Les chefs d`Etat des pays membres du Conseil de l`entente se sont rencontrés le week-end dernier, à Yamoussoukro pour chercher les stratégies de redynamisation de cet outil d`intégration.
Créé en mai 1959, le Conseil de l`Entente, la plus ancienne des institutions sous-régionales de l`Afrique de l`Ouest, connaît des difficultés pour son envol véritable. Plus d`un demi -siècle après donc son existence, l`institution a besoin d`un souffle nouveau en vue de pérenniser les ambitions des pères fondateurs, notamment le mieux -être de ses populations. Aussi ne pouvant constater la mort de cette haute Institution, les chefs d`Etat et de gouvernement membres ont-t-ils décidé de repenser les stratégies et approches pour remettre sur " scelle " le Conseil de l`Entente. Aux fins de lui permettre de retrouver sa place sur l`échiquier sous-régional, certes, mais dans les relations internationales. C`est à n`en point douter ce qui a justifié la tenue ce samedi, à Yamoussoukro, la capitale politique de la Côte d`ivoire, d`un sommet des Etats membres (La Côte d`ivoire, le Togo, le Bénin, le Niger et le Burkina Faso), sous la présidence du chef de l`Etat du Bénin, Président en exercice du Conseil, Dr Yayi Boni. Au terme duquel, des "réformes en profondeur" ont été arrêtées. Permettant ainsi au Conseil de retrouver son lustre d`antan. Comme le stipule le communiqué final sanctionnant la Conférence des chefs d`Etat et de gouvernement. Il s`agit notamment de commettre un cabinet spécialisé pour réaliser un audit institutionnel, organisationnel et de gestion, dont les recommandations sont attendues en décembre prochain, des mesures conservatoires allant de juillet 2009 à juillet 2010, ayant pour but essentiel de redynamiser l`Institution. De même qu`un audit financier aux fins de remettre de l`activation et de la finalisation du Fonds d`entraide et de garantie. Les résultats sont attendus dans deux semaines. Outre cette thérapie de choc, la Conférence n`a pas occulté la situation sécuritaire dans la sous- région. Les chefs d`Etat ont déploré la circulation illicite des armes légères, créant une instabilité des gouvernements. Aussi ont-ils appelé au renforcement des liens en vue de créer un climat de paix et de stabilité, ferment d`une politique de développement durable. Non sans, à cet effet, inviter la Guinée à œuvrer pour un retour de l`ordre constitutionnel, tout en se félicitant néanmoins de la tenue du premier tour de la présidentielle en Guinée-Bissau. Concluant sur une note d`espoir pour la sortie de crise en Côte d`Ivoire, les participants ont salué la médiation du chef de l`Etat burkinabé, S.E.M. Blaise Compaoré pour son rôle " apprécié dans sa résolution ".
A l`ouverture, les présidents Gbagbo et Yayi Boni avaient émis le vœu de voir l`institution connaître un envol. Ainsi dans une brève intervention, le chef de l`Etat ivoirien, Laurent Gbagbo a indiqué que l`espace Entente doit être renforcé. Car de tout temps, cela a été le vœu de la Côte d`Ivoire. " La Côte d`Ivoire et les autres Etats membres forment le même espace cultuel, économique, politique. Mais que malheureusement les circonstances nous ont divisés ", a-t-il dit, invitant ses pairs à éviter la disparition du Conseil. " Nous devons le ressusciter ", a recommandé Laurent Gbagbo. Pour sa part, le président en exercice de l`Institution, Dr Yayi Boni, invitait ses homologues à poser des " actes allant dans le sens de la redynamisation de leur structure commune ". " Nous devons avoir à l`esprit, a-t-il dit, que chaque acte que nous poserons dans le sens du renforcement de nos institutions d`Intégration constitue une précieuse pierre que nous apportons pour la construction de l`Union africaine. Pour le développement du continent africain, et de la sous-région ". C`est pourquoi, Dr Boni a lancé un appel à la communauté internationale à tenir ses promesses vis -à vis des pays pauvres. En mettant à exécution " des engagements pris à l`occasion du Sommet G8 (qui vient de se tenir en Italie, relatifs à l`aide au développement des pays les plus pauvres, les pays riches devant concrétiser dans les plus brefs délais leurs engagements à accroître leur appui pour le développement de l`agriculture ". Aussi, a-t-il rendu un vibrant hommage au Président ivoirien pour avoir contribué à la tenue dudit Sommet ouvre la voie à la création de la richesse pour une prospérité partagée. Notons qu`à l`exception du chef de l`Etat du Niger, absent et représenté par son Ambassadeur en Côte d`Ivoire, les autres chefs d`Etat ont effectué le déplacement de Yamoussoukro. Ce sont les chefs d`Etat Laurent Gbagbo, Yayi Boni, Blaise Compaoré, Faure Gnassingbé. S.E.M. Amadou Toumani Touré (Att), du Mali, présent en qualité d`invité spécial, a été sollicité par ses pairs à rejoindre le Conseil. Dont le prochain sommet est prévu dans le dernier trimestre de l`année en cours à Cotonou, au Bénin.
