Avant le derby Etalons-Eléphants, le sélectionneur Vahid Halilhodzic dresse le bilan de sa première année passée à la tête de l’encadrement technique.
Quelles leçons tirez-vous de l’expédition guinéenne ?
On savait que le match contre la Guinée allait être difficile et nous l’avions préparé en conséquence. Après la victoire du Burkina (1-0) au Malawi, nous étions obligés de gagner pour préserver notre place de leader. C’était une pression énorme que nous avons su gérer jusqu’au bout. On n’a pas livré une grande partie, mais l’essentiel a été acquis. Je m’en réjouis.
On avait des inquiétudes quand vous avez, pour la première fois, associé Touré Kolo Habib à Guy Demel. Qu’est-ce qui expliquait cela ?
Méité Abdoulaye qui était souvent associé à Kolo n’est plus constant dans son club. Il ne joue pas souvent. Ce qui sous-entend qu’il n’est pas en jambe contrairement à Guy Demel, titulaire à part entière à Hambourg. Je pense avoir fait un choix judicieux car, dans l’ensemble, Demel a tiré son épingle de jeu auprès de Kolo.
Il y a eu cependant quelques sueurs froides dans le bastion défensif…
Les Guinéens possèdent des attaquants talentueux tels que Ismaël Bangoura, Alhassane Kéita, Pascal Feindounou (le métronome). Individuellement, ils sont très bons. Ils sont capables de déstabiliser n’importe quelle défense. En première mi-temps, ils se montrés menaçants. Heureusement, leurs essais n’ont pas fait mouche.
Sur l’action qui a provoqué le but égalisateur, notre gardien Copa Barry a été chargé par l’attaquant guinéen. Mais, nous n’avons pas paniqué et tout de suite nous avons réagi en inscrivant le but de la victoire par N’Dri Romaric. Ce fut une réalisation d’école intervenue sur un contre bien orchestré par Emmanuel Eboué. Ça a été difficile ; toutefois, la victoire a été méritée. Nous aurions pu inscrire d’autres buts si nos attaquants avaient fait preuve de lucidité devant les buts adverses.
Quel rôle avez-vous confié concrètement à N’Dri Romaric, certes auteur du but victorieux, mais qui, par moments, paraissait lent, lourd ?
Romaric et Yaya ont beaucoup joué avec leurs clubs respectifs, ils sont fatigués. Cela s’est vérifié dans le match. Avec la chaleur, ils ont eu des difficultés à accélérer le jeu. Romaric, avec son pied gauche magique, sa vision de jeu et sa technique individuelle, est un joueur intéressant. C’est un footballeur capable de réussir une passe décisive ou de marquer. Je ne vois pas, pour l’instant, qui peut valablement jouer son rôle. Je pense qu’il a réussi un match solide.
Le public attendait Kader Kéita dans ce match, mais on ne l’a pas vu…
Le public ne travaille pas à ma place. Je suis l’entraîneur et je sais ce que je fais. La Côte d’Ivoire compte beaucoup d’attaquants de valeur. Chacun à ses préférences, c’est normal. Moi, j’ai fait un choix que j’assume.
En clair, Kader n’était pas au mieux de sa forme. C’est pourquoi vous ne l’avez pas aligné… C’est cela. Depuis un moment, Kader est réserviste dans son club, l’Olympique lyonnais. En sélection, il ne peut pas avoir le rythme tout de suite. J’ai observé pendant les séances d’entraînement que Kader n’était pas encore prêt. J’ai alors opté pour les joueurs les plus en forme du moment. Sinon, je n’ai pas de problèmes particuliers avec Kader.
Après l’étape de la Guinée, celle du Burkina se dresse sur votre passage. Comment préparez-vous cette opposition qui s’annonce impitoyable ?
