« Je ne suis mêlé ni de près ni de loin à cette affaire de faux extraits de naissance. Se salir les mains dans une histoire de faux papiers serait une honte et pour mon père et pour moi son fils. J’ai donc fait appel aux Forces Nouvelles pour que nous soyons blanchis auprès de la population et vis-à-vis de notre parti ». C’est en ces termes que s’est exprimé le fils du député Kassoum Coulibaly, l’homme dans la cour de qui ont été surpris les mis en cause de de qu’il est convenu s’appeler du coté de la cité du Poro, « l’affaire des faux extraits de naissance ». Coulibaly Souleymane veut voir l’équivoque levée. D’une part, selon lui, le lieu où travaillaient les faussaires n’est pas le domicile, mais un bâtiment de la cour, celui qui abrite une des radios locales de la ville. D’autre part, c’est lui-même, Souleymane qui a déniché les faussaires, car dit-il, « nous voulons des élections transparentes sans document frauduleux ». De même, il décline la responsabilité de son parti, le PDCI, dans cette scabreuse affaire dans laquelle sont cités des responsables locaux du vieux partis : « je suis le second du premier responsable du PDCI dans le département, le député Silué Kagnon Augustin, le délégué départemental de Korhogo III. Mais les autres, nous ne connaissons pas leur appartenance politique en ce moment ». Pour cette mise au point, Souleymane était accompagné de son conseiller en communication, Konaté Aboubakar, qui a donné la précision sur la présence des faussaires dans la cour du député Kassoum. Selon ce dernier, pour permettre aux populations, sans distinction de partis politiques de faire les photocopies des extraits de naissance en vue de l’enrôlement, le député Kassoum avait installé un photocopieur dans une des salles du bâtiment inhabité qui sert de locaux à la radio locale. Ce photocopieur a été régulièrement utilisé du vivant de Kassoum Coulibaly et même après son décès. Pour l’affaire dont il s’agit, c’est parce que Souleymane et ses amis avaient remarqué qu’il y avait trop de mouvements de personnes chargées de papiers qu’ils ont jugé bon de monter pour jeter le coup d’œil qui a permis de découvrir ce qui se tramait. Les documents trouvés présentaient tant d’anomalies frappantes et leurs propriétaires détenaient autant d’objets inhabituels en ces lieux comme les timbres fiscaux que le maître des lieux a dû alerter les Forces Nouvelles. Souleymane veut tirer tout cela au clair. Car dit-il : « je ne veux voir ni mon nom, ni celui de mon père, ni celui de mon parti mêlé à une affaire de faux. Nous voulons des élections transparentes et le nord ne peut pas être vendu à un individu »
MD
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