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Politique Publié le mercredi 27 mai 2009 | Le Nouveau Réveil

Le Premier ministre Soro, hier, à Bouaké : “De plus en plus le camp des pessimistes se rétrécit”

(…) Monsieur le ministre de l'Intérieur,

Je voudrais commencer par vous. Tout à l'heure, en marge donc des activités du déroulement de la cérémonie je marquais ma surprise par tant de mobilisation de la presse nationale et internationale et vous m'avez répondu que l'évènement est historique. (...) C'est pourquoi avant de dire quelques mots sur l'évènement même, je voudrais commencer par saluer la présence distinguée des internationaux, je vois, il y a plusieurs ambassadeurs qui sont là. Je vois aussi, le représentant du facilitateur, le représentant du représentant spécial de l'Onu, M. Abou Mussa, l'adjoint de M. Choi et je vois que tous ce sont mobilisés. (...)

Je veux saluer aussi, les ministres qui se sont déplacés, l'évènement en valait la peine. (…). Je pense que nous avons assisté tout à l'heure à une cérémonie solennelle de passation des charges. Nous, on a eu l'habitude de faire la passation des charges au ministère et même à la Primature mais on n'a jamais été gratifié d'autant de solennité. Donc, on doit savoir au moins qu'il y a quelque chose de particulier à ce que les préfets rentrent dans la plénitude de leurs responsabilités, de leur autorité, de leurs pouvoirs et leurs prérogatives. Je suis très souvent frappé par le pessimisme de certaines personnes. ''Quand on dit que l'élection va avoir lieu le 29 novembre 2009, il y a certaines personnes dans leur salon, parce qu'ils ont bien mangé, ils sont rassasiés, ils disent mais est-ce que ça là même, ils peuvent faire ça ? Ils donnent les dates comme ça et ils vont même pas les tenir. On dit on vient faire passation des charges le 26 à Bouaké. D'autres viennent encore, assis dans leur salon, dire mais le Premier ministre même est en Europe mais est ce qu'il sera là ? Est-ce que ça va se faire ? Est-ce que les Com-Zones vont accepter ? '' Arrêtons ce jeu de pessimisme. Mais malheureusement on ne peut pas arrêter quelqu'un de penser. Depuis la signature de l'accord, je dois reconnaître que le camp des pessimistes rétrécit.

On se tue à la tâche chaque jour pour faire avancer le processus. On a fait les audiences foraines, d'autres n'y croyaient pas. Mais on a fait. On a lancé les opérations d'enrôlement, d'autres n'y croyaient pas. On a aujourd'hui près de six (6) millions de personnes qui ont cru en nous. Ils sont allés dans les centres de collecte. On a commencé le déploiement des brigades mixtes et commissariats mixtes du Cci. D'autres n'y croyaient pas. Aujourd'hui, nous avons 500 Fds qui sont ici à Bouaké. Et les Fafn sont aussi à Abidjan. Donc, je lance un appel parce que, chaque fois, ils passent dans les chancelleries pour aller dire des choses. Et, ils risquent d'être surpris le 29 novembre 2009. Mais il n'y aura pas élection rattrapage. Ce sera un seul jour et puis c'est terminé. Donc, vous avez encore le temps de prendre le processus en cours. Je voudrais demander aux uns et aux autres de garder la sérénité et d'être optimistes. Parce que ce que nous sommes venus faire ici, ce n'est pas que du symbole. Nous sommes venus pour que le préfet puisse exercer la plénitude et la responsabilité et son autorité. Il y a le Cci qui est là. Le préfet pourra, avec le Cci les appeler pour un certain nombre de missions. (...) Quelqu'un disait que ce n'est pas l'heure du bilan. Nous n'allons pas revenir sur tout ce qui a été réalisé. Aussi bien pour la sortie de crise que dans le cadre même de la gestion ordinaire de l'Etat. Des choses ont été faites, des choses concrètes ont été réalisées. Et, je pense que ceci mérite d'être noté. Quand je suis arrivé, j'ai appelé le général Bakayoko pour lui demander de dire aux commandants de zones d'être là. Parce que s'ils n'étaient pas là, on allait dire : les Com-Zones boudent la cérémonie. Le ministre Konaté a posé les bonnes questions. ''Le Premier ministre n'a plus d'autorité sur ces gens. Le Premier ministre n'a plus ceci. Les commandants de zone ne sont plus d'accord avec le Premier ministre''. Et, certains font des thèses dans les chancelleries là-dessus. De gros documents où on veut démontrer que je n'ai pas d'autorité sur mes gens ou les gens ne m'aiment plus etc''. Ce n'est pas utile, venez me poser la question et je vais vous répondre. Moi, je pense qu'on doit plutôt nous aider à appliquer l'accord. Sur la question du pouvoir ou de l'autorité sur mes gens. (…) Dans d'autres pays on n'a pas affaire à un seul mouvement mais à plusieurs. Alors, quelqu'un qui ne maitrise pas ses gens depuis 2002, et pourtant il n'y a pas un centimètre carré que revendique une autonomie qui est là. Bon vraiment, s'il faut quelqu'un d'autre, je suis prêt. Mais je veux dire que nous continuons d'exercer, de gérer cette situation (…). La Côte d'Ivoire veut aller à la paix. C'est une volonté politique qui s'est traduite entre les signataires de l'APO qui peut le faire. Nous avons déjà franchi 7 années, ils nous restent six mois pour aller aux élections. Le chemin que nous avons parcouru est plus long que le chemin qui nous reste à parcourir. Donc, arrêtons ce débat inutile. Ce qui est important pour nous, ici aujourd'hui, c'est de réussir la sortie de crise, c'est d'aller à des élections démocratiques et que la Côte d'Ivoire retrouve la normalité par la légitimité issue des élections. (...) Je suis optimiste que dans ce pays nous pouvons faire des élections sans effusion de sang. Je pense qu'on peut le réussir. (...) Je voudrais avant de clore mes propos dire un mot au préfet et aux com-zones. Les préfets ont déjà vécu ici pendant deux ans. Je crois qu'ils doivent continuer et travailler dans la même lancée. Nous allons jouer notre partition dans l'objectif global qui est d'amener notre pays à la réconciliation. Quant aux commandants de zones, je pense que là-dessus des choses ont été dites. Sans eux on n'aurait pas pu appliquer l'Apo. (...) C'est vrai, certains n'étaient pas d'accord. Mais tous ceux qui ne sont pas d'accord ne sont pas ici. Parce que ceux qui n'étaient pas d'accord ne sont plus là. Cette cérémonie c'est pour dire aux commandants de zones, vous n'avez plus rien à avoir avec les questions d'administration. Vous vous en tenez strictement avec le rôle du militaire à la disposition de l'Etat major. C'est aux préfets maintenant d'assurer la plénitude des fonctions. (…). Je demande au Général Bakayoko de veiller à ce que ce que nous avons signé soit respecté.

Discours retranscrit par DELMAS ABIB
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