L’équipe du Burkina est notre plus sérieux concurrent. Comme nous, les Burkinabè totalisent deux victoires en deux matches. C’est au goal différentiel (+ 6 contre + 3) que nous les devançons pour l’instant. J’ai visionné la cassette de leur match contre le Malawi. C’est une équipe costaud. Elle a certes moins de talents comparativement à la Guinée. Cependant,elle est bien organisée, disciplinée, présente et très dure dans le marquage, physiquement. Les Etalons ont de la volonté et de l’agressivité à revendre. C’est un gros morceau qui nous attend dans une semaine à Ouagadougou. Contrairement à Conakry, il faudra sortir ses tripes, accepter de souffrir pour espérer obtenir un résultat positif face au Burkina.
Au sein de cette sélection, se trouve un certain Moumouni Dagano, meilleur canonnier actuel des éliminatoires avec plus de dix buts. Le connaissez-vous ?
Je connais bien Moumouni Dagano quand il évoluait déjà en Ligue 1 française. C’est un chasseur de buts infatigable et très puissant. Il constitue un danger permanent dans les 16 mètres adverses. Dagano est à surveiller comme du lait sur le feu. Sa force physique est un atout pour lui. En somme, nous allons préparer sérieusement cette bataille de nerfs. L’enjeu est énorme et il faudra faire attention pour ne pas laisser sa peau à Ouagadougou.
Dans tous les cas, j’ai confiance en mes joueurs qui progressent chaque jour. Il faut, toutefois, reconnaître que l’équipe est encore loin du niveau espéré. Avoir une grande équipe nécessite un travail de longue haleine. Mais elle est sur la bonne voie.
Ce match amical contre le Cameroun est donc bien venu et pourrait vous permettre de combler quelques lacunes…
Ce sera une revue de troupe. Je vais faire jouer tout le monde et celui qui saura saisir sa chance, figurera sur ma liste. La concurrence est énorme et c’est une bonne chose. Je composerai avec les joueurs qui, au -delà de leur talent, sont assidus dans le travail, et disciplinés. J’avoue qu’avec cette pléiade de valeurs, ce n’est facile de choisir. J’ai envie de dire que personne ne mérite d’être écarté.
Pour vous, qu’est-ce qui comptera plus dans ce match amical, mais aussi de prestige ?
Pour moi, le résultat comptera peu, même s’il existe quelque part une rivalité entre les deux équipes. Je n’étais pas là en son temps quand le Cameroun, après avoir battu la Côte d’Ivoire à Abidjan, tenait la qualification pour la phase finale du Mondial 2006 en main. Et puis, surprise, il a offert un cadeau royal à la Côte d’Ivoire (vainqueur du Soudan) en se faisant accrocher par l’Egypte (1-1) à domicile, lors de la dernière journée. Bref, ce match, organisé en la mémoire des victimes du 29 mars 2009 au stade Félix Houphouet-Boigny, devrait faire vibrer le public qui, je l’espère, viendra très nombreux afin que la marge bénéficiaire, qui sera remise aux familles des disparus, soit bonne. Je souhaite un match de qualité qui puisse faire vibrer le public. Si nous gagnions, ce serait aussi une bonne chose. Mais, à travers ce match, je veux savoir dans quel état se trouvent certains joueurs. C’est pourquoi je tiens à faire jouer tout le monde.
Cela fait maintenant un an que vous dirigez la sélection nationale de Côte d’Ivoire. Quel bilan pouvez-vous dresser ?
Quand j’ai pris l’équipe, à mon premier regroupement, il n’y avait que neuf joueurs. Mais lors du dernier regroupement, tous les présélectionnés étaient là. Il y a eu un grand changement dans le comportement des uns et des autres. La discipline de groupe est respectée. Il n’y a plus de retard aux séances d’entraînement, l’ambiance est bon enfant. Je suis venu avec ma philosophie que j’explique aux joueurs. J’avoue que je possède un groupe de grands talents mais collectivement, il y a du travail à accomplir. J’espère qu’avec le temps, j’aurai cette équipe de rêve. C’est un long processus qui peut durer plusieurs mois ou années. Pour l’instant, je suis satisfait à 60%.
