Les Eléphants de Côte d’Ivoire ont obtenu une précieuse victoire, samedi dernier, à Ouagadougou face aux Etalons burkinabè. Un succès qui permet aux Pachydermes de prendre le large dans le groupe 5 dont ils partageaient, jusqu’à cette journée, la tête avec le Burkina Faso. Toutefois, si les Ivoiriens ont bien un pied dans le Mondial africain d’Afrique du sud, c’est bien plus dû à la maturité des joueurs qu’au coaching de Vahid Halilhodzic. En effet, lors de cette troisième rencontre des éliminatoires combinées CAN et Mondial 2010, le sélectionneur ivoirien s’est fourvoyé dans le choix des hommes et même dans l’animation du jeu. Tous ceux qui suivent de près la formation ivoirienne ont eu du mal à comprendre la motivation du Franco-bosniaque à laisser Tiéné Siaka dit Chico sur le banc pour débuter cet important challenge, sans un latéral gauche nominal. Le patron du banc des Eléphants a préféré aligner dans le couloir gauche de la défense le Gunner, Eboué Emmanuel. Un garçon, qui malgré son immense talent, ne pouvait être efficace dans cette position. Selon Vahid, ce changement avait pour but de mettre sur le flanc de la gauche un joueur très rapide pour contrer le virevoltant Pitroipa. Mais là où Vahid s’est complètement gouré, c’est qu’Eboué n’est pas aussi rapide que Vahid veut le faire croire. En plus, Eboué, peu utilisé cette saison, n’a plus sa fraîcheur physique d’antan. Et plus grave, l’ex-pensionnaire de l’Académie Mimosifcom a perdu en grande partie son réflexe de défenseur. Il réfléchit beaucoup plus, aujourd’hui, comme un milieu droit sortant qu’un défenseur. Comme en témoigne le deuxième but qu’encaissent les Eléphants.
Vahid aurait tout simplement dû aligner Eboué à droite et Chico à gauche, comme d’habitude. Et quand il s’est décidé à le faire, la défense a commencé à se stabiliser. Mais poursuivant dans sa logique déraisonnée, Vahid aligne dans l’axe de la défense Kolo et Méité. Sur le papier, c’est la meilleure paire ivoirienne. Mais voilà, présentement, Méité Abdoulaye sort d’une saison cauchemardesque où il a très peu joué avec son club anglais de West Bromwich Albion. Court physiquement, l’ancien pensionnaire de Marseille et de Bolton était à la peine face à Moumouni Dagano et Pitroipa Jonathan. A telle enseigne qu’on avait du mal à reconnaître la muraille infranchissable des Eléphants. Résultat, un match passable avec la quasi-totalité des duels perdus. Il aurait pu ménager Méité en le laissant sur le banc et continuer de faire confiance à Demel où Bamba dans l’axe avec Kolo.
Dans l’entrejeu, coach Vahid a utilisé un système qui s’apparente au 4-4-2 avec Yaya et Maestro à la récupération et Romaric et Kalou Salomon comme milieux sortants. Drogba et Baky étant aux avant-postes. Et quand il décide de sortir le phocéen, c’est Bamba Souleyman qui le remplace. Ce qui montre bien que la première défense alignée par le sélectionneur ivoirien ne tenait pas la route.
Que Vahid comprenne que le moment de faire des essais est passé et que la Côte d’Ivoire est dans la dernière ligne droite pour décrocher son second ticket pour une phase finale de Coupe du Monde. Qu’il arrête de faire croire qu’il peut réinventer l’eau chaude. Le football est tout sauf de la mystification. Ne pas le comprendre conduit toujours à un coaching aussi hasardeux que catastrophique comme ce fut le cas, samedi dernier.
Koné Lassiné
Envoyé spécial à Ouagadougou
Vahid aurait tout simplement dû aligner Eboué à droite et Chico à gauche, comme d’habitude. Et quand il s’est décidé à le faire, la défense a commencé à se stabiliser. Mais poursuivant dans sa logique déraisonnée, Vahid aligne dans l’axe de la défense Kolo et Méité. Sur le papier, c’est la meilleure paire ivoirienne. Mais voilà, présentement, Méité Abdoulaye sort d’une saison cauchemardesque où il a très peu joué avec son club anglais de West Bromwich Albion. Court physiquement, l’ancien pensionnaire de Marseille et de Bolton était à la peine face à Moumouni Dagano et Pitroipa Jonathan. A telle enseigne qu’on avait du mal à reconnaître la muraille infranchissable des Eléphants. Résultat, un match passable avec la quasi-totalité des duels perdus. Il aurait pu ménager Méité en le laissant sur le banc et continuer de faire confiance à Demel où Bamba dans l’axe avec Kolo.
Dans l’entrejeu, coach Vahid a utilisé un système qui s’apparente au 4-4-2 avec Yaya et Maestro à la récupération et Romaric et Kalou Salomon comme milieux sortants. Drogba et Baky étant aux avant-postes. Et quand il décide de sortir le phocéen, c’est Bamba Souleyman qui le remplace. Ce qui montre bien que la première défense alignée par le sélectionneur ivoirien ne tenait pas la route.
Que Vahid comprenne que le moment de faire des essais est passé et que la Côte d’Ivoire est dans la dernière ligne droite pour décrocher son second ticket pour une phase finale de Coupe du Monde. Qu’il arrête de faire croire qu’il peut réinventer l’eau chaude. Le football est tout sauf de la mystification. Ne pas le comprendre conduit toujours à un coaching aussi hasardeux que catastrophique comme ce fut le cas, samedi dernier.
Koné Lassiné
Envoyé spécial à Ouagadougou