Le stade du 28 Septembre - situé dans la commune de Dixinn, à 1O mn de l’hôtel Riviera (Kaloum) où les Eléphants ont finalement déposé leurs valises à leur arrivée vendredi à Conakry - a refusé du monde hier dimanche. La majorité du public guinéen tenait à assister à ce duel entre deux Eléphants d’Afrique : le Syli national de Guinée et les Eléphants de Côte d’Ivoire. La volonté de remporter le gain du match du capitaine Didier Drogba et ses camarades se manifeste dès le coup de sifflet de l’arbitre égyptien. Les Eléphants avec une attaque à trois têtes, titillent la défense du Syli et ratent coup sur coup d’inscrire le but matinal et libérateur. Le gardien Camara Tiémoko évite à son équipe de se noyer. Le match s’anime de part et d’autre avec en toile de fond, le réveil de Pascal Feindouno qui donne du fil à retordre à Chico sur le côté gauche. Les 13000 supporters du Syli donnent de la voix et encouragent leur capitaine. Son acolyte Ousmane Bangoura devient un poison dans la défense centrale des Eléphants. Cet attaquant du Dynamo de Kiev a met au vent Emmanuel Eboué mais son tir vicieux est dévié au passage par le montant gauche de Copa Barry. Jacques Anouma et ses invités issus des clubs et membres de la FIF retiennent leur souffle à la 40è mn. Mais les poulains de Vahid ne paniquent pas et reviennent à leur jeu constructif. Une arme fatale qui déroute les Eléphants de Guinée. On joue la 42èmn, Yaya Touré prolonge un ballon sur Didier Drogba ; le capitaine voit la silhouette de Baky Koné qui se déplace vers le gardien guinéen. Sa passe trouve le petit poucet de l’Olympique de Marseille qui dribble d’abord Tiémoko Camara avant de loger le cuir dans ses buts. Le public du Syli reste tétanisé et muet. Le maigre public acquis à la cause des Eléphants jubile et salue la réalisation qui permet à nos pachydermes de regagner les vestiaires à la mi-temps avec l’avantage d’un but. L’équipe guinéenne revient en seconde mi-temps, avec la conviction de refaire son retard. Nouzaret et ses poulains jouent leur destin et les joueurs du Syli ne paraissent pas pourtant sereins. Ils multiplient quand même les balles de corners et se montrent par moments très percutants. Les nôtres baissent leurs trompes et manquent d’agressivité. Sur une balle haute, Copa est devancé et légèrement bousculé par Vabaldé dont la tête piquée franchit les buts ivoiriens. L’égalisation redonne de l’espoir au Syli qui reprend du coup de la confiance. Mais Eboué met son turbo en marche ; il parvient à mettre en difficulté la défense du Syli et la ruse de Didier déstabilise la machine défensive guinéenne. Eboué met sur orbite N’dri Koffi Romaric qui, du plat du pied droit, inscrit le deuxième but des Eléphants (69è mn). La joie revient dans le camp ivoirien, les joueurs du Syli durcissent le jeu. Baky se montre insaisissable et offre une balle de but à Salomon Kalou que l’attaquant de Chelsea rate (80è). Lui cède sa place à Cissé Sékou. Vahid opte toujours pour le jeu offensif, la défense ivoirienne souffre et échappe à l’égalisation guinéenne. Koné Kouamattien remplace Yaya Touré (84è), le jeu s’anime et la défense centrale de Côte d’Ivoire inquiète sous la pression des attaquants adverses. Le public du stade du 28 Septembre commence à vider les gradins à 4mn de la fin du match. Vahid renforce la ligne défensive, le sort semble scellé pour Robert Nouzaret et ses poulains. Badouldé met sa semelle sur le pied de Demel et obtient le carton jaune. La fin du match intervient à 19h 03, les Eléphants gagnent les trois points à l’extérieur et sortent vivants du mythique stade du 28 Septembre.
Hamed K, envoyé spécial
Hamed K, envoyé spécial
