CEDEAO/ECOWAS - Abuja, le 24 août 2009. La réunion ministérielle du Conseil de Médiation et de Sécurité a recommandé qu’un sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement soit convoqué dans la première semaine du mois de Septembre 2009 à Abuja, dans le cadre des mesures prises en vue de résoudre la crise qui secoue actuellement le Niger.
La nécessité d’un sommet extraordinaire fait suite aux inquiétudes profondes exprimées par le Conseil, en ce qui concerne la violation de la Constitution du Niger de 1999 et du Protocole Additionnel de la CEDEAO sur la Démocratie et la Bonne Gouvernance de 2001, qui estime que cette violation sape les progrès effectués dans le cadre du processus de démocratisation et de consolidation de l’état de droit.
De plus, le Conseil a regretté que la décision prise récemment par le Président Mamadou Tandja du Niger complique le rôle des institutions démocratiques et de la Cour Constitutionnelle du pays en tant que garants de l’ordre constitutionnel.
Dans le communiqué final publié à l’issue de sa réunion d’une journée à Abuja, le lundi 24 août 2009, le Conseil a par ailleurs convenu de constituer un Comité Ministériel spécial de quatre membres, dirigé par le Nigéria et composé du Bénin, du Burkina Faso et de la Sierra-Léone.
Ce Comité, qui devra débuter ses travaux immédiatement et présenter les résultats de ceux-ci au Sommet extraordinaire, est mandaté pour travailler avec tous les acteurs politiques au Niger, dont le Conseil National de Dialogue, en vue du rétablissement du dialogue et du consensus qui caractérisaient le climat politique avant la crise actuelle.
Le Conseil a aussi demandé à la Commission de la CEDEAO d’établir des liens étroits avec les autres organisations internationales telles que l’Union africaine, l’Organisation des Nations unies et l’Union européenne sur les mesures à prendre pour restaurer la gouvernance et la culture de tolérance au Niger.
Le Conseil a, par ailleurs, demandé au Gouvernement du Niger de tout mettre en oeuvre pour créer un climat propice au rétablissement de la gouvernance démocratique, en ce qui concerne le respect de l’état de droit, afin que tous les acteurs politiques et l’ensemble des citoyens puissent participer au processus électoral.
A cet effet, le Conseil a lancé un appel au Niger pour que les activistes politiques qui ont été arrêtés pour leur opposition aux actions du gouvernement soient relâchés.
La réunion du Conseil de Médiation et de Sécurité vient compléter une longue série d’efforts entrepris par la CEDEAO pour amener le Président Mamadou Tandja à respecter les dispositions de la Constitution de son pays ainsi que celles du Protocole Additionnel régional sur la Démocratie et la Bonne Gouvernance.
Ces efforts comportent notamment la visite à Niamey de l’ancien Président nigérian le Général Abdulsalami Abubakar qui en juin 2009 a conduit une délégation chargée de transmettre un message spécial du Président de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO, le Président Musa Yar’Adua du Nigeria.
Il s’agit également de la visite du Conseil des Sages de la CEDEAO et d’une délégation tripartite composée du Président de la Commission, Dr Mohamed Ibn Chambas, du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en Afrique de l’Ouest, l’Ambassadeur Said Djinnit et d’un Envoyé de l’Union africaine au Niger, Ambroise Niyonsaba, qui a rencontré le Président Tandja à Niamey.
Etaient représentés à cette réunion les Etats membres suivants : Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Ghana, Gambie, Guinée Bissau, Libéria, Mali, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Léone et Togo.
Un représentant du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest était également présent.
Dans son discours d’ouverture, le Président du Conseil, Chief Ojo Madukwe du Nigeria a déploré la situation au Niger et a déclaré que ce moment constitue un tournant pour la survie du renouveau démocratique chèrement acquis tant pour le Niger que pour toute la région de l’Afrique de l’Ouest.
Réitérant le rôle que jouent la paix et la stabilité dans le développement socioéconomique, Chief Madukwe a déclaré que le Parlement, les médias et la société civile doivent jouer un rôle capital dans la consolidation de la démocratie dans la région.
