La cérémonie d’ouverture de la 36ème session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO, ainsi que tous les travaux prévus au programme se sont déroulés hier à Abuja à l’hôtel Hilton. Pratiquement au pas de course pour ce sommet programmé pour un jour, les dirigeants de la CEDEAO ont passé en revue les problèmes de la sous-région.
Les questions économiques, de développement et d’intégration sous-régionale ont pris le pas sur les questions de politique politicienne. Cependant, les situations en république de Guinée, en Guinée-Bissau et au Niger ont fait l’objet d’une attention particulière.
Sur les questions économiques et de développement le président Laurent Gbagbo, à qui ses pairs avaient confié le volet développement des transports dans l’espace CEDEAO, a, également, hérité du volet énergie depuis l’assassinat du président Nino Viera.
Félicité par ses pairs pour le travail abattu jusqu'à présent, le président ivoirien a fait une présentation du travail qui lui a été confié en privilégiant le pragmatisme. Ainsi, après avoir relevé que la CEDEAO éprouve un important besoin de développement des infrastructures notamment de son réseau routier et ferroviaire et de l’extension des réseaux électriques et de télécommunications, le président Gbagbo a insisté sur le fait que ce besoin est doublé par une préoccupation majeure liée au financement de ces infrastructures à réhabiliter et à créer.
Devant cette problématique du financement, il a été mis en place, selon le président Gbagbo, une unité de préparation des projets bancables dénommée unité de préparation et de développement des projets (PPDU).
Laurent Gbagbo a demandé à ses pairs d’accorder une attention toute particulière à cette unité qui prévoit la mise en place d’un fonds régional pour les investissements dans les infrastructures. La Commission de la CEDEAO, selon le président Gbagbo a déjà approuvé 10 millions de dollars US au titre de ce fonds sur un objectif de 50 millions. Il reste donc 40 millions de dollars à rechercher.
Le président ivoirien, qui fonde beaucoup d’espoir en ce fonds, a lancé un appel à la communauté internationale et a particulièrement sollicité l’appui de l’Espagne au démarrage et au fonctionnement de l’unité de préparation et de développement des projets. D’ailleurs, s’agissant du volet énergie, le présentateur a insisté sur la pérennisation de l’approvisionnement de la région en énergie. Un plan commun d’action CEDEAO-UEMOA articulé autour des projets régionaux prioritaires a été adopté et il y a eu la création de structures importantes telle que le Centre régional pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique (CREREE) de la CEDEAO à Praïa.
Les présidents Laurent Gbagbo, Blaise Compaoré du Faso et Sirleaf Johnson du Liberia ont exposé, tour à tour, au cours du sommet en présence du président du gouvernement espagnol, M. Jose Luis Rodriguez Zapatero dont le pays, l’Espagne, a eu un sommet spécial avec la CEDEAO en marge de ce 36ème sommet. Le président du Faso a exposé sur l’état de droit, la démocratie et la bonne gouvernance. La présidente du Liberia a parlé des objectifs du millénaire pour le développement (ODM) et de l’agriculture.
Le 36ème sommet de la CEDEAO a eu à plancher sur plusieurs questions, surtout d’ordre économique. Il a été question de la modification du Tarif extérieur commun régional (TEC). Le nouveau régime à approuver fait partie du processus d’harmonisation de la structure du tarif extérieur commun en Afrique de l’ouest en vue de créer un marché commun. Les Accords de partenariat économique (APE) entre la CEDEAO et l’Union européenne, ainsi que l’harmonisation des législations de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) dans les Etats membres et les questions relatives aux politiques et principes directeurs dans le secteur minier.
Les chefs d’Etat et de gouvernement n’ont pas omis de discuter de l’impact de la crise économique et financière mondiale et ont donné des directives sur des moyens pour ses effets sur les Etats membres.
La cérémonie d’ouverture du 36ème sommet, qui a été un véritable marathon, a connu trois allocutions. La première a été l’œuvre du chef d’Etat nigérian, président en exercice de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement. L’allocution de bienvenue du président Umaru Musa Yar’Adua a relevé les progrès enregistrés en république de Guinée et en Guinée-Bissau où, selon lui, il y aura bientôt des élections. Le président nigérian a félicité le président Gbagbo et le président de la Commission de la CEDEAO, Ibn Chambas, pour le travail qu’ils abattent pour la CEDEAO.
Le deuxième intervenant, M. Ibn Chambas, a condamné l’assassinat du président Nino Viera, fait un tour d’horizon de l’économie de la CEDEAO assombrie à cause de la crise économique mondiale et condamné les coups d’Etat et autres violences politiques en Afrique de l’ouest. Il a souhaité de toutes ses forces la stabilité politique, élément capital pour les investisseurs.
Le troisième orateur, M. Said Djinnit, représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique de l’ouest, a affirmé qu’il y avait des progrès notables sur la coopération et l’intégration des populations que des fléaux tels les changements inconstitutionnels de gouvernements retardent.
En plus du sommet spécial entre l’Espagne et la CEDEAO, cette 36ème session a été précédée d’un 2ème sommet spécial, en l’occurrence celui des chefs d’Etat et de gouvernement de la zone monétaire ouest-africaine (ZMAO). Cette zone, composée de la Guinée, du Ghana, de la Gambie, de la Sierra Leone et du Nigeria, se concerte pour la création d’une deuxième devise après le CFA, en attendant la mise en place d’une monnaie unique pour la région. A noter qu’à la fin des travaux, Laurent Gbagbo a obtenu la création d’un fonds de développement et de financement du secteur des transports et de l’énergie. Par ailleurs, il a été annoncé qu’en novembre 2010, la Côte d’Ivoire organisera simultanément le 3è forum des affaires et la 6è foire de la CEDEAO.
