Honorables, chefs traditionnels et religieux.
Cher frère Abinader Roger, honorables invités,
Mmes et MM. Vous me permettrez de commencer mes propos par remercier la famille Fanny, Mme Fanny Tossan notre mère, l’épouse du défunt ; saluer la mémoire de feu Fanny Inza, saluer ses enfants et petits-enfants. J’ai marqué volontiers mon accord pour parrainer cette cérémonie pour les liens que j’ai avec la famille Fanny. Mais, j’ai accepté aussi parce que je considère que c’est une grâce de consacrer son temps à magnifier la chose spirituelle.(…) Je suis là en tant que fils, frère, ami pour qu’ensemble nous puissions prier pour notre père feu Fanny Inza. Mais aussi pour que nous puissions partager avec nos frères musulmans. Le Cheick Cherif a dit que c’était la laïcité mais surtout la fraternité entre les religions. Moi je suis chrétien Senoufo. En fait, je suis Senoufo, puis j’ai été chrétien. Je ne sais pas ce que le ministre Kabran Appia dira, mais je suis chrétien Senoufo. Je suis là pour prier avec les frères musulmans. C’est pourquoi pour emprunter les propos de quelqu’un qui disait…Ce n’est pas parce qu’un discours est éternellement long qu’il est forcement immortel. Je voudrais simplement faire une sollicitation aux chefs de cette cérémonie, les imans, eux nos guides dans la foi et dans la prière. Je viens faire une simple sollicitation : que la mosquée qui est l’objet d’un don à la communauté soit le lieu mais aussi l’occasion de penser et de prier pour la Côte d’Ivoire. Je voudrais le confier aux imams, le président du CNI est là de même que les cheicks. Je crois que fondamentalement vous avez un rôle essentiel à jouer. C’est vrai quelqu’un a dit que je suis signataire d’un accord qui doit ramener la paix en Côte d’Ivoire. Mais tout seul, nous ne pouvons pas réussir. Il faut l’accompagnement spirituel, la bénédiction de Dieu. C’est pourquoi je voudrais vous confier cette tâche et ce rôle. Il faut prier pour la Côte d’Ivoire pour que le travail que nous allons entamer réussisse et que la paix soit une réalité. En ce qui me concerne je l’ai déjà dit, je suis parmi les acteurs politiques celui qui est le plus à l’aise. Et donc mon souhait le plus ardent est de faire des élections démocratiques et transparentes qui consolident la paix dans notre pays et ce en 2009. C’est vrai j’entends beaucoup de gens dire bien des choses. Ceux qui pensent que je suis devenu Premier ministre et que je veux rester à ce poste éternellement. Même Houphouët Boigny qui est le père de la Côte d’Ivoire est mort. Donc personne ne peut s’imaginer s’éterniser dans un rôle ou dans une fonction. Mais j’ai dit que je serai le plus à l’aise parce que je suis celui qui n’est pas candidat à l’élection présidentielle. Donc je ne suis candidat à rien du tout. Ceux qui, parce qu’ils nous voient dans ce rôle, ne voient que les privilèges. Ils ignorent les nombreuses contraintes. Ce sont des charges, des responsabilités mais quelques fois, peut-être même trop souvent pénibles à supporter. Comme je le disais, les charges trop lourdes et trop rapidement venues nous ont volé notre jeunesse. Et c’est vrai ! Je veux que les élections aient lieu rapidement et que je retrouve ma liberté. Ma liberté de parole, parce que je suis Premier ministre et je vois des gens qui m’insultent et je ne peux leur répondre. C’est difficile. Parce que tout le monde me connait ici et ils savent comment je parle aux gens. Mais aujourd’hui je ne peux plus parler. Donc je les regarde parler et je me dis que c’est ma croix à porter. Ne serait-ce que pour cela, je souhaite qu’on fasse les élections rapidement. Et puis chacun reprendra sa liberté. Mais au-delà, ce qui m’importe, qu’on fasse les élections. Et que la Côte d’Ivoire retrouve par la légitimité des institutions un souffle nouveau pour continuer de marcher vers son progrès. C’est