Les Chrétiens du monde entier célébreront cette année, la fête de Pâques, le 12 Avril prochain. Cet événement qui représente le fondement de la foi chrétienne est pourtant célébré sous plusieurs facettes. Regards croisés sur les usages de chaque confession. “Si Christ n’est pas ressuscité, notre prédication est donc vaine, et votre foi aussi est vaine. » Cet avertissement biblique extrait de 1 Corinthien 15 verset 14 à 17 pose, on ne peut plus clair, le fondement de la foi chrétienne. Effet, la mort et la résurrection de Jésus Christ constituent la citadelle de la foi chrétienne. De façon prosaïque, on dirait que le Chrétien ne jure que par la mort et la résurrection du Christ. Là réside la puissance du message chrétien depuis 2000 ans. La semaine sainte, entamée depuis dimanche dernier, à l’issue de la fête des rameaux, nous donne l’aubaine de jeter un regard sur les usages dans chaque chapelle avant la Pâques. Quarante jours de jeûne chez les Catholiques Chez les Catholiques, la célébration de la Pâques est précédée de quarante jours de jeûne. La célébration de la Pâques nécessite 40 jours de préparation ; 40 jours de jeûne, et 40 jours de pénitence, de conversion à l’image du Christ qui a passé 40 jours dans le désert pour préparer sa vie missionnaire. Au bout de 33 jours, l’on célebre les rameaux qui commémore l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem. En souvenir de cet événement, célébré le dimanche dernier, les catholiques viennent à l’église, avec des rameaux de bois, olivier, laurier ou palmier. Le prêtre les bénit et les fidèles les emportent ensuite chez eux pour orner leur crucifix jusqu’au dimanche des rameaux de l’année suivante. La Semaine Sainte commence donc le dimanche des Rameaux. Elle inclut le jeudi Saint qui marque l'institution de l'Eucharistie et du Sacerdoce par le Christ. Ensuite vient le vendredi Saint qui rappelle la Passion du Christ et de sa mort sur la croix. La semaine sainte s'achève avec la veillée pascale, pendant la nuit du samedi Saint au dimanche de Pâques. Selon l’Abbé Jean Pascal Amon de la Cathédrale St Paul du Plateau, la semaine sainte donne lieu à une messe chrismale, une messe de la Cène du Seigneur, office de la Passion, la Vigile pascale et la messe de Pâques. Au cours de la veillée pascale des adultes et des jeunes reçoivent leur baptême. Pour les enfants, les jeunes et les adultes qui vont être baptisés au cours de la vigile pascale, Pâques résonne comme un événement inaugural de leur vie Chrétienne. Ce qui est beau à voir et non moins significatif, c'est la joie rayonnante de ces nouveaux baptisés. Cette émotion profonde qui en dit long sur la transformation humaine et spirituelle qu'ils sont en train de vivre. La célébration de la nuit du Samedi Saint au dimanche de Pâques est « une veille en l'honneur du Seigneur » durant laquelle les catholiques célèbrent Pâques, passage des ténèbres à la lumière, victoire du Christ sur la mort. C'est pourquoi, dans la nuit, le feu et le cierge de Pâques sont allumés, puis la flamme est transmise aux fidèles. Pour les Catholiques, la Pâques signifie le passage de la mort à la vie éternelle.
Une semaine de jeûne
chez les Célestes
Ce jour d'allégresse est marqué dans les églises par une exubérance. Pour les Catholiques, Pâques ne s’achève pas seulement au 12 avril. La semaine après pâques est une semaine appelée octave pascale selon l’Abbe Jean Pascal Amon. « Elle nous permet de continuer notre joie. Pâques se termine à l’ascension avec la montée du Christ au ciel où il nous a promis l’esprit saint », explique-t-il. Et de conclure que « Pâques est le sommet de la foi chrétienne ».
Pour le Chef de l’Eglise du Christianisme Céleste de Côte d’Ivoire, le Révérend Pasteur Ediemou Blin Jacob, la semaine sainte commémore la puissance que Dieu a donne à son fils Jésus et le défi qu’Il a relevé devant Satan. Mais pour autant, les christianistes Célestes ne célèbrent pas la Pâques comme le font les Catholiques. A en croire Ediemou Blin Jacob, la célébration de la Pâques commence pour ses fidèles à partir des rameaux. « Nous jeûnons seulement durant la semaine sainte et non pendant quarante jours comme les Catholiques », précise t-il. Selon lui, cette démarche répond aux préceptes enseignés par le fondateur de son Eglise Oshoffa. Tout comme les Catholiques, les Christianistes Célestes reconnaissent les sacrements laissés par le Christ tel le lavement des pieds le jeudi Saint, et la communion. « Mais notre église diffère des autres dans la pratique. Par exemple, le samedi saint nous organisons la veillée pascale au cimetière ou nous célébrons la victoire du Christ sur la mort », compare t-il. Pour Ediemou le Christ n’étant ni mort ni ressuscité dans une Eglise, c’est au cimetière que l’on doit organiser cette prière. Toutefois, pendant la semaine Sainte, les Célestes doivent avoir un comportement sain. « La Pâques pour nous c’est le changement effectif de Jésus Christ qui n’est plus corps mais esprit. C’est la démonstration de la puissance de Dieu qui offre son Fils unique comme agneau pour sanctifier nos péchés. », explique le révérend Pasteur Ediemou. Après la messe du dimanche, les Célestes se retrouveront à la plage au matin du lundi de Pâques pour célébrer le culte de Galilée. « Mais après les festivités les fidèles doivent changer de comportement. Ils doivent aussi beaucoup prier pour être à l’abri des problèmes.