Demain, le communiqué final.
Franck Dally envoyé spécial à Abuja
Les questions économiques, de développement et d’intégration sous-régionale ont pris le pas sur les questions de politique politicienne. Cependant, les situations en république de Guinée, en Guinée-Bissau et au Niger ont fait l’objet d’une attention particulière.
Sur les questions économiques et de développement le président Laurent Gbagbo, à qui ses pairs avaient confié le volet développement des transports dans l’espace CEDEAO, a, également, hérité du volet énergie depuis l’assassinat du président Nino Viera.
Félicité par ses pairs pour le travail abattu jusqu'à présent, le président ivoirien a fait une présentation du travail qui lui a été confié en privilégiant le pragmatisme. Ainsi, après avoir relevé que la CEDEAO éprouve un important besoin de développement des infrastructures notamment de son réseau routier et ferroviaire et de l’extension des réseaux électriques et de télécommunications, le président Gbagbo a insisté sur le fait que ce besoin est doublé par une préoccupation majeure liée au financement de ces infrastructures à réhabiliter et à créer.
Devant cette problématique du financement, il a été mis en place, selon le président Gbagbo, une unité de préparation des projets bancables dénommée unité de préparation et de développement des projets (PPDU).
Laurent Gbagbo a demandé à ses pairs d’accorder une attention toute particulière à cette unité qui prévoit la mise en place d’un fonds régional pour les investissements dans les infrastructures. La Commission de la CEDEAO, selon le président Gbagbo a déjà approuvé 10 millions de dollars US au titre de ce fonds sur un objectif de 50 millions. Il reste donc 40 millions de dollars à rechercher.
Le président ivoirien, qui fonde beaucoup d’espoir en ce fonds, a lancé un appel à la communauté internationale et a particulièrement sollicité l’appui de l’Espagne au démarrage et au fonctionnement de l’unité de préparation et de développement des projets. D’ailleurs, s’agissant du volet énergie, le présentateur a insisté sur la pérennisation de l’approvisionnement de la région en énergie. Un plan commun d’action CEDEAO-UEMOA articulé autour des projets régionaux prioritaires a été adopté et il y a eu la création de structures importantes telle que le Centre régional pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique (CREREE) de la CEDEAO à Praïa.
Les présidents Laurent Gbagbo, Blaise Compaoré du Faso et Sirleaf Johnson du Liberia ont exposé, tour à tour, au cours du sommet en présence du président du gouvernement espagnol, M. Jose Luis Rodriguez Zapatero dont le pays, l’Espagne, a eu un sommet spécial avec la CEDEAO en marge de ce 36ème sommet. Le président du Faso a exposé sur l’état de droit, la démocratie et la bonne gouvernance. La présidente du Liberia a parlé des objectifs du millénaire pour le développement (ODM) et de l’agriculture.
Le 36ème sommet de la CEDEAO a eu à plancher sur plusieurs questions, surtout d’ordre économique. Il a été question de la modification du Tarif extérieur commun régional (TEC). Le nouveau régime à approuver fait partie du processus d’harmonisation de la structure du tarif extérieur commun en Afrique de l’ouest en vue de créer un marché commun. Les Accords de partenariat économique (APE) entre la CEDEAO et l’Union européenne, ainsi que l’harmonisation des législations de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) dans les Etats membres et les questions relatives aux politiques et principes directeurs dans le secteur minier.
Les chefs d’Etat et de gouvernement n’ont pas omis de discuter de l’impact de la crise économique et financière mondiale et ont donné des directives sur des moyens pour ses effets sur les Etats membres.
La cérémonie d’ouverture du 36ème sommet, qui a été un véritable marathon, a connu trois allocutions. La première a été l’œuvre du chef d’Etat nigérian, président en exercice de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement. L’allocution de bienvenue du président Umaru Musa Yar’Adua a relevé les progrès enregistrés en république de Guinée et en Guinée-Bissau où, selon lui, il y aura bientôt des élections. Le président nigérian a félicité le président Gbagbo et le président de la Commission de la CEDEAO, Ibn Chambas, pour le travail qu’ils abattent pour la CEDEAO.
Le deuxième intervenant, M. Ibn Chambas, a condamné l’assassinat du président Nino Viera, fait un tour d’horizon de l’économie de la CEDEAO assombrie à cause de la crise économique mondiale et condamné les coups d’Etat et autres violences politiques en Afrique de l’ouest. Il a souhaité de toutes ses forces la stabilité politique, élément capital pour les investisseurs.
Le troisième orateur, M. Said Djinnit, représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique de l’ouest, a affirmé qu’il y avait des progrès notables sur la coopération et l’intégration des populations que des fléaux tels les changements inconstitutionnels de gouvernements retardent.
En plus du sommet spécial entre l’Espagne et la CEDEAO, cette 36ème session a été précédée d’un 2ème sommet spécial, en l’occurrence celui des chefs d’Etat et de gouvernement de la zone monétaire ouest-africaine (ZMAO). Cette zone, composée de la Guinée, du Ghana, de la Gambie, de la Sierra Leone et du Nigeria, se concerte pour la création d’une deuxième devise après le CFA, en attendant la mise en place d’une monnaie unique pour la région. A noter qu’à la fin des travaux, Laurent Gbagbo a obtenu la création d’un fonds de développement et de financement du secteur des transports et de l’énergie. Par ailleurs, il a été annoncé qu’en novembre 2010, la Côte d’Ivoire organisera simultanément le 3è forum des affaires et la 6è foire de la CEDEAO.
Demain, le communiqué final.
Franck Dally envoyé spécial à Abuja