L’entraîneur et sélectionneur des Eléphants, Vahid Halilhodzic a finalement changé d’avis. Il a décidé de continuer son aventure avec l’équipe nationale de Côte d’Ivoire qui fait rêver plus d’un technicien ambitieux. Après avoir annoncé son départ pour le club anglais de Portsmouth, le technicien franco-bosniaque pensait qu’il était aux yeux des dirigeants de l’équipe anglaise l’homme de la situation. Il se voyait déjà dans le fauteuil d’entraîneur qui sera payé à 15O millions F CFA par mois. C’est vraiment énorme comme gain et cela ne peut que faire péter les plombs. Vahid était donc sincère en annonçant son départ à son employeur de la FIF, il ne s’imaginait pas un instant que son affaire tombera à l’eau. Il s’était bel et bien engagé pour laisser tomber les Eléphants. Il s’est rendu en France au lendemain de son arrivée de Ouaga où les Eléphants ont remporté les trois points de la 3è journée. Rien que pour finaliser le contrat auquel il avait rêvé. Mais il n’était pas le seul manager sur le plancher des dirigeants du club anglais. D’autres techniciens européens et américains étaient également en lice pour se faire enrôler. Le candidat bosniaque n’aurait pas convaincu les décideurs de Portsmouth dans les discussions. Pas parce que le Franco-bosniaque ne disposait pas d’un bagage technique qui impressionne. Mais il ne faisait pas l’affaire du club de premier League. Vahid est revenu sur sa décision pour continuer d’entraîner les Eléphants vers une seconde phase finale de Coupe du Monde. On pourra dire qu’il a eu la chance de croiser sur son chemin, un président attentif, compréhensif et qui sait pardonner. Le président de la FIF ne l’a pas éconduit. Au contraire, Jacques Anouma n’a fait que donner son point de vue dès que Vahid lui a annoncé son désir de partir de l’encadrement technique des Eléphants. «Je ne suis pas d’accord du cumul des postes, même les Ivoiriens ne l’accepteront pas. N’allons pas vite en besogne, Vahid est encore sous contrat avec la FIF », a-t-il déclaré. Cette patience affichée par le premier responsable de la FIF ne pouvait que garantir le retour sans ambiguité de Vahid Halilhodzic. Il aurait dû entendre un toast de rupture de la part de son employeur et le technicien franco-bosniaque n’aurait rien eu à dire. Maintenant que son business a échoué avec les Anglais de Portsmouth, il a les pieds sur terre. Vahid reste donc l’entraîneur des Eléphants jusqu’au soir du dernier match des éliminatoires jumelées CAN-Mondial. Il sait qu’il aura les mains libres sur son travail et il a également la confiance des joueurs, qui n’ont pas souhaité son départ. Cela a beaucoup contribué à se faire accepter par son employeur. Vahid n’a donc pas été viré, il devrait se remettre en cause et penser à régler les déchets défensifs qu’affichent les Eléphants, car le plus dur ne fait que commencer pour la suite des Eliminatoires. Bon retour chez toi Vahid.
Hamed Konin
Hamed Konin