La priorité aujourd’hui, c’est la qualification pour la phase finale du Mondial 2010. Mais (nous touchons du doigt) si cet objectif n’était pas atteint, serait-ce un échec pour vous ?
Pourquoi n’êtes-vous pas positif ? Les journalistes sont souvent pessimistes. Vous aimez les «si». Et si l’on se qualifiait…
Tant mieux !
Ah bon ! Tant mieux pour tout le monde, mais pas seulement pour le sélectionneur que je suis. Si l’on ne qualifiait pas, ce ne serait pas mon échec. Ce serait plutôt l’échec de l’équipe nationale. Pour l’instant, nous n’avons pas concédé de défaite. L’équipe progresse, mais le travail se poursuit. Personnellement, je suis là pour donner un coup de main.
J’ai eu cinq propositions plus alléchantes de la part d’autres pays. J’aurais pu partir, mais j’ai préféré continuer avec les Eléphants. Moi, je veux partir de la Côte d’Ivoire, la tête haute. Je travaille en fonction de cela. Ce serait incompréhensif si ce groupe ne se qualifie pas pour la phase finale du Mondial 2010. Cela ne veut pas dire que la porte est grandement ouverte pour nous. Il faut accepter de souffrir, de se battre et c’est dans la douleur que se gagnent les grandes batailles…
Est-ce vrai que vous êtes convoité par la Turquie ?
En France, j’ai rejeté quatre ou cinq propositions de clubs. En plus, il y a l’Allemagne, l’Angleterre, la Turquie, la Grèce, etc. Pour l’instant, je suis en mission en Côte d’Ivoire. Après on verra.
Entre vous et les dirigeants, le courant passe- t-il bien ?
Il faut le leur demander. Moi, je fais mon travail, je ne suis ni un politicien ni diplomate qui fait le tour du monde. Ma plus grande fierté, ce sont mes relations avec les joueurs. Ce sont des relations de respect, d’exigence, de travail sur le terrain et de convivialité. En tout cas, j’adore mes joueurs.
Interview réalisée par
Jean-Baptiste Béhi
Quelles leçons tirez-vous de l’expédition guinéenne ?
On savait que le match contre la Guinée allait être difficile et nous l’avions préparé en conséquence. Après la victoire du Burkina (1-0) au Malawi, nous étions obligés de gagner pour préserver notre place de leader. C’était une pression énorme que nous avons su gérer jusqu’au bout. On n’a pas livré une grande partie, mais l’essentiel a été acquis. Je m’en réjouis.
On avait des inquiétudes quand vous avez, pour la première fois, associé Touré Kolo Habib à Guy Demel. Qu’est-ce qui expliquait cela ?
Méité Abdoulaye qui était souvent associé à Kolo n’est plus constant dans son club. Il ne joue pas souvent. Ce qui sous-entend qu’il n’est pas en jambe contrairement à Guy Demel, titulaire à part entière à Hambourg. Je pense avoir fait un choix judicieux car, dans l’ensemble, Demel a tiré son épingle de jeu auprès de Kolo.
Il y a eu cependant quelques sueurs froides dans le bastion défensif…
Les Guinéens possèdent des attaquants talentueux tels que Ismaël Bangoura, Alhassane Kéita, Pascal Feindounou (le métronome). Individuellement, ils sont très bons. Ils sont capables de déstabiliser n’importe quelle défense. En première mi-temps, ils se montrés menaçants. Heureusement, leurs essais n’ont pas fait mouche.
Sur l’action qui a provoqué le but égalisateur, notre gardien Copa Barry a été chargé par l’attaquant guinéen. Mais, nous n’avons pas paniqué et tout de suite nous avons réagi en inscrivant le but de la victoire par N’Dri Romaric. Ce fut une réalisation d’école intervenue sur un contre bien orchestré par Emmanuel Eboué. Ça a été difficile ; toutefois, la victoire a été méritée. Nous aurions pu inscrire d’autres buts si nos attaquants avaient fait preuve de lucidité devant les buts adverses.
