« …Il faut que la faculté de Philosophie et de Théologie soit une bonne faculté où les gens apprennent des choses et s’en servent et où les gens apprennent les moyens pour produire leur propres formules. Il faut réfléchir à cela et très rapidement faire prendre conscience aux étudiants que l’université est un lieu dans l’espace de leur vie où leur travail est d’apprendre, ce qui le emmènera à être studieux. Que tous les enseignants soient sérieux.
« ..La philosophie comme je le disais a été la matrice de la théologie jusqu’à ce qu’avant le 18ème siècle les philosophes décident avec le concours de ceux qu’on appelait « le cercle des lumières » de séparer tout ce qui relève de Dieu et de l’inscrire dans le domaine de la croyance. La philosophie est aussi un autre type de savoir : On peut développer aussi le savoir sur la croyance et c’est ce qui nous parait intéressant dans cette articulation originale entre philosophie et théologie. Il n’y a pas de contradiction fondamentale entre la philosophie et la théologie encore moins entre Dieu et le philosophe. Dans l’histoire de la philosophie, on a peut-être trois ou quatre maîtres à penser qui sont des athées avérés et qui s’en proclament. C’est Nietzsche, Marx et un peu Freud. Mais à l’analyse, Nietzsche en veut plutôt au système religieux qu’a l’idée de Dieu. C’est quelqu’un qui était très admiratif devant le Christ mais qui détestait l’église. C’est l’amalgame qui fait que les gens croient que partout où il y a la philosophie, il y a la mécréance. Ce qui n’est pas juste. Tout simplement le philosophe considère que ce sont deux domaines complètement différents, deux types de discours qu’il faut analyser selon des réquisitoires propres, selon des méthodes spécifiques et qu’il ne faut pas mélanger. En prenant ensemble le couple philosophie et théologie, nous pensons que la théologie a besoin de réfléchir sur elle-même, sur le sens de l’homme, le sens de l’histoire comme celui de la laïcité et la démocratie. Tous ces thèmes doivent pouvoir être instruits et argumentés par tous les chefs religieux sans exception.
Il ne faut pas que les étudiants soient des gens qui citent seulement les auteurs, il faut qu’ils puissent contextualiser les auteurs, comprendre l’époque de production et s’interroger sur la définition et le sens pour nous aujourd’hui. Quel que soit la vérité philosophique aujourd’hui, quand on prend l’exemple de la formule de Marx qui dit « c’est la vie qui détermine la conscience ce n’est pas la conscience qui détermine la vie », il faut que l’étudiant puisse l’expliquer à la fois dans son contexte historique de production et qu’il puisse s’interroger sur la signification actuelle.
L’autre aspect est que nous pensons qu’il faut arriver à donner les instruments d’une analyse des sociétés africaines à nos jeunes. Parce que l’expertise n’a beaucoup de sens que s’il permet de maîtriser son environnement. Toutes les facultés doivent travailler dans le sens de la formation de jeunes capables de discuter de tous les problèmes universels avec tous les spécialistes de leur domaine dans le monde. Mais qui plus est, puissent leur permettre de réfléchir sur la réalité, d’apporter un approfondissement de la connaissance de la société africaine ancienne et contemporaine. Cela me parait être une exigence c’est pourquoi, tous les problèmes de la recherche y seront basés. Nous allons faire une recherche des phénomènes historiques et des phénomènes contemporains de l’Afrique.
Sachons que l’éthique commence par la discipline, à partir du moment où vous apprenez aux étudiants la ponctualité, le respect de l’autre en classe et que vous donnez votre enseignement rigoureusement vous devenez vous-même une figure exemplaire et une figure éthique. A partir de ce moment vous pouvez exiger plus de vos étudiants. Je crois que le premier fondement de l’éthique et de la morale c’est la discipline. La seconde chose est la rigueur de la réflexion parce que si tu veux construire des comportements éthiques il faut que ce soit assimilé et accepté, que les gens assument cela et que la rigueur ne soit pas quelque chose imposée de l’extérieur. Que les étudiants comprennent que ce qui est demandé comme comportement est celui appliqué à l’échelle de la société pour produire un meilleur devenir de celle-ci. Donc, expliquer les enjeux sociaux de cette discipline et de toutes les attitudes morales que nous recommandons. Je pense que ce sont les deux bases mais par rapport à cela il y a l’action car il ne faut pas que l’enseignement de l’éthique soit seulement une parole. Il faut engager les étudiants dans des postures et dans des dynamiques éthiques à l’intérieur de l’université et au sein de l’espace de notre société qui ont besoin d’être assistés, accompagnés par des actions citoyennes, morales par des gens qui prennent consciences du fait qu’ils sont des privilégiés dans leur société et qu’ils doivent tendre la main à ceux qui en ont besoin. L’apprentissage de la générosité doit être aussi enseigné...
