x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Coulisses Publié le samedi 27 juin 2009 | Nord-Sud

Confection de faux documents - 5 ans pour le “margouillat” du palais de justice

«A bon entendeur salut !» C'est ce qu'a dit le procureur après la peine de Séry Jean Louis, lundi, au tribunal des flagrants délits du Plateau. Faisant ainsi allusion aux jeunes «intermédiaires» qui traînent devant le palais de justice pour aider les usagers à se faire établir leurs documents administratifs. Ces jeunes sont encore appelés «margouillats». Séry Jean Louis, 30 ans, est l'un d'entre eux. A la différence que Séry s'est rendu coupable de faux sur les documents d'un usager. Interrogé, l'homme s'est contenté de répondre au juge qu'il a sa carte pour exercer ce job. «C'est un juge qui me l'a donnée», ajoute-t-il pour intimider le tribunal. Le procureur le charge. «Ce n'est pas un hasard si vous avez été arrêtez», dit-il au prevenu. Il y a bien longtemps, ajoute-t-il, que le parquet enquête sur des jeunes qui utilisent de faux tampons de magistrat pour établir des documents. Ainsi, plusieurs faux certificats de nationalité circulent à Abidjan. C'est dans le déroulement d'une enquête que Séry a été pris, le lundi, avec un sac contenant des certificats de nationalité qu'il avait apposés avec des faux tampons. Ces documents qu'il confectionnait pour X., contre 3.000 Fcfa, ne sont qu'un exemple des nombreux papiers frauduleux que Séry établissait pour ses clients. «Les margouillats vivent de cette activité», rappelle le procureur. «En temps normal, la confection des documents administratifs au palais n'atteint pas 2.000 Fcfa. En prenant 3.000 Fcfa à leur clients contre un service rapide, ces jeunes «intermédiaires» générent un bénéfice d'environ 100%. Ce qui les pousse à la fraude. Ils disent avoir des relations étroites avec les magistrats. Mais en réalité, ce n'est pas vrai pour beaucoup». Indigné, le procureur signale qu' «aujoud'hui, lorsqu'un document présenté dans une ambassade porte la signature d'un juge ivoirien, il est aussitôt vu d'un mauvais œil à cause de ces pratiques déshonorantes». Avant de donner la peine, le juge s'est exprimé en ces termes à l'accusé : «Pas de chance, Séry, c'est dans notre maison que vous avez commis ce délit». Sery Jean Louis écope de 5 ans fermes.

Raphaël Tanoh
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Titrologie

Toutes les vidéos Titrologie à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