x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le mardi 7 avril 2009 | Le Temps

Date définitive de l`élection présidentielle - Soro dénonce Seydou Diarra, Konan Banny et… menace

Le week-end dernier, à Daoukro où il séjournait à l`invitation des organisateurs du carnaval de cette ville, le chef du gouvernement ivoirien a vivement exprimé son exaspération. Le Secrétaire général des Forces nouvelles devenu Premier ministre depuis la signature, le 4 mars 2007, de l`Accord politique de Ouagadougou, on le comprend aisément, est victime de deux dernières primatures de ses prédécesseurs que sont Seydou Elimane Diarra et Charles Konan Banny. Ces deux anciens locataires de la Cage (nom de code de la Primature, ndlr) ont multiplié des professions de foi sur la tenue des élections sans jamais réussir à installer le moindre climat propice à cet effet, ne serait-ce que pour le recensement électoral. Le premier organisait, en juillet 2004 à Yamoussoukro, un simulacre de dépôt des armes, entre Fds-ci et Fafn, à l`issue de laquelle il brandissait fièrement une kalachnikov en guise de désarmement. Quant au second, ses intentions d`audiences foraines restaient aux stades des conflits faisant des morts à Divo et à Granbd-Bassam à l`issue des bagarres rangées entre jeunes patriotes et jeunesses du Rhdp. "Les gouvernements ont tellement habitué les Ivoiriens à ne pas réaliser leurs engagements, que quand on dit qu`on va faire quelque chose, les gens n`y croient plus (…) Aujourd`hui, vous voyez, je ne cours pas tous les jours à la télévision pour dire ce que fait mon gouvernement." Et vlan ! C`est donc un Guillaume Soro dans l`attente de bonnes notes qui s`est emporté à Daoukro. Aujourd`hui, il peut se targuer de revendiquer plus de 6 millions de personnes enrôlées sur environ 8 millions de cibles, " sans qu`il y ait des morts à gauche et à droite”, précise-t-il. ce qui, en terme de bilan, peut paraître largement satisfaisant au regard des années qui ont précédé son avènement. Et Daoukro, la ville natale d`Henri Konan Bédié, n`est pas moins lotie pour une telle sortie, l`ancien chef de l`Etat présent à la cérémonie - et très proche d`un des deux anciens Premiers ministres-, étant du cercle des brocardeurs qui " exigent " une date définitive de l`élection présidentielle. " Au moment où, pour la première fois, je prends la parole dans cette ville de Daoukro, je voudrais dire aux populations de Daoukro ma détermination, notre détermination en tant que gouvernement, à faire en sorte que la paix ne soit pas seulement un mot, une incantation, mais une réalité vivante". La fermeté du Premier ministre ivoirien laisse là, une nette impression d`un chef qui tient le bon bout. "Je vais vous dire en toute sincérité, les ministres sont là, que quoiqu`il en soit, les élections se tiendront en 2009. Vous pouvez me faire confiance". Ces paroles - très fortes du reste-, constituent une réelle menace que le chef du gouvernement laisse planer sur quiconque se mettrait de travers le processus de sortie de crise dont il a la charge. Mais qui donc, à l`état actuel dudit processus, a-t-il, les moyens humains et militaires pour y faire obstacle ? Les ennemis internes, pardi ! Serait-on pressé de répondre. Et le très sachant, Guillaume Soro voudrait prendre l`opinion nationale et internationale à témoin des menaces qui proviendraient de son propre camp, qu`il ne s`y prendrait pas autrement. Car, à la vérité, le Premier ministre n`était pas à Daoukro que pour festoyer avec les festivaliers. (Lire notre dossier demain : ``Rébellion des FN, les gros ennuis de Soro``, ndlr).
Simplice Allard
al08062317@yahoo.fr
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