« ..La philosophie comme je le disais a été la matrice de la théologie jusqu’à ce qu’avant le 18ème siècle les philosophes décident avec le concours de ceux qu’on appelait « le cercle des lumières » de séparer tout ce qui relève de Dieu et de l’inscrire dans le domaine de la croyance. La philosophie est aussi un autre type de savoir : On peut développer aussi le savoir sur la croyance et c’est ce qui nous parait intéressant dans cette articulation originale entre philosophie et théologie. Il n’y a pas de contradiction fondamentale entre la philosophie et la théologie encore moins entre Dieu et le philosophe. Dans l’histoire de la philosophie, on a peut-être trois ou quatre maîtres à penser qui sont des athées avérés et qui s’en proclament. C’est Nietzsche, Marx et un peu Freud. Mais à l’analyse, Nietzsche en veut plutôt au système religieux qu’a l’idée de Dieu. C’est quelqu’un qui était très admiratif devant le Christ mais qui détestait l’église. C’est l’amalgame qui fait que les gens croient que partout où il y a la philosophie, il y a la mécréance. Ce qui n’est pas juste. Tout simplement le philosophe considère que ce sont deux domaines complètement différents, deux types de discours qu’il faut analyser selon des réquisitoires propres, selon des méthodes spécifiques et qu’il ne faut pas mélanger. En prenant ensemble le couple philosophie et théologie, nous pensons que la théologie a besoin de réfléchir sur elle-même, sur le sens de l’homme, le sens de l’histoire comme celui de la laïcité et la démocratie. Tous ces thèmes doivent pouvoir être instruits et argumentés par tous les chefs religieux sans exception.
Il ne faut pas que les étudiants soient des gens qui citent seulement les auteurs, il faut qu’ils puissent contextualiser les auteurs, comprendre l’époque de production et s’interroger sur la définition et le sens pour nous aujourd’hui. Quel que soit la vérité philosophique aujourd’hui, quand on prend l’exemple de la formule de Marx qui dit « c’est la vie qui détermine la conscience ce n’est pas la conscience qui détermine la vie », il faut que l’étudiant puisse l’expliquer à la fois dans son contexte historique de production et qu’il puisse s’interroger sur la signification actuelle.
L’autre aspect est que nous pensons qu’il faut arriver à donner les instruments d’une analyse des sociétés africaines à nos jeunes. Parce que l’expertise n’a beaucoup de sens que s’il permet de maîtriser son environnement. Toutes les facultés doivent travailler dans le sens de la formation de jeunes capables de discuter de tous les problèmes universels avec tous les spécialistes de leur domaine dans le monde. Mais qui plus est, puissent leur permettre de réfléchir sur la réalité, d’apporter un approfondissement de la connaissance de la société africaine ancienne et contemporaine. Cela me parait être une exigence c’est pourquoi, tous les problèmes de la recherche y seront basés. Nous allons faire une recherche des phénomènes historiques et des phénomènes contemporains de l’Afrique.
Sachons que l’éthique commence par la discipline, à partir du moment où vous apprenez aux étudiants la ponctualité, le respect de l’autre en classe et que vous donnez votre enseignement rigoureusement vous devenez vous-même une figure exemplaire et une figure éthique. A partir de ce moment vous pouvez exiger plus de vos étudiants. Je crois que le premier fondement de l’éthique et de la morale c’est la discipline. La seconde chose est la rigueur de la réflexion parce que si tu veux construire des comportements éthiques il faut que ce soit assimilé et accepté, que les gens assument cela et que la rigueur ne soit pas quelque chose imposée de l’extérieur. Que les étudiants comprennent que ce qui est demandé comme comportement est celui appliqué à l’échelle de la société pour produire un meilleur devenir de celle-ci. Donc, expliquer les enjeux sociaux de cette discipline et de toutes les attitudes morales que nous recommandons. Je pense que ce sont les deux bases mais par rapport à cela il y a l’action car il ne faut pas que l’enseignement de l’éthique soit seulement une parole. Il faut engager les étudiants dans des postures et dans des dynamiques éthiques à l’intérieur de l’université et au sein de l’espace de notre société qui ont besoin d’être assistés, accompagnés par des actions citoyennes, morales par des gens qui prennent consciences du fait qu’ils sont des privilégiés dans leur société et qu’ils doivent tendre la main à ceux qui en ont besoin. L’apprentissage de la générosité doit être aussi enseigné...