Toussaint N`Gotta
Correspondant régional
Créé en mai 1959, le Conseil de l`Entente, la plus ancienne des institutions sous-régionales de l`Afrique de l`Ouest, connaît des difficultés pour son envol véritable. Plus d`un demi -siècle après donc son existence, l`institution a besoin d`un souffle nouveau en vue de pérenniser les ambitions des pères fondateurs, notamment le mieux -être de ses populations. Aussi ne pouvant constater la mort de cette haute Institution, les chefs d`Etat et de gouvernement membres ont-t-ils décidé de repenser les stratégies et approches pour remettre sur " scelle " le Conseil de l`Entente. Aux fins de lui permettre de retrouver sa place sur l`échiquier sous-régional, certes, mais dans les relations internationales. C`est à n`en point douter ce qui a justifié la tenue ce samedi, à Yamoussoukro, la capitale politique de la Côte d`ivoire, d`un sommet des Etats membres (La Côte d`ivoire, le Togo, le Bénin, le Niger et le Burkina Faso), sous la présidence du chef de l`Etat du Bénin, Président en exercice du Conseil, Dr Yayi Boni. Au terme duquel, des "réformes en profondeur" ont été arrêtées. Permettant ainsi au Conseil de retrouver son lustre d`antan. Comme le stipule le communiqué final sanctionnant la Conférence des chefs d`Etat et de gouvernement. Il s`agit notamment de commettre un cabinet spécialisé pour réaliser un audit institutionnel, organisationnel et de gestion, dont les recommandations sont attendues en décembre prochain, des mesures conservatoires allant de juillet 2009 à juillet 2010, ayant pour but essentiel de redynamiser l`Institution. De même qu`un audit financier aux fins de remettre de l`activation et de la finalisation du Fonds d`entraide et de garantie. Les résultats sont attendus dans deux semaines. Outre cette thérapie de choc, la Conférence n`a pas occulté la situation sécuritaire dans la sous- région. Les chefs d`Etat ont déploré la circulation illicite des armes légères, créant une instabilité des gouvernements. Aussi ont-ils appelé au renforcement des liens en vue de créer un climat de paix et de stabilité, ferment d`une politique de développement durable. Non sans, à cet effet, inviter la Guinée à œuvrer pour un retour de l`ordre constitutionnel, tout en se félicitant néanmoins de la tenue du premier tour de la présidentielle en Guinée-Bissau. Concluant sur une note d`espoir pour la sortie de crise en Côte d`Ivoire, les participants ont salué la médiation du chef de l`Etat burkinabé, S.E.M. Blaise Compaoré pour son rôle " apprécié dans sa résolution ".
A l`ouverture, les présidents Gbagbo et Yayi Boni avaient émis le vœu de voir l`institution connaître un envol. Ainsi dans une brève intervention, le chef de l`Etat ivoirien, Laurent Gbagbo a indiqué que l`espace Entente doit être renforcé. Car de tout temps, cela a été le vœu de la Côte d`Ivoire. " La Côte d`Ivoire et les autres Etats membres forment le même espace cultuel, économique, politique. Mais que malheureusement les circonstances nous ont divisés ", a-t-il dit, invitant ses pairs à éviter la disparition du Conseil. " Nous devons le ressusciter ", a recommandé Laurent Gbagbo. Pour sa part, le président en exercice de l`Institution, Dr Yayi Boni, invitait ses homologues à poser des " actes allant dans le sens de la redynamisation de leur structure commune ". " Nous devons avoir à l`esprit, a-t-il dit, que chaque acte que nous poserons dans le sens du renforcement de nos institutions d`Intégration constitue une précieuse pierre que nous apportons pour la construction de l`Union africaine. Pour le développement du continent africain, et de la sous-région ". C`est pourquoi, Dr Boni a lancé un appel à la communauté internationale à tenir ses promesses vis -à vis des pays pauvres. En mettant à exécution " des engagements pris à l`occasion du Sommet G8 (qui vient de se tenir en Italie, relatifs à l`aide au développement des pays les plus pauvres, les pays riches devant concrétiser dans les plus brefs délais leurs engagements à accroître leur appui pour le développement de l`agriculture ". Aussi, a-t-il rendu un vibrant hommage au Président ivoirien pour avoir contribué à la tenue dudit Sommet ouvre la voie à la création de la richesse pour une prospérité partagée. Notons qu`à l`exception du chef de l`Etat du Niger, absent et représenté par son Ambassadeur en Côte d`Ivoire, les autres chefs d`Etat ont effectué le déplacement de Yamoussoukro. Ce sont les chefs d`Etat Laurent Gbagbo, Yayi Boni, Blaise Compaoré, Faure Gnassingbé. S.E.M. Amadou Toumani Touré (Att), du Mali, présent en qualité d`invité spécial, a été sollicité par ses pairs à rejoindre le Conseil. Dont le prochain sommet est prévu dans le dernier trimestre de l`année en cours à Cotonou, au Bénin.
Toussaint N`Gotta
Correspondant régional