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Économie Publié le jeudi 13 août 2009 | Nord-Sud

Banane et igname - Comment réduire les pertes post-récolte

Malgré une autosuffisance relative en igname et en banane plantain, de «réels» problèmes de sécurité alimentaire persistent. Ils sont liés aux nombreuses pertes post-récolte d'environ 30 à 40% pour la banane et 40% pour l'igname avec les productions estimées respectivement à 5 millions et 2 millions de tonnes. Toute chose qui entraîne un déficit d'approvisionnement conduisant à une flambée des prix. Cette déperdition est non seulement due aux mauvaises techniques de récoltes, aux parasites et ravageurs, à l'accès difficile aux grands centres de production mais surtout aux difficultés de conservation et à la non-transformation des produits agricoles. Face à la menace qui plane sur la sécurité alimentaire, le Fonds interprofessionnel pour la recherche et le conseil agricoles (Firca), en collaboration avec la Société ivoirienne de technologies tropicale (I2t) a conduit une étude sur «l'état des lieux et de diffusions des techniques de transformation et de conservation post-récolte de l'igname et du plantain.» Hier, à Abidjan, au cours de la restitution des résultats des travaux, le Dr Michel Malan, chef de la section formulation, analyse sensorielle et contrôle qualité à I2t, a insisté sur les méthodes de conservation pour réduire les pertes post-récolte en les ramenant à moins 10%. Si la maturité physiologique, la technique de coupe, la manutention sont également bien appliquées, cela pourrait permettre d'atteindre une disponibilité de la banane sur 9 mois au lieu de 11 avec d'importantes pertes, synonyme de pénurie sur le marché. «En plus des chips, la banane peut être transformée en vin (en Afrique de l'est), en sirop. Elle pourrait constituer une très bonne source de revenu pour les producteurs», a-t-il précisé. Concernant l'igname, le Dr Ouassolou Yao, chef du service des essais et des procédés, s'est également attardé sur les mesures à prendre pour éviter la chute de la récolte. La ventilation forcée, l'utilisation des anti-germinations (permet de prolonger la période de dormance), la cicatrisation accélérée, l'usage des insecticides et de la méthode de thermothérapie par voie humide (plonger l'igname dans l'eau chaude entre 45 et 55° pendant 30 à 75 minutes) sont des pratiques qui contribuent à une baisse notable des pertes. Pour Angniman Ackah Pierre, directeur exécutif du Firca, bien que les technologies traditionnelles soient parfaitement maîtrisées par les femmes, elles ne sont pas cependant formalisées par des processus bien spécifiques. D'où la mise en place d'approches nouvelles à développer en matière de technologies simples et facilement adaptables, devant déboucher sur la conception de procédés industriels.
Cissé Cheick Ely
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