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Sport Publié le lundi 22 juin 2009 | Notre Voie

C’est toujours comme ça !

Souvenez-vous de l’image. Un jour de Tabaski. Il fait matin. Dans les concessions, les arrière-cours ou en plein air, les moutons sont poussés ou tirés vers les abattoirs de fortune. Image forte et souvent émotive, tous font de la résistance. Ils bêlent et refusent même d’avancer. Pour que la fête n’ait pas lieu. Car leur arrivée effective dans l’abattoir signifie le début de la Tabaski. Et leurs bêlements sont si forts qu’ils résonnent dans les tympans comme l’appel du muezzin du quartier. Mais au finish, ils arrivent tous à l’abattoir. Et la fête finit toujours par avoir lieu.

De mémoire d’Ivoirien, jamais je n’ai vu une fête de Tabaski annulée parce que les moutons ont opposé une résistance farouche à leur entrée à l’abattoir. Jamais ! Quelles que soient les forces qu’ils mettent dans leur détermination, ils finissent par craquer au sprint final.

Samedi, au Stade du 4 août de Ouagadougou, nous avons vu une équipe burkinabè déterminée, prête à soulever des montagnes. Pour que la fête des Ivoiriens n’ait pas lieu. Mais malgré les déhanchements rythmiques d’un Jonathan Pitroipa en pleine forme, malgré les tacles rageurs d’un Baky Koné (photocopie du Baky ivoirien), malgré les dégagements spectaculaires et acrobatiques du goal keeper, malgré les protections de balles spécifiques de Moumouni Dagano, la fête ivoirienne a bien eu lieu. Parce que les choses sont comme ça. Elles sont établies ainsi. Parce que la Côte d’Ivoire, c’est la Côte d’Ivoire. Ce n’est pas parce qu’un éléphant a maigri qu’il faut le mettre dans un magasin de porcelaine.

Abdoulaye Villard Sanogo
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