pourquoi je vais saisir la Cei dès la semaine prochaine aux fins de nous proposer un décret pour fixer la date des élections. Mais je demande aux religieux de prier pour la Côte d’Ivoire. Parce qu’il ne faut pas que le rendez-vous électoral soit un rendez-vous d’affrontement. Il faut que le rendez-vous électoral soit celui de la consolidation de tout le travail que nous avons fait, travail de réconciliation, de pacification, de réunification. Il faut que le rendez-vous électoral serve à cela. C’est pourquoi il y a quelques jours j’ai dit, à quoi servirait des élections en Côte d’Ivoire si c’est pour relancer de plus belle la guerre en Côte d’Ivoire. Les élections doivent servir pour consolider la paix mais pour qu’elles soient un moyen de consolidation de la paix, il faut qu’elles soient bien préparées et que les acteurs soient d’accord sur la préparation de ces élections. Il faut que tous les acteurs soient d’accord qu’effectivement nous avons pris toutes les dispositions pour en assurer non seulement la crédibilité, la fiabilité mais surtout la transparence. Et c’est ce que nous sommes en train de faire. Peut-être que d’autres nous trouvent lent dans la démarche. Je comprends les impatiences parce que tout est urgent en Côte d’Ivoire. Mais permettez que l’élection se tienne dans un environnement de serenité, de fraternité et ces élections soient l’occasion de la vraie paix pour notre pays. Voici ma doléance aux chefs religieux, voici la mission que je veux pouvoir leur confier. En ce moment, nous nous rendrons compte tous si les chefs religieux acceptaient cette mission que ce samedi est un grand jour. Qu’au-delà du don de la mosquée, ce samedi est un grand jour. Parce-que c’est ce jour que les Ivoiriens tous unis dans la fraternité à continuer de penser ce qui est bien pour leur pays mais surtout qu’ensemble nous puissions réussir ces élections et que notre pays redémarre. (…)
Propos retranscrits par Nomel Essis
Cher frère Abinader Roger, honorables invités,
Mmes et MM. Vous me permettrez de commencer mes propos par remercier la famille Fanny, Mme Fanny Tossan notre mère, l’épouse du défunt ; saluer la mémoire de feu Fanny Inza, saluer ses enfants et petits-enfants. J’ai marqué volontiers mon accord pour parrainer cette cérémonie pour les liens que j’ai avec la famille Fanny. Mais, j’ai accepté aussi parce que je considère que c’est une grâce de consacrer son temps à magnifier la chose spirituelle.(…) Je suis là en tant que fils, frère, ami pour qu’ensemble nous puissions prier pour notre père feu Fanny Inza. Mais aussi pour que nous puissions partager avec nos frères musulmans. Le Cheick Cherif a dit que c’était la laïcité mais surtout la fraternité entre les religions. Moi je suis chrétien Senoufo. En fait, je suis Senoufo, puis j’ai été chrétien. Je ne sais pas ce que le ministre Kabran Appia dira, mais je suis chrétien Senoufo. Je suis là pour prier avec les frères musulmans. C’est pourquoi pour emprunter les propos de quelqu’un qui disait…Ce n’est pas parce qu’un discours est éternellement long qu’il est forcement immortel. Je voudrais simplement faire une sollicitation aux chefs de cette cérémonie, les imans, eux nos guides dans la foi et dans la prière. Je viens faire une simple sollicitation : que la mosquée qui est l’objet d’un don à la communauté soit le lieu mais aussi l’occasion de penser et de prier pour la Côte d’Ivoire. Je voudrais le confier aux imams, le président du CNI est là de même que les cheicks. Je crois que fondamentalement vous avez un rôle essentiel à jouer. C’est vrai quelqu’un a dit que je suis signataire d’un accord qui doit ramener la paix en Côte d’Ivoire. Mais tout seul, nous ne pouvons pas réussir. Il faut l’accompagnement spirituel, la bénédiction de Dieu. C’est pourquoi je voudrais vous confier cette tâche et ce rôle. Il faut prier pour la