan. Hier, on était également en conseil de gouvernement. Il y a des réunions préparatoires que nous avons assurées. Mais nous sommes là pour parler de la fluidité parce que nous avons considéré que c’était important que notre économie soit efficiente, efficace, compétitive dans la sous-région. Et nous savons les enjeux justement. Mon cabinet écrira si d’aventure un ministre n’est pas là. Je pense que la synthèse des différentes interventions, à la suite du diagnostic fait par les uns et les autres, doit nous amener à poser le problème beaucoup plus sérieusement. On ne peut pas simplement dire c’est la guerre, c’est la guerre, c’est la guerre… Parce que le problème est antérieur à la guerre, et il existe dans des pays qui ne sont pas en guerre. Donc, ce n’est pas un phénomène nouveau. Bien sûr que la situation de guerre a détérioré, précarisé et favorisé des dérives. Un choix peut être de dire que nous portons des correctifs aux dérives. Notre intention ici, ce n’est pas simplement de faire un effet spectacle ou ponctuel, c’est de régler le problème. Pour cela il nous faut mettre en place le cadre ou les cadres, je n’en sais rien, qui permettrait d’apporter une solution durable à ce phénomène. Et ceci aussi est possible. Que les Ivoiriens comprennent qu’il y a un problème sérieux, un phénomène important, que ce soit aussi bien le racket que la question des barrages que nous allons nous atteler ensemble à régler. C’est pourquoi je voudrais inviter le ministre des Transports mais aussi tous les acteurs, notamment le général Bakayoko à qui j’ai demandé de faire venir tous les commandants de zone pour que ceci serve aussi de sensibilisation à tous afin que la fluidité routière, d’Abidjan à Pogo, l’axe principal, soit assurée. Donc mon général, il faut que vous y veilliez. Et comme tous les commandants de zone sont là, mettez un mécanisme pour les sensibiliser. Il faut que le problème soit réglé. Mieux, je le demande aux ministres de la Défense et des Transports et surtout je le dis aussi à l’endroit des deux généraux, Mangou et Bakayoko. Parce qu’il faut une volonté politique. J’en parlerai d’ailleurs au président de la République demain. Pourquoi on ne fixerait pas par exemple de Noé, Bouaké, Pogo à Abidjan, les barrages par décret ? Parce que c’est cela la force politique, c’est cela la volonté politique. Si les barrages sont fixés par décret, tout est clair, on mettra autant de barrages qu’on veut si la situation l’exige. Mais, pour le moment, comme c’est notre économie qu’on doit mettre en avant, on peut décider.
Quand le nombre des barrages est fixé, on est situé. J’aurai ce débat avec le chef de l’Etat pour que nous soyons d’accord sur les mesures à prendre pour sauver l’économie. Parce que ce n’est pas toujours aisé de se faire interpeller à de grandes réunions dans la sous-région. La Côte d’Ivoire est la locomotive. Et comme elle doit donner l’exemple, qu’elle a une clientèle à protéger, à préserver, je pense qu’il y a des solutions que nous pouvons prendre. On peut décider des barrages officiels. Et chaque barrage a sa mission. Mais, il faut déjà qu’on sache que c’est une préoccupation pour le président de la République et aussi pour le gouvernement. Comment faire en sorte d’assurer une fluidité routière sécurisée ? C’est cela la question à laquelle il faut répondre. Nous en avons déjà parlé à Ouagadougou. Nous avons continué les discussions ici. Et je pense qu’une solution est possible. L’autre proposition aurait pu être de dire messieurs de la communauté portuaire, autant vous avez travaillé avec les Forces de défense et de sécurité autant vous avez certainement arrêté des modalités, vous avez certainement pris des mesures, autant il faut reproduire ce même schéma, la même approche avec les Forces armées des Forces nouvelles pour que cette opération ne s’arrête pas à Tiébissou, mais s’étende à l’ensemble du territoire. Mais, vous nous avez dit tout à l’heure qu’il n’y a que le corridor principal qui est maîtrisé et que les autres axes font encore l’objet de beaucoup difficultés. Donc, à mon avis, il y a une réunion nécessaire à faire entre les techniciens pour s’accorder sur comment cette fluidité routière va se faire. Et je demande au ministre qui a proposé la mise en place d’un comité technique, d’urger sur la question. Pour que très rapidement, au cours de la semaine, il y ait une rencontre entre les différents techniciens des deux forces et certains représentants des ministres à qui ces derniers auront préalablement donné la vision et l’orientation que nous évoquons ici. Rapidement, dès la semaine prochaine, que cette réunion se tienne et qu’on prenne des mesures sur la fluidité routière. Ces mesures doivent être des actes forts qui mettent en place tout le dispositif que nous aurons arrêté ensemble. Quand on parle de la route, il faut parler aussi des rails. Il faut qu’on ait des propositions concrètes. Ce que je veux, c’est que la réunion des techniciens arrive à nous clarifier qu’on soit transporteurs ou non, qu’on sache exactement comment circuler sur la voie ferrée ou sur la route en Côte d’Ivoire. Je voudrais remercier les uns et les autres. Nous voulons que les choses changent. Maintenant, il revient aux techniciens de s’accorder sur les modalités et de nous en informer. Pour que nous puissions prendre les mesures idoines pour permettre une meilleure compétitivité de notre économie.»
Propos recueillis par Allah Kouamé