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Sport Publié le mercredi 15 juillet 2009 | L’intelligent d’Abidjan

Encadrement technique des Eléphants seniors : Quel entraîneur local pour remplacer Vahid ?

Les entraîneurs ivoiriens ont remis sur la table le fameux, débat relatif au choix de l’entraîneur véritablement compétent et qualifié pour diriger la sélection nationale senior lors de l’assemblée générale qui s’est tenue à l’INJS le samedi 11 juillet 2009. Ce débat bien engagé par les techniciens ivoiriens après la piètre prestation des Eléphants à la dernière CAN en terre ghanéenne, est resté sans issue. En tout cas, le président Jacques Anouma est demeuré ferme en se tournant encore une fois vers la filière étrangère pour la succession de Stilieke et de Gérard Gili. Depuis le mois de mai 2009, c’est le franco-bosniaque Vahid Halilhodzic, qui est le patron du staff technique des Eléphants de Côte d’Ivoire. Vahid s’était vite fait accepter par ses collègues locaux en choisissant un adjoint parmi les leurs. Kouadio Georges travaille en harmonie avec Vahid et les deux s’entendent parfaitement. Mais la sortie de route du sélectionneur principal des Eléphants qui a tenté un coup de force pour un club anglais, juste après la match de la troisième journée des éliminatoires combinées contre les Etalons, a réveillé les anciens démons. Les techniciens locaux sont à nouveau montés au créneau pour faire ressurgir leur position face au recrutement des expatriés à la tête du staff technique des Eléphants. Kaé Oulaï, leur président, ne passe pas par mille chemins pour donner son avis sur la réflexion collective de ses pairs. « Je pense qu’on devrait choisir un parmi nous pour entraîner les Eléphants. Un entraîneur local n’est pas un poisson pourri ». Ces propos du président des entraîneurs ivoiriens, traduisent fidèlement le sentiment de frustration qui anime ses collègues locaux. Mais à y voir de près, la faute leur incombe, car ils n’ont jamais convaincu les Ivoiriens et leur employeur (la FIF), qu’ils avaient la capacité de gérer des joueurs mis à leur disposition et leur méthode de travail n’est plus d’actualité. Alors quel coach local pour remplacer Vahid ?

L’exemple de Yéo Martial, un cas unique

La réaction à caractère patriotique des techniciens ivoiriens est un bon signe pour l’avenir du football ivoirien. Ils semblent avoir compris que l’Etat investit pour leur formation. Ils devraient sans nul doute se reprocher de n’avoir toujours rien pu offrir à leur pays surtout en trophée continental. Seul Martial Yéo peut se vanter d’avoir permis à la Côte d’Ivoire de remporter une Coupe d’Afrique des Nations (en 1992 au Sénégal), avant la C2 avec l’Africa Sports en 1996. On pourrait citer le vieux Basile Wollé en Coupe de la CAF avec le Stella en 1993. C’est une moisson élogieuse certes, mais cela ne reflète pas l’image actuelle du football ivoirien. Le président Jacques Anouma a ouvert les portes des sélections nationales des jeunes aux anciennes gloires. Une magnifique idée qui fait son petit chemin. Les résultats ne sont pas pour le moment fameux mais l’espoir est quand même permis. Seulement il va falloir que les techniciens locaux en charge des équipes nationales des jeunes soient rigoureux dans leur travail et exploitent à bon escient les moyens de formation mis à leur disposition. Ces entraîneurs de la nouvelle génération auront suffisamment l’avantage de connaître la plupart de leurs poulains avec lesquels ils auront glané des échelons. Il n’y a pas de raison qu’ils ne soient pas au pouvoir dans les années à venir si Alain Gouaméné et consorts prouvent leurs compétences à la base.

L’exploit de Yéo Martial en 1992 n’est-il pas une exception ?

L’année 1992 est une date mémorable dans l’histoire du football ivoirien. Les Eléphants de Côte d’Ivoire remportaient la finale de la Coupe d’Afrique des Nations au Sénégal. L’honneur est revenu au directeur technique actuel de la Fif alors sélectionneur de l’équipe des Eléphants de Côte d’Ivoire, d’être le seul à avoir donné au pays de l’hospitalité une Can. Ce qui est impressionnant, c’est que Yéo Martial a réalisé cet exploit avec l’étiquette d’entraîneur local. Est-ce pour cette raison que des gens de la même corporation doivent revendiquer le poste de sélectionneur tout en brandissant le fait qu’aucun entraîneur étranger n’a encore pu emboîter le pas à notre héros local ? Yéo Martial a réalisé son sacre grâce au travail abattu au niveau des locaux qui se connaissaient parfaitement comme c’est le cas aujourd’hui des Pharaons du Nil. Il ne faut pas écarter du revers de la main ce que Philippe Troussier ‘’le sorcier blanc’’ a fait sans oublier les autres, en ce sens que les locaux majoritaires dans la sélection nationale étaient ceux de l’Asec d’Abidjan. Le souhait de tous est, à n’en point douter, qu’un entraîneur local inscrive pour une seconde fois le nom de notre pays dans le livre d’or de la Can. Mais un sélectionneur national a-t-il la même vision managériale qu’un international disposant de rudiments nécessaires en la matière ? L’exemple de Yéo Martial pourrait-il encore se produire en Côte d’Ivoire ?

KY

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