Quel rôle avez-vous confié concrètement à N’Dri Romaric, certes auteur du but victorieux, mais qui, par moments, paraissait lent, lourd ?
Romaric et Yaya ont beaucoup joué avec leurs clubs respectifs, ils sont fatigués. Cela s’est vérifié dans le match. Avec la chaleur, ils ont eu des difficultés à accélérer le jeu. Romaric, avec son pied gauche magique, sa vision de jeu et sa technique individuelle, est un joueur intéressant. C’est un footballeur capable de réussir une passe décisive ou de marquer. Je ne vois pas, pour l’instant, qui peut valablement jouer son rôle. Je pense qu’il a réussi un match solide.
Le public attendait Kader Kéita dans ce match, mais on ne l’a pas vu…
Le public ne travaille pas à ma place. Je suis l’entraîneur et je sais ce que je fais. La Côte d’Ivoire compte beaucoup d’attaquants de valeur. Chacun à ses préférences, c’est normal. Moi, j’ai fait un choix que j’assume.
En clair, Kader n’était pas au mieux de sa forme. C’est pourquoi vous ne l’avez pas aligné… C’est cela. Depuis un moment, Kader est réserviste dans son club, l’Olympique lyonnais. En sélection, il ne peut pas avoir le rythme tout de suite. J’ai observé pendant les séances d’entraînement que Kader n’était pas encore prêt. J’ai alors opté pour les joueurs les plus en forme du moment. Sinon, je n’ai pas de problèmes particuliers avec Kader.
Après l’étape de la Guinée, celle du Burkina se dresse sur votre passage. Comment préparez-vous cette opposition qui s’annonce impitoyable ?
L’équipe du Burkina est notre plus sérieux concurrent. Comme nous, les Burkinabè totalisent deux victoires en deux matches. C’est au goal différentiel (+ 6 contre + 3) que nous les devançons pour l’instant. J’ai visionné la cassette de leur match contre le Malawi. C’est une équipe costaud. Elle a certes moins de talents comparativement à la Guinée. Cependant,elle est bien organisée, disciplinée, présente et très dure dans le marquage, physiquement. Les Etalons ont de la volonté et de l’agressivité à revendre. C’est un gros morceau qui nous attend dans une semaine à Ouagadougou. Contrairement à Conakry, il faudra sortir ses tripes, accepter de souffrir pour espérer obtenir un résultat positif face au Burkina.
Au sein de cette sélection, se trouve un certain Moumouni Dagano, meilleur canonnier actuel des éliminatoires avec plus de dix buts. Le connaissez-vous ?
Je connais bien Moumouni Dagano quand il évoluait déjà en Ligue 1 française. C’est un chasseur de buts infatigable et très puissant. Il constitue un danger permanent dans les 16 mètres adverses. Dagano est à surveiller comme du lait sur le feu. Sa force physique est un atout pour lui. En somme, nous allons préparer sérieusement cette bataille de nerfs. L’enjeu est énorme et il faudra faire attention pour ne pas laisser sa peau à Ouagadougou.
Dans tous les cas, j’ai confiance en mes joueurs qui progressent chaque jour. Il faut, toutefois, reconnaître que l’équipe est encore loin du niveau espéré. Avoir une grande équipe nécessite un travail de longue haleine. Mais elle est sur la bonne voie.
Ce match amical contre le Cameroun est donc bien venu et pourrait vous permettre de combler quelques lacunes…
Ce sera une revue de troupe. Je vais faire jouer tout le monde et celui qui saura saisir sa chance, figurera sur ma liste. La concurrence est énorme et c’est une bonne chose. Je composerai avec les joueurs qui, au -delà de leur talent, sont assidus dans le travail, et disciplinés. J’avoue qu’avec cette pléiade de valeurs, ce n’est facile de choisir. J’ai envie de dire que personne ne mérite d’être écarté.
Pour vous, qu’est-ce qui comptera plus dans ce match amical, mais aussi de prestige ?