Ni rameaux ni jeûne chez les Assemblées de Dieu
Les préparatifs qui jalonnent l’avènement de Pâques chez les Catholiques et les Célestes sont totalement inexistants chez les Assemblées de Dieu (A.D). C’est que les A.D ne commémorent pas la fête des rameaux. Pas plus qu’ils n’observent une semaine sainte. « Tous les jours sont des jours de sainteté pour nous. Et en dehors du corps et du sang du Christ, jamais Jésus n’a pas dit de célébrer cette semaine en mémoire de lui. Il n’est pas non plus écrit dans la Bible que l’on doit jeûner pendant 40 jours parce que le Christ l’a fait dans le désert», explique Bruno A, de l’Eglise des Assemblées de Dieu du Dokui Extension. « Le seul jeûne auquel Dieu prend plaisir est énoncé dans Isaïe 58 qui dit en substance d’être un bon chrétien, celui qui refuse le mal et qui ne prend pas part au péché. Nous ne jeûnons donc pas», conclut t-il. Pour les Assemblées de Dieu, la conversion est perpétuelle parce que les hommes sont enclins à faire le mal. Mieux, selon eux, la résurrection du Christ est l'accomplissement des promesses faites par Dieu à son peuple. C’est pourquoi ils célèbrent Pâques, avec faste certes, mais sans préparation particulière. Comme on le voit les usages différent d’une Eglise à l’autre, mais tout concourt au mérite ; c'est-à-dire au salut de l’Humanité.
Alexandre Lebel Ilboudo
Une semaine de jeûne
chez les Célestes
Ce jour d'allégresse est marqué dans les églises par une exubérance. Pour les Catholiques, Pâques ne s’achève pas seulement au 12 avril. La semaine après pâques est une semaine appelée octave pascale selon l’Abbe Jean Pascal Amon. « Elle nous permet de continuer notre joie. Pâques se termine à l’ascension avec la montée du Christ au ciel où il nous a promis l’esprit saint », explique-t-il. Et de conclure que « Pâques est le sommet de la foi chrétienne ».
Pour le Chef de l’Eglise du Christianisme Céleste de Côte d’Ivoire, le Révérend Pasteur Ediemou Blin Jacob, la semaine sainte commémore la puissance que Dieu a donne à son fils Jésus et le défi qu’Il a relevé devant Satan. Mais pour autant, les christianistes Célestes ne célèbrent pas la Pâques comme le font les Catholiques. A en croire Ediemou Blin Jacob, la célébration de la Pâques commence pour ses fidèles à partir des rameaux. « Nous jeûnons seulement durant la semaine sainte et non pendant quarante jours comme les Catholiques », précise t-il. Selon lui, cette démarche répond aux préceptes enseignés par le fondateur de son Eglise Oshoffa. Tout comme les Catholiques, les Christianistes Célestes reconnaissent les sacrements laissés par le Christ tel le lavement des pieds le jeudi Saint, et la communion. « Mais notre église diffère des autres dans la pratique. Par exemple, le samedi saint nous organisons la veillée pascale au cimetière ou nous célébrons la victoire du Christ sur la mort », compare t-il. Pour Ediemou le Christ n’étant ni mort ni ressuscité dans une Eglise, c’est au cimetière que l’on doit organiser cette prière. Toutefois, pendant la semaine Sainte, les Célestes doivent avoir un comportement sain. « La Pâques pour nous c’est le changement effectif de Jésus Christ qui n’est plus corps mais esprit. C’est la démonstration de la puissance de Dieu qui offre son Fils unique comme agneau pour sanctifier nos péchés. », explique le révérend Pasteur Ediemou. Après la messe du dimanche, les Célestes se retrouveront à la plage au matin du lundi de Pâques pour célébrer le culte de Galilée. « Mais après les festivités les fidèles doivent changer de comportement. Ils doivent aussi beaucoup prier pour être à l’abri des problèmes.
Ni rameaux ni jeûne chez les Assemblées de Dieu
Les préparatifs qui jalonnent l’avènement de Pâques chez les Catholiques et les Célestes sont totalement inexistants chez les Assemblées de Dieu (A.D). C’est que les A.D ne commémorent pas la fête des rameaux. Pas plus qu’ils n’observent une semaine sainte. « Tous les jours sont des jours de sainteté pour nous. Et en dehors du corps et du sang du Christ, jamais Jésus n’a pas dit de célébrer cette semaine en mémoire de lui. Il n’est pas non plus écrit dans la Bible que l’on doit jeûner pendant 40 jours parce que le Christ l’a fait dans le désert», explique Bruno A, de l’Eglise des Assemblées de Dieu du Dokui Extension. « Le seul jeûne auquel Dieu prend plaisir est énoncé dans Isaïe 58 qui dit en substance d’être un bon chrétien, celui qui refuse le mal et qui ne prend pas part au péché. Nous ne jeûnons donc pas», conclut t-il. Pour les Assemblées de Dieu, la conversion est perpétuelle parce que les hommes sont enclins à faire le mal. Mieux, selon eux, la résurrection du Christ est l'accomplissement des promesses faites par Dieu à son peuple. C’est pourquoi ils célèbrent Pâques, avec faste certes, mais sans préparation particulière. Comme on le voit les usages différent d’une Eglise à l’autre, mais tout concourt au mérite ; c'est-à-dire au salut de l’Humanité.
Alexandre Lebel Ilboudo
