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Sport Publié le mercredi 10 juin 2009 | Fraternité Matin

Can / Mondial 2 010 : “Pour le rendez-vous de Ouaga, toutes les dispositions sont prises”

Après le déplacement fructueux de Conakry, le ministre Banzio prépare déjà le match contre le Burkina.

M. le ministre, quelle est votre analyse après la victoire des Eléphants à Conakry ?

Je voudrais dire d’abord que notre bref séjour a été intense et enrichissant. La délégation ivoirienne, avec sa pléiade de professionnels évoluant en Europe, a été bien accueillie par le peuple guinéen. Lors de la séance d’entraînement des Eléphants, il y avait tellement de monde que j’ai cru me retrouver dans le cortège qui a accompagné Touré Yaya Gnégnéry quand il est revenu au pays avec la Coupe d’Europe des clubs champions, remportée par son club, Barcelone. C’est dans la même ferveur que les Eléphants, après leur victoire sur le Syli (2-1), ont été ovationnés du stade jusqu’à l’hôtel Riviera Royal. C’est un point important à noter. Nous étions vraiment dans un pays passionné de football.

La sécurité de la délégation a été également bien assurée et je tenais à remercier les autorités politiques, sportives et militaires du pays hôte.

Pour revenir au match, j’avoue que la Côte d’Ivoire a remporté une bataille décisive à Conakry. Ce qui lui permet de rester leader de sa poule. Conakry était une étape très importante à franchir avant le rendez-vous du Burkina Faso.

Je remercie tous ceux qui se sont mobilisés autour de la sélection nationale, notamment l’Ambassade de la Côte d’Ivoire en Guinée, le Comité national de soutien aux Eléphants (Cnse), la Fédération ivoirienne de football (Fif) et nos collaborateurs du ministère.

Comment appréciez-vous le jeu d’ensemble de l’équipe ?

Didier Drogba et ses coéquipiers ont joué juste. Ils se sont montrés solidaires.On a senti qu’ils en voulaient. La récompense étant au bout de l’effort, ils ont mis le pied à l’étrier pour avoir raison d’un adversaire qui tenait à se faire respecter à domicile. Toutefois, tout ne fut pas parfait. La machine n’est pas encore bien huilée. Maintenant, il faut se remettre au travail pour préparer la bataille du Burkina. Tout le monde est confiant. Au pays des hommes intègres, il fait excessivement chaud en ce moment. Quand on sait que nos joueurs (ils évoluent pratiquement tous en Europe) ne sont pas habitués à cette température, il va falloir, pendant ces deux semaines, préparer l’équipe à affronter la chaleur torride du Burkina. J’espère que le staff technique va s’y employer.

Justement, pour ce déplacement, le Gouvernement ivoirien a-t-il pris toutes les dispositions nécessaires ?

Toutes les communications ont été faites et signées. Pour le match de Ouagadougou et pour les rencontres de la manche retour de ce dernier tour des éliminatoires combinées Can/ Mondial. Ce qui reste, c’est la mise à disposition progressive des fonds par le Trésor en fonction de l’évolution de notre équipe et de la Trésorerie. En tout cas, nous avons résolu tous les aspects administratifs.

Entre la tutelle et la Fif, le courant passe-t-il bien ? N’y a–t-il pas de brouille ?

Chacun joue sa partition, son rôle. La Fif a la charge directe des sélections nationales. Au nom du Gouvernement, nous veillons au grain. Nous apportons ce qu’il faut pour que tout se passe bien.

Etes-vous sincère ?

De notre point de vue, il n’y a pas de problème entre la Fédération et le ministère de la Jeunesse, du Sport et des Loisirs. Pour l’intérêt du football ivoirien, nous (les deux parties) n’avons pas à entretenir des rapports tendus. En tout cas, c’est comme ça que je vois la chose.

En attendant le Burkina, la Côte d’Ivoire accueille, pour un match amical, le Cameroun, samedi, au stade Félix Houphouet-Boigny. Pour éviter tout débordement, des dispositions sécuritaires ont-elles été prises à votre niveau ?

De retour de Conakry, je pars (Ndlr: hier) pour l’ouest où le Chef de l’Etat est en visite. J’y serai probablement de retour demain (jeudi). D’ici là, la Fif et mes collaborateurs auront une séance de travail au cours de laquelle la Fédération présentera son plan de sécurisation du stade. A mon retour, ils me feront le point et après quoi, on verra s’il est nécessaire de réajuster tout le dispositif pour que samedi, le stade soit totalement sécurisé.

Une chose est certaine dans l’immédiat, les portillons vont être remis en place. Du boulevard Lagunaire vers l’Assemblée nationale, le mur qui s’y trouve doit être relevé et certaines mesures complémentaires vont être prises.

Nous avons un opérateur qui a des caméras de vidéo surveillance. A l’occasion de ce match, nous envisageons d’expérimenter la surveillance par des vidéo-caméras à certains points d’entrée et dans le stade pour situer éventuellement les responsabilités.

Récemment, le procureur de la République, Tchimou Raymond a rendu publics les premiers résultats de l’enquête sur le drame du 29 mars au stade F. Houphouet-Boigny. Avez-vous un commentaire?

C’est le rapport du procureur de la République. Je n’ai pas de jugement à porter. Il a saisi un juge qui va instruire le dossier et les mis en cause sont convoqués pour le 19 juin. C’est en ce moment qu’on saura les conclusions après la défense. Tout ce que je peux dire, c’est que, parallèlement à cette saisine du procureur qu’a faite le Président de la République, le gouvernement a décidé de la mise en place d’une commission d’audit sécuritaire, technique et de la billetterie. Je pense que le rapport de cette commission nous instruira techniquement sur les mesures à prendre pour remédier de façon durable à de telles faiblesses. Il est également prévu une commission administrative. Tout cela s’ajoutera à tout ce que nous avons aujourd’hui comme données.

Quand passerez-vous devant le Parlement avec votre projet de loi sur le sport sorti des états généraux de Bassam ?

Le Parlement avait programmé notre passage ; mais, apparemment, les députés n’avaient pas encore fini de travailler le texte au niveau des groupes parlementaires. Dans tous les cas, nous sommes prêt, à tout moment, pour défendre le projet de loi à l’Assemblée nationale.



Interview réalisée à Conakry par
Jean-Baptiste Béhi
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