Quant au chef d'état-major des FaFn, Soumaïla Bakayoko, qui était assisté du général Gueu Michel et du colonel-major Bamba Sinima, il n'a pas fait de langue de bois sur les inquiétudes que lui et ses hommes ont soulevé lors des échanges. Assisté du directeur général des services de police et de gendarmerie des FN, Tuo Fozié et des ex-commandants de zones : Chérif Ousmane, Koné Gaoussou dit Jah Gao, Coulibaly Ousmane dit «Ben Laden» et Ouattara Zoumana, le Cema a été explicite. «En ce qui concerne le redéploiement des 8.000 éléments chargés de la sécurisation du processus, nous avons évoqué évidemment les textes qui doivent sous-tendre l'opération. Il s'agit également du statut des 600 éléments de la police et de la gendarmerie des FN. Pour qu'ils puissent exécuter leurs missions, il faut qu'au plan statutaire ils soient reconnus comme tel par l'Etat de Côte d'Ivoire. Et alors, les actes qu'ils posent deviennent des actes officiels», a-t-il recommandé. C'est seulement après cela, relève-t-il que l'on pourra dire de ces 600 éléments qu'ils sont des policiers et des gendarmes de l'Etat en mission à ce titre. «Quant au 3.400 éléments, il s'agit de définir l'arrêté qui fixe clairement leur statut. Lorsqu'ils exécutent les missions de sécurisation, seront-ils pris en compte par l'Etat de Côte d'Ivoire ? Comment cela se fait-il ? C'est ça l'objet. C'est ce que nous avons évoqué», a-t-il affirmé. Rappelant que les ex-rebelles ont déjà déployé dans le cadre du Centre de commandement intégré (Cci) 101 éléments à Abidjan et plus de 400 au niveau de Bouaké.
Allah Kouamé, correspondant régional
Allah Kouamé, correspondant régional