Hier, à la salle Charles Diagne, a eu lieu la signature du contrat d’édition du deuxième livre de Charles Blé Goudé, D’un stade à un autre.
Signera-t-il, ne signera-t-il pas? Le suspense a pris fin, hier. Après une minute de silence à la mémoire de Diégou Bailly, dont la dernière œuvre romanesque, L’épître aux gens d’Adjouffou, sera publiée bientôt, à titre posthume, par Frat-Mat Éditions.
Charles Blé Goudé, auteur du premier livre Crise ivoirienne, ma part de vérité, édité par Frat-Mat Editions et vendu à près de 20. 000 exemplaires, ce qui lui a valu d’être classé parmi les meilleures ventes, a choisi, selon sa belle métaphore, de rester avec sa «première femme (qui) le satisfait» plutôt que «d’aller voir ailleurs».
En présence du directeur général, Jean-Baptiste Akrou, sous la supervision des deux conseillers juridiques des deux parties, les regards des journalistes, de ses amis, des membres de sa structure, il a donc paraphé les documents de ce contrat qui le lie toujours à sa «première femme», Frat-Mat Editions. Et ce, comme tenait à le dire Akrou, «malgré toutes les propositions et les tentations».
L’auteur remerciera le Groupe Fraternité Matin et ses dirigeants, qui n’ont pas voulu se «faire complice d’une machination, d’une intimidation». (Allusion à l’interdiction de l’Onu faite à Fraternité Matin de l’éditer). C’est, dira-t-il, «un acte de courage et de loyauté» à saluer.
Pour cet acte de «souveraineté, (d’affirmation) de sa dignité, et sa liberté», il ne pouvait pas aller «ailleurs». Par “loyauté et fidélité”. Pour lui, l’Onu gagnerait à encourager «la jeunesse ivoirienne, voire africaine, à vivre de son intelligence» au lieu de «violer ses droits». Il ajoutera: «Je n’ai aucune intention de braver les sanctions de l’Onu; au contraire, je les respecte. La sanction de l’Onu est aussi mon fardeau». Revenant à son œuvre, il dira: «Cette œuvre veut participer à la sortie de crise. Evitons la polémique inutile. Mais, plus jamais, on ne doit écrire notre histoire à notre place».
Pour le directeur général, en préférant poursuivre l’aventure avec Fraternité Matin, Blé Goudé démontre qu’il «n’est pas avide de gains faramineux». Au contraire, ce choix témoigne qu’il est «un homme sérieux, crédible». Aussi, le rassurera-t-il en ces termes: «Tu peux être assuré que nous mettrons tout en œuvre pour faire connaître à cet ouvrage un succès tant éditorial que commercial». Même si «la polémique a déjà assuré le succès commercial de ce livre». Malgré aussi la sanction qui plane sur l’auteur: «Rien n’interdit à une personne d’écrire… Rien n’interdit donc à Blé Goudé de dire ce qu’il a à dire. Il ne s’agit pas pour nous de braver l’Onu. Nous pensons même qu’il y a eu quiproquo, et que l’Onu, elle-même, va se raviser».
A la procédure que l’Onu a engagée auprès de la direction de Fraternité Matin, afin de ne pas éditer son œuvre, «D’un stade à un autre» ni payer les droits de Blé Goudé, il aura, primo, cette réponse: «Nous sommes une maison sérieuse. Nous nous devons de verser, à nos auteurs, leurs droits. La loi nous y oblige, notre conscience nous le recommande». Secundo, le directeur général en profitera, d’ailleurs, à ce niveau, pour préciser un certain nombre de choses, notamment la vocation de la maison d’Edition du groupe qu’il dirige: «(c’est) une société citoyenne et républicaine au service de la République, de la Nation et des populations. Notre mission, en tant qu’Editeur est d’informer, de diffuser le savoir, de partager les idées et les connaissances et de promouvoir les valeurs. Afin de créer les conditions d’une véritable démocratie citoyenne, de participer à l’expression culturelle de la Nation ivoirienne, et, enfin, de donner à chacun, à chaque Ivoirien, à chaque habitant de ce pays, la possibilité d’accéder à un savoir enrichissant.» Autrement dit, Frat-Mat Editions veut «donner l’occasion et l’opportunité à tout le monde de s’exprimer, de dire, de critiquer, de protester, de combattre… mais aussi de construire, de développer et d’enrichir le patrimoine culturel national à travers le livre».
Une politique qui lui réussit, en effet. Car, en cinq ans d’existence, Frat-Mat Editions compte une vingtaine d’auteurs pour une trentaine d’œuvres éditées, avec au bout, des distinctions littéraires. Cet après-midi, le Groupe reçoit le Prix des meilleures ventes du réseau Librairie de France Groupe, avec La bête noire d’Isaïe Biton Coulibaly.
