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Société Publié le mardi 19 mai 2009 | Islam Info

Témoignage : A côté de la difficulté, il y a certes, une facilité

Salam ma sœur je voudrai partager mon expérience avec les lecteurs et les lectrices d'Islam Info.

Je me nomme Mme S. F. Je me suis mariée très jeune à S. Nous étions des militants de l'AEEMCI (l'Association des Elèves et Etudiants Musulmans de Côte-d'Ivoire) et c'est dans ce cadre que nous nous sommes connus. Lorsque nous nous sommes mariés, mon mari était encore étudiant et moi, élève au lycée; mais avec la foi qui nous animait, nous avons pu traverser ensemble toutes les épreuves d'Allah SWT. Notre plus grand souci à l'époque était qu'il puisse avoir un emploi afin de subvenir à nos besoins. Nous avons passé ainsi six (6) ans de vie commune sans que le fait d'avoir un enfant ne soit un véritable problème. Pendant ces six (6) ans, nous nous sommes débrouillés avec les moyens que nous avions pour faire face aux problèmes quotidiens. Au cours de notre sept (7ième ) année de vie commune Allah a permis à mon mari d'avoir un emploi. J'étais très heureuse pour lui. Nous avons donc pris une maison plus grande et j'ai commencé à suivre une formation qualifiante.

Mes beaux parents ont alors commencé à me harceler en me disant de leur faire des petits enfants. Mon mari ne disait rien, mais je sentais qu'il avait besoin d'enfants. Nous avons fait une série d'analyses qui n'ont décelé aucune anomalie. Tous les docteurs que nous avons rencontré ont conclu que nous pouvions avoir des enfants. Mais après huit (8) ans de mariage je n'en avais toujours pas. Mes beaux parents commençaient à mettre la pression sur mon mari en lui demandant de prendre une seconde épouse. Ainsi, une autre épreuve venait de se présenter à moi. C'était difficile pour moi car, ma belle famille avec qui j'avais toujours eu de bons rapports et qui me citait en exemple, me rejetait maintenant et menaçait de renier mon mari s'il ne se soumettait pas à leur volonté.

Pendant tout le temps qu'a duré cette situation, mon mari n'osait pas m'en parler. Il était conscient des énormes sacrifices que j'avais consentis pour lui. Il ne voulait pas être ingrat envers moi, mais il avait en même temps besoin d'enfants.

Je me suis alors réfugiée dans la prière en demandant à Allah (SWT) de m'aider dans cette épreuve. Après une semaine de prière et de Zikrs, j'ai décidé de proposer à mon mari de prendre une seconde femme si tel était son souhait. Il a fondu en larmes et m'a demandé si je parlais sérieusement. Je lui ai dit « tout ce que Dieu fait est bon et que si l'islam permet la polygamie c'est pour résoudre entre autre, les problèmes de ce genre ». Je lui ai fait comprendre qu'il avait ma bénédiction.

Il a alors entrepris les démarches avec ses parents et au terme de 3 mois de préparatifs, il a épousé sa cousine. C'était une fille que je connaissais très bien. J'étais un peu choquée mais je m'en suis remise à Allah. Au cours des différentes cérémonies, ma belle famille a eu des attitudes choquantes à mon égard. Cependant, j'ai demandé à Dieu de me donner le sang froid nécessaire et de m'éloigner de satan. Le jour de la cérémonie, j'ai fait la cuisine avec mes sœurs et lorsque la mariée est arrivée avec ses parents, j'ai voulu les servir à manger mais, ma belle mère m'a fait savoir qu'elle ne voulait pas de ma nourriture. Mes belles sœurs avaient fait la cuisine de leur côté. Seuls mes invités ont mangé ce que moi j'avais cuisiné. Je me sentais triste et abandonné mais, je n'ai rien dit et je priais toujours Allah d'atténuer ma douleur et de me rendre forte devant l'adversité.

Après le mariage, mon mari a décidé que ma co-épouse habiterait dans une autre maison afin d'éviter les querelles, vu qu'elle avait l'appui de sa famille.

Cette épreuve n'a pas été facile pour moi car, j'étais habituée à voir mon mari tout le temps. Ma foi a commencé à prendre un coup, je l'avoue. Mais, avec l'aide des sœurs en Islam, je m'en suis remise à Dieu et je le louais toujours. Je consacrais la majeure partie de mon temps à faire des Zikrs, à jeûner et à faire des invocations.

Quelques semaines après la venue de ma co-épouse, je suis tombée malade et j'ai été hospitalisée. A ma grande surprise, après les examens, le médecin m'a appris que j'attendais un enfant. J'ai pleuré de joie car cela faisait exactement 9 ans que j'attendais cet instant. J'ai demandé au médecin s'il était sûr de ses propos et il a confirmé ses dires. J'ai tout de suite appelé mon mari pour lui dire que le médecin voulait le rencontrer. Il est arrivé très inquiet et m'a demandé ce qui se passait. Lorsque mon mari est revenu de chez le médecin, il s'est assis à coté de moi et m'a dit ceci « ma chérie tu mérites ce qui t'arrive. J'ai toujours prié pour toi car, tu m'as soutenu durant mes moments difficiles et le fait d'avoir accepté que je prenne une second femme alors que tu es encore jeune (j'avais 27 ans) Allah ne pouvait pas te laisser tomber ». J'ai encore pleuré de joie.

Aujourd'hui ma première fille a deux ans et j'attends un autre bébé. Ma co-épouse n'a pas encore d'enfant mais, je prie Allah afin qu'elle connaisse la joie de la maternité. Ma belle famille est revenue à de meilleurs sentiments et aujourd'hui je suis une femme heureuse et épanouie. Je demanderai à toutes les femmes qui rencontrent des difficultés de ne jamais cesser de louer Allah et de l'invoquer à tout moment.

Ma'salam.
Par Allama Diakité

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