Côte d’Ivoire pour que le travail que nous allons entamer réussisse et que la paix soit une réalité. En ce qui me concerne je l’ai déjà dit, je suis parmi les acteurs politiques celui qui est le plus à l’aise. Et donc mon souhait le plus ardent est de faire des élections démocratiques et transparentes qui consolident la paix dans notre pays et ce en 2009. C’est vrai j’entends beaucoup de gens dire bien des choses. Ceux qui pensent que je suis devenu Premier ministre et que je veux rester à ce poste éternellement. Même Houphouët Boigny qui est le père de la Côte d’Ivoire est mort. Donc personne ne peut s’imaginer s’éterniser dans un rôle ou dans une fonction. Mais j’ai dit que je serai le plus à l’aise parce que je suis celui qui n’est pas candidat à l’élection présidentielle. Donc je ne suis candidat à rien du tout. Ceux qui, parce qu’ils nous voient dans ce rôle, ne voient que les privilèges. Ils ignorent les nombreuses contraintes. Ce sont des charges, des responsabilités mais quelques fois, peut-être même trop souvent pénibles à supporter. Comme je le disais, les charges trop lourdes et trop rapidement venues nous ont volé notre jeunesse. Et c’est vrai ! Je veux que les élections aient lieu rapidement et que je retrouve ma liberté. Ma liberté de parole, parce que je suis Premier ministre et je vois des gens qui m’insultent et je ne peux leur répondre. C’est difficile. Parce que tout le monde me connait ici et ils savent comment je parle aux gens. Mais aujourd’hui je ne peux plus parler. Donc je les regarde parler et je me dis que c’est ma croix à porter. Ne serait-ce que pour cela, je souhaite qu’on fasse les élections rapidement. Et puis chacun reprendra sa liberté. Mais au-delà, ce qui m’importe, qu’on fasse les élections. Et que la Côte d’Ivoire retrouve par la légitimité des institutions un souffle nouveau pour continuer de marcher vers son progrès. C’est pourquoi je vais saisir la Cei dès la semaine prochaine aux fins de nous proposer un décret pour fixer la date des élections. Mais je demande aux religieux de prier pour la Côte d’Ivoire. Parce qu’il ne faut pas que le rendez-vous électoral soit un rendez-vous d’affrontement. Il faut que le rendez-vous électoral soit celui de la consolidation de tout le travail que nous avons fait, travail de réconciliation, de pacification, de réunification. Il faut que le rendez-vous électoral serve à cela. C’est pourquoi il y a quelques jours j’ai dit, à quoi servirait des élections en Côte d’Ivoire si c’est pour relancer de plus belle la guerre en Côte d’Ivoire. Les élections doivent servir pour consolider la paix mais pour qu’elles soient un moyen de consolidation de la paix, il faut qu’elles soient bien préparées et que les acteurs soient d’accord sur la préparation de ces élections. Il faut que tous les acteurs soient d’accord qu’effectivement nous avons pris toutes les dispositions pour en assurer non seulement la crédibilité, la fiabilité mais surtout la transparence. Et c’est ce que nous sommes en train de faire. Peut-être que d’autres nous trouvent lent dans la démarche. Je comprends les impatiences parce que tout est urgent en Côte d’Ivoire. Mais permettez que l’élection se tienne dans un environnement de serenité, de fraternité et ces élections soient l’occasion de la vraie paix pour notre pays. Voici ma doléance aux chefs religieux, voici la mission que je veux pouvoir leur confier. En ce moment, nous nous rendrons compte tous si les chefs religieux acceptaient cette mission que ce samedi est un grand jour. Qu’au-delà du don de la mosquée, ce samedi est un grand jour. Parce-que c’est ce jour que les Ivoiriens tous unis dans la fraternité à continuer de penser ce qui est bien pour leur pays mais surtout qu’ensemble nous puissions réussir ces élections et que notre pays redémarre. (…)
Propos retranscrits par Nomel Essis