Pour moi, le résultat comptera peu, même s’il existe quelque part une rivalité entre les deux équipes. Je n’étais pas là en son temps quand le Cameroun, après avoir battu la Côte d’Ivoire à Abidjan, tenait la qualification pour la phase finale du Mondial 2006 en main. Et puis, surprise, il a offert un cadeau royal à la Côte d’Ivoire (vainqueur du Soudan) en se faisant accrocher par l’Egypte (1-1) à domicile, lors de la dernière journée. Bref, ce match, organisé en la mémoire des victimes du 29 mars 2009 au stade Félix Houphouet-Boigny, devrait faire vibrer le public qui, je l’espère, viendra très nombreux afin que la marge bénéficiaire, qui sera remise aux familles des disparus, soit bonne. Je souhaite un match de qualité qui puisse faire vibrer le public. Si nous gagnions, ce serait aussi une bonne chose. Mais, à travers ce match, je veux savoir dans quel état se trouvent certains joueurs. C’est pourquoi je tiens à faire jouer tout le monde.
Cela fait maintenant un an que vous dirigez la sélection nationale de Côte d’Ivoire. Quel bilan pouvez-vous dresser ?
Quand j’ai pris l’équipe, à mon premier regroupement, il n’y avait que neuf joueurs. Mais lors du dernier regroupement, tous les présélectionnés étaient là. Il y a eu un grand changement dans le comportement des uns et des autres. La discipline de groupe est respectée. Il n’y a plus de retard aux séances d’entraînement, l’ambiance est bon enfant. Je suis venu avec ma philosophie que j’explique aux joueurs. J’avoue que je possède un groupe de grands talents mais collectivement, il y a du travail à accomplir. J’espère qu’avec le temps, j’aurai cette équipe de rêve. C’est un long processus qui peut durer plusieurs mois ou années. Pour l’instant, je suis satisfait à 60%.
La priorité aujourd’hui, c’est la qualification pour la phase finale du Mondial 2010. Mais (nous touchons du doigt) si cet objectif n’était pas atteint, serait-ce un échec pour vous ?
Pourquoi n’êtes-vous pas positif ? Les journalistes sont souvent pessimistes. Vous aimez les «si». Et si l’on se qualifiait…
Tant mieux !
Ah bon ! Tant mieux pour tout le monde, mais pas seulement pour le sélectionneur que je suis. Si l’on ne qualifiait pas, ce ne serait pas mon échec. Ce serait plutôt l’échec de l’équipe nationale. Pour l’instant, nous n’avons pas concédé de défaite. L’équipe progresse, mais le travail se poursuit. Personnellement, je suis là pour donner un coup de main.
J’ai eu cinq propositions plus alléchantes de la part d’autres pays. J’aurais pu partir, mais j’ai préféré continuer avec les Eléphants. Moi, je veux partir de la Côte d’Ivoire, la tête haute. Je travaille en fonction de cela. Ce serait incompréhensif si ce groupe ne se qualifie pas pour la phase finale du Mondial 2010. Cela ne veut pas dire que la porte est grandement ouverte pour nous. Il faut accepter de souffrir, de se battre et c’est dans la douleur que se gagnent les grandes batailles…
Est-ce vrai que vous êtes convoité par la Turquie ?
En France, j’ai rejeté quatre ou cinq propositions de clubs. En plus, il y a l’Allemagne, l’Angleterre, la Turquie, la Grèce, etc. Pour l’instant, je suis en mission en Côte d’Ivoire. Après on verra.
Entre vous et les dirigeants, le courant passe- t-il bien ?
Il faut le leur demander. Moi, je fais mon travail, je ne suis ni un politicien ni diplomate qui fait le tour du monde. Ma plus grande fierté, ce sont mes relations avec les joueurs. Ce sont des relations de respect, d’exigence, de travail sur le terrain et de convivialité. En tout cas, j’adore mes joueurs.
Interview réalisée par
Jean-Baptiste Béhi