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Économie Publié le mercredi 22 juillet 2009 | Fraternité Matin

Côte d’Ivoire - pays de l’hinterland : Ce problème de corridor qui gêne encore

Lors de la visite du Premier ministre Soro Guillaume, à Bamako, la semaine dernière, le problème des tracasseries sur le corridor ivoirien est revenu au centre des préoccupations. On peut même dire que le Premier ministre ivoirien, dès son arrivée, a été accueilli … avec cette affaire par son homologue malien, Modibo Sidibé. Celui-ci a tout de suite exprimé ses regrets que les échanges économiques et commerciaux entre les deux pays ne soient pas à la hauteur des attentes à cause des difficultés sur le corridor. Pour lui, il faut que les choses changent. «Je pense par exemple à nos efforts communs en vue de l’allègement des difficultés liées aux procédures de transit et de transport des marchandises en provenance ou à destination du Mali», a-t-il souhaité entre autres. Même s’il reconnaît et salue les efforts accomplis par la direction générale du Port d’Abidjan pour les facilités qu’elle fait aux opérateurs économiques maliens.



Voilà donc le problème du racket sur les routes ivoiriennes qui rattrape encore une fois la Côte d’Ivoire. Jusque-là la victime directe, le port autonome d’Abidjan a été seule à entendre les complaintes des opérateurs économiques des pays de l’hinterland lors des différentes missions commerciales que ses dirigeants y ont effectuées. Ces derniers ont beau interpeller les autorités du pays, rien n’a fondamentalement changé. La lueur d’espoir que le Premier ministre avait fait naître allumée à Bouaké, quand il a décidé de s’approprier le problème, il y a quelques mois, s’est éteinte depuis. On continue de payer cher sur le corridor ivoirien, notamment dans la partie nord. Les conséquences sont le détournement des opérateurs économiques du Mali et du Burkina Faso vers d’autres ports. Mais les ressortissants de ces pays, qui tiennent au port d’Abidjan pour sa performance, veulent bien s’y maintenir. D’où ces appels que les autorités et les opérateurs économiques ne cessent de lancer à la Côte d’Ivoire. Et relayés par le directeur général du Port Marcel Gossio, dans son pays. S’il y a des Ivoiriens qui ont pu penser que ce dernier exagérait un peu, cette fois, ils sont bien obligés d’admettre le contraire. Parce que cette fois-ci, c’est le Chef du gouvernement malien qui s’est fait le porte-voix des opérateurs économiques de son pays, voire des autres pays de l’hinterland auprès de son homologue ivoirien. Comme pour lui dire : «Cher collègue, les préoccupations exprimées par le directeur général du Port d’Abidjan sont nôtres».



A. Hala
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