Michel Koffi
Signera-t-il, ne signera-t-il pas? Le suspense a pris fin, hier. Après une minute de silence à la mémoire de Diégou Bailly, dont la dernière œuvre romanesque, L’épître aux gens d’Adjouffou, sera publiée bientôt, à titre posthume, par Frat-Mat Éditions.
Charles Blé Goudé, auteur du premier livre Crise ivoirienne, ma part de vérité, édité par Frat-Mat Editions et vendu à près de 20. 000 exemplaires, ce qui lui a valu d’être classé parmi les meilleures ventes, a choisi, selon sa belle métaphore, de rester avec sa «première femme (qui) le satisfait» plutôt que «d’aller voir ailleurs».
En présence du directeur général, Jean-Baptiste Akrou, sous la supervision des deux conseillers juridiques des deux parties, les regards des journalistes, de ses amis, des membres de sa structure, il a donc paraphé les documents de ce contrat qui le lie toujours à sa «première femme», Frat-Mat Editions. Et ce, comme tenait à le dire Akrou, «malgré toutes les propositions et les tentations».
L’auteur remerciera le Groupe Fraternité Matin et ses dirigeants, qui n’ont pas voulu se «faire complice d’une machination, d’une intimidation». (Allusion à l’interdiction de l’Onu faite à Fraternité Matin de l’éditer). C’est, dira-t-il, «un acte de courage et de loyauté» à saluer.
Pour cet acte de «souveraineté, (d’affirmation) de sa dignité, et sa liberté», il ne pouvait pas aller «ailleurs». Par “loyauté et fidélité”. Pour lui, l’Onu gagnerait à encourager «la jeunesse ivoirienne, voire africaine, à vivre de son intelligence» au lieu de «violer ses droits». Il ajoutera: «Je n’ai aucune intention de braver les sanctions de l’Onu; au contraire, je les respecte. La sanction de l’Onu est aussi mon fardeau». Revenant à son œuvre, il dira: «Cette œuvre veut participer à la sortie de crise. Evitons la polémique inutile. Mais, plus jamais, on ne doit écrire notre histoire à notre place».
Pour le directeur général, en préférant poursuivre l’aventure avec Fraternité Matin, Blé Goudé démontre qu’il «n’est pas avide de gains faramineux». Au contraire, ce choix témoigne qu’il est «un homme sérieux, crédible». Aussi, le rassurera-t-il en ces termes: «Tu peux être assuré que nous mettrons tout en œuvre pour faire connaître à cet ouvrage un succès tant éditorial que commercial». Même si «la polémique a déjà assuré le succès commercial de ce livre». Malgré aussi la sanction qui plane sur l’auteur: «Rien n’interdit à une personne d’écrire… Rien n’interdit donc à Blé Goudé de dire ce qu’il a à dire. Il ne s’agit pas pour nous de braver l’Onu. Nous pensons même qu’il y a eu quiproquo, et que l’Onu, elle-même, va se raviser».
A la procédure que l’Onu a engagée auprès de la direction de Fraternité Matin, afin de ne pas éditer son œuvre, «D’un stade à un autre» ni payer les droits de Blé Goudé, il aura, primo, cette réponse: «Nous sommes une maison sérieuse. Nous nous devons de verser, à nos auteurs, leurs droits. La loi nous y oblige, notre conscience nous le recommande». Secundo, le directeur général en profitera, d’ailleurs, à ce niveau, pour préciser un certain nombre de choses, notamment la vocation de la maison d’Edition du groupe qu’il dirige: «(c’est) une société citoyenne et républicaine au service de la République, de la Nation et des populations. Notre mission, en tant qu’Editeur est d’informer, de diffuser le savoir, de partager les idées et les connaissances et de promouvoir les valeurs. Afin de créer les conditions d’une véritable démocratie citoyenne, de participer à l’expression culturelle de la Nation ivoirienne, et, enfin, de donner à chacun, à chaque Ivoirien, à chaque habitant de ce pays, la possibilité d’accéder à un savoir enrichissant.» Autrement dit, Frat-Mat Editions veut «donner l’occasion et l’opportunité à tout le monde de s’exprimer, de dire, de critiquer, de protester, de combattre… mais aussi de construire, de développer et d’enrichir le patrimoine culturel national à travers le livre».
Une politique qui lui réussit, en effet. Car, en cinq ans d’existence, Frat-Mat Editions compte une vingtaine d’auteurs pour une trentaine d’œuvres éditées, avec au bout, des distinctions littéraires. Cet après-midi, le Groupe reçoit le Prix des meilleures ventes du réseau Librairie de France Groupe, avec La bête noire d’Isaïe Biton Coulibaly.
Michel Koffi
