Les structures impliquées dans le processus électoral ont présenté samedi au Premier ministre, Guillaume Soro le fichier-fusion. Comme son nom l'indique, il s'agit d'un fichier unique résultant de la fusion de l'ensemble des fichiers retenus pour le croisement et devant servir de base d'authentification des données de l'enrôlement. Selon des témoins de cette rencontre, la présentation et les tests qui ont suivi n'ont pas été très concluants. La Commission électorale indépendante (Cei) et ses partenaires techniques (Ins, Sagem, Oni, Cnsi) - dont les experts venaient de réaliser la démonstration- ont certes bien réussi leur mission de fusion. Mais, plusieurs questions soulevées sur place après l'exposé sont restées sans réponses satisfaisantes. De fait, la réunion a fait des tests de croisement à partir d'un échantillon d'enrôlés qu'on a fondu dans les fichiers fraîchement fusionnés. Objectif : établir qui est ivoirien et qui est étranger parmi les pétitionnaires concernés. Au total 12 fichiers historiques ont été retenus pour permettre d'authentifier les documents fournis lors de l'enrôlement.
Ce sont : les fichiers des Cartes nationales d'identité (Cni) vertes, de la carte de séjour Cedeao et hors Cedeao, du recensement électoral de 90, de la révision de la liste électorale de 95, du recensement électoral de 98, des agents de l'Etat, de la solde des agents d'Etat. Il y a également les fichiers des journaliers de l'Etat, de la caisse de retraite, des naturalisations, des audiences foraines et ceux de la Cnps. Selon nos sources, l'échantillon soumis au test de l'authentification a révélé que plusieurs cas de figures peuvent se présenter. Certains pétitionnaires sont identifiés comme ivoiriens dans un fichier tandis que sur un autre, ils apparaissent comme des étrangers. Comment trancher dans un tel cas ? L'autre question soulevée par la rencontre est de savoir les voies de recours qui s'offrent aux pétitionnaires pour démontrer, une fois passés à la trappe, qu'ils sont bien ivoiriens. Faut-il s'en référer au certificat de nationalité de ces personnes ? Non, répondent ceux qui soutiennent qu'une fraude massive a entouré la délivrance de ce document. Quelle preuve fournir alors ? Toutes ces questions sont restées en suspens. Le chef du gouvernement propose aux techniciens, d'établir des fichiers étanches qui démontrent d'une part quels sont ceux qui sont constamment Ivoiriens sur les 12 bases de recoupement. De même, l'on doit bâtir le fichier de ceux qui sont irrémédiablement étrangers dans le lot. Il souhaite par ailleurs que l'on isole les cas litigieux (à la fois étrangers et ivoiriens) et ceux des enrôlés qui ne se retrouvent dans aucun des douze fichiers historiques. Une fois ce travail effectué, recommande Guillaume Soro, il sera plus aisé pour les experts de proposer un mode de traitement pour chaque cas de figure qui lui sera soumis au cours d'une autre séance de présentation. Celle-ci devrait être convoquée dans les jours à venir. Le chef du gouvernement, avant de prendre congé de ses hôtes, a souhaité que la communauté internationale accompagne sincèrement le processus en cours. Pour lui, il est plus qu'impératif que les Ivoiriens s'entendent sur les conditions de transparence de la future présidentielle. Et cela passe par une phase de contentieux suffisamment balisée dont l'issue fournira une liste électorale… propre.
Djama Stanislas
Ce sont : les fichiers des Cartes nationales d'identité (Cni) vertes, de la carte de séjour Cedeao et hors Cedeao, du recensement électoral de 90, de la révision de la liste électorale de 95, du recensement électoral de 98, des agents de l'Etat, de la solde des agents d'Etat. Il y a également les fichiers des journaliers de l'Etat, de la caisse de retraite, des naturalisations, des audiences foraines et ceux de la Cnps. Selon nos sources, l'échantillon soumis au test de l'authentification a révélé que plusieurs cas de figures peuvent se présenter. Certains pétitionnaires sont identifiés comme ivoiriens dans un fichier tandis que sur un autre, ils apparaissent comme des étrangers. Comment trancher dans un tel cas ? L'autre question soulevée par la rencontre est de savoir les voies de recours qui s'offrent aux pétitionnaires pour démontrer, une fois passés à la trappe, qu'ils sont bien ivoiriens. Faut-il s'en référer au certificat de nationalité de ces personnes ? Non, répondent ceux qui soutiennent qu'une fraude massive a entouré la délivrance de ce document. Quelle preuve fournir alors ? Toutes ces questions sont restées en suspens. Le chef du gouvernement propose aux techniciens, d'établir des fichiers étanches qui démontrent d'une part quels sont ceux qui sont constamment Ivoiriens sur les 12 bases de recoupement. De même, l'on doit bâtir le fichier de ceux qui sont irrémédiablement étrangers dans le lot. Il souhaite par ailleurs que l'on isole les cas litigieux (à la fois étrangers et ivoiriens) et ceux des enrôlés qui ne se retrouvent dans aucun des douze fichiers historiques. Une fois ce travail effectué, recommande Guillaume Soro, il sera plus aisé pour les experts de proposer un mode de traitement pour chaque cas de figure qui lui sera soumis au cours d'une autre séance de présentation. Celle-ci devrait être convoquée dans les jours à venir. Le chef du gouvernement, avant de prendre congé de ses hôtes, a souhaité que la communauté internationale accompagne sincèrement le processus en cours. Pour lui, il est plus qu'impératif que les Ivoiriens s'entendent sur les conditions de transparence de la future présidentielle. Et cela passe par une phase de contentieux suffisamment balisée dont l'issue fournira une liste électorale… propre.
Djama Stanislas