APF - La crise n`a pas affecté le génie des inventeurs ivoiriens. En tout cas, l`émotion était grande mardi soir à l`amphithéâtre Harris Memel-Fotê de la Faculté des sciences et techniques d`Abidjan. Devant un parterre de robes de toutes les couleurs, le Pr Téa Gokou a remis la télécommande de l`Eburicop au ministre Cissé Ibrahima Bacongo, de l`enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Une simple pression du ministre sur la manette et le robot s`avance, s`arrête au pied de l`estrade et lance d`une "voix" électronique "bonjour messieurs, que puis-faire pour vous?"
Cet humanoïde qui a arraché un tonnerre d`aplaudissement à l`assistance est l`oeuvre d`un jeune chercheur en domotique, le Dr Koua Antoine, du laboratoire de physique du Pr Siaka Touré.
Des chercheurs de l`université de Cocody travaillent depuis une décennie sur des robots humanoïdes dont Eburnicop est le premier prototype. Et c`est ainsi qu`ils ont développé une technologie qui permet à un humain de contrôler partiellement ce bipède, ou ultérieurement d`autres machines, simplement par la pensée.
Leur dispositif de "commandes cérébrales" repose sur un nouveau mode d`analyse de l`activité du cerveau, effectuée grâce à un gros ordinateur relié à un casque bardé de divers capteurs.
Sans remuer un petit doigt ni parler, un humain coiffé de cet appareillage peut ordonner à Eburnicop de lever une main ou une jambe, gestes qui seront effectués quasiment sur-le-champ.
D`après les chercheurs, l`humain n`a qu`à se figurer mentalement la représentation d`une main se levant pour que le robot reproduise cette action.
"Nous n`en sommes qu`au stade initial, mais nous caressons le rêve d`intégrer un jour cette technologie dans diverses machines", reconnaît, Pr Gokou, recteur de l`Université d`Abidjan Cocody.
Le département de physique songe aux appareils électroménagers, ordinateurs, robots-assistants et bien sûr... aux automobiles.
Le système nécessite toutefois que soit au préalable stockée dans une base de données l`activité cérébrale particulière associée à chaque pensée pour pouvoir ensuite reconnaître l`instruction imaginée parmi une liste prédéterminée.
Cette technique diffère des autres modes de commande par le cerveau déjà présentés dans le monde, en ce sens qu`elle combine deux types de mesure cérébrale (activité électrique des cellules, par électrodes, et flux sanguin, par spectroscopie infrarouge), le tout étant analysé selon un nouveau procédé.
Le taux de reconnaissance des gestes commandés atteint selon les chercheurs ivoiriens 90% grâce aux algorithmes nouvellement créés, contre 50% sans.
Ces travaux sont effectués en collaboration avec l`Institut international de recherche avancée en télécommunication (ATR) et le Bureau national d`études techniques et de développement (BNETD).
Copyright © 2009 Attieke Poisson Fume (APF). Tous droits réservés.
MERCI D`AVOIR MORDU A NOTRE POISSON D`AVRIL
Cet humanoïde qui a arraché un tonnerre d`aplaudissement à l`assistance est l`oeuvre d`un jeune chercheur en domotique, le Dr Koua Antoine, du laboratoire de physique du Pr Siaka Touré.
Des chercheurs de l`université de Cocody travaillent depuis une décennie sur des robots humanoïdes dont Eburnicop est le premier prototype. Et c`est ainsi qu`ils ont développé une technologie qui permet à un humain de contrôler partiellement ce bipède, ou ultérieurement d`autres machines, simplement par la pensée.
Leur dispositif de "commandes cérébrales" repose sur un nouveau mode d`analyse de l`activité du cerveau, effectuée grâce à un gros ordinateur relié à un casque bardé de divers capteurs.
Sans remuer un petit doigt ni parler, un humain coiffé de cet appareillage peut ordonner à Eburnicop de lever une main ou une jambe, gestes qui seront effectués quasiment sur-le-champ.
D`après les chercheurs, l`humain n`a qu`à se figurer mentalement la représentation d`une main se levant pour que le robot reproduise cette action.
"Nous n`en sommes qu`au stade initial, mais nous caressons le rêve d`intégrer un jour cette technologie dans diverses machines", reconnaît, Pr Gokou, recteur de l`Université d`Abidjan Cocody.
Le département de physique songe aux appareils électroménagers, ordinateurs, robots-assistants et bien sûr... aux automobiles.
Le système nécessite toutefois que soit au préalable stockée dans une base de données l`activité cérébrale particulière associée à chaque pensée pour pouvoir ensuite reconnaître l`instruction imaginée parmi une liste prédéterminée.
Cette technique diffère des autres modes de commande par le cerveau déjà présentés dans le monde, en ce sens qu`elle combine deux types de mesure cérébrale (activité électrique des cellules, par électrodes, et flux sanguin, par spectroscopie infrarouge), le tout étant analysé selon un nouveau procédé.
Le taux de reconnaissance des gestes commandés atteint selon les chercheurs ivoiriens 90% grâce aux algorithmes nouvellement créés, contre 50% sans.
Ces travaux sont effectués en collaboration avec l`Institut international de recherche avancée en télécommunication (ATR) et le Bureau national d`études techniques et de développement (BNETD).
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