Samedi, au Stade du 4 Août, les Etalons ont mis à nu les limites défensives des Eléphants. La défense orange a très souvent été à la rue face aux déboulés de Moumouni Dagano et d'un certain Jonathan Pitroipa, la nouvelle coqueluche du football burkinabé. Franchement, on ne peut pas se réjouir de l'expression collective de la sélection ivoirienne sur le plan du jeu, même si elle a assuré le résultat. En tout cas, c'était le minimum syndical, avec une telle qualité. Battre la Guinée et le Burkina en déplacement est largement dans les cordes de nos pachydermes. Ce n'est vraiment pas un exploit. Franchement, il y a lieu de s'inquiéter quant à l'animation défensive du jeu du groupe de Vahid. Cela fait maintenant près de cinq ans que cette formation traîne ses mêmes lacunes. Les entraîneurs se sont succédé à sa tête mais n'ont jamais pu gommer ses lacunes. Nouzaret, Henri Michel, Stielike et Gérard Gili n'ont jamais pu résoudre ce problème. Cela fait maintenant une année que Vahid Halilhodzic est aux commandes. Et les mêmes lacunes sont toujours palpables. Et on se demande ce que le technicien serbe apporte à Kolo Touré et ses camarades. Cette sélection peut gagner sans être souveraine sur le plan du jeu comme à Conakry et à Ouaga, parce qu'elle possède des talents capables de faire la différence sur des actions individuelles. Mais face à des équipes, bien outillées, bien organisées tactiquement, elle passera forcement à la trappe comme en demi-finale de la Can 2008 contre l'Egypte. Avec une telle animation défensive, il sera difficile pour ces Eléphants-là, d'offrir à la Côte d'Ivoire, un 2e titre continental et de sortir vivants des matches d’une poule au Mondial 2010 en Afrique du Sud.
Choilio Diomandé
Choilio Diomandé