Par conséquent, il a exhorté les Ministres à relever le défi posé par la situation au Niger avec sincérité et par rapport aux différents défis qui se posent à chaque Etat membre, afin que la démocratie soit sauvegardée, dans la mesure où tout échec signifierait un retour à «l’ère obscure» de
l’autoritarisme et de l’anarchie.
Dans son discours, le Président de la Commission, Dr Mohamed Ibn Chambas a
également rappelé les progrès économiques enregistrés au Niger au cours de la dernière décennie et a déploré le ralentissement des activités dans ce pays.
Il a exhorté le Conseil à user de sa sagesse pour aider le Niger à retourner au dialogue pour résoudre sa crise constitutionnelle et politique.
No 101 Yakubu Gowon Crescent, Asokoro District Abuja – Nigeria
Publé par: Le Départment de la Communication, La Commission de la CEDEAO
No 101 Yakubu Gowon Crescent, Asokoro District Abuja – Nigeria
Tel: (234) (9)3147641 Fax: (234) (9)3147641/3005 E-mail: info@ecowas.int
La nécessité d’un sommet extraordinaire fait suite aux inquiétudes profondes exprimées par le Conseil, en ce qui concerne la violation de la Constitution du Niger de 1999 et du Protocole Additionnel de la CEDEAO sur la Démocratie et la Bonne Gouvernance de 2001, qui estime que cette violation sape les progrès effectués dans le cadre du processus de démocratisation et de consolidation de l’état de droit.
De plus, le Conseil a regretté que la décision prise récemment par le Président Mamadou Tandja du Niger complique le rôle des institutions démocratiques et de la Cour Constitutionnelle du pays en tant que garants de l’ordre constitutionnel.
Dans le communiqué final publié à l’issue de sa réunion d’une journée à Abuja, le lundi 24 août 2009, le Conseil a par ailleurs convenu de constituer un Comité Ministériel spécial de quatre membres, dirigé par le Nigéria et composé du Bénin, du Burkina Faso et de la Sierra-Léone.
Ce Comité, qui devra débuter ses travaux immédiatement et présenter les résultats de ceux-ci au Sommet extraordinaire, est mandaté pour travailler avec tous les acteurs politiques au Niger, dont le Conseil National de Dialogue, en vue du rétablissement du dialogue et du consensus qui caractérisaient le climat politique avant la crise actuelle.
Le Conseil a aussi demandé à la Commission de la CEDEAO d’établir des liens étroits avec les autres organisations internationales telles que l’Union africaine, l’Organisation des Nations unies et l’Union européenne sur les mesures à prendre pour restaurer la gouvernance et la culture de tolérance au Niger.
Le Conseil a, par ailleurs, demandé au Gouvernement du Niger de tout mettre en oeuvre pour créer un climat propice au rétablissement de la gouvernance démocratique, en ce qui concerne le respect de l’état de droit, afin que tous les acteurs politiques et l’ensemble des citoyens puissent participer au processus électoral.
A cet effet, le Conseil a lancé un appel au Niger pour que les activistes politiques qui ont été arrêtés pour leur opposition aux actions du gouvernement soient relâchés.
La réunion du Conseil de Médiation et de Sécurité vient compléter une longue série d’efforts entrepris par la CEDEAO pour amener le Président Mamadou Tandja à respecter les dispositions de la Constitution de son pays ainsi que celles du Protocole Additionnel régional sur la Démocratie et la Bonne Gouvernance.
Ces efforts comportent notamment la visite à Niamey de l’ancien Président nigérian le Général Abdulsalami Abubakar qui en juin 2009 a conduit une délégation chargée de transmettre un message spécial du Président de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO, le Président Musa Yar’Adua du Nigeria.
Il s’agit également de la visite du Conseil des Sages de la CEDEAO et d’une délégation tripartite composée du Président de la Commission, Dr Mohamed Ibn Chambas, du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en Afrique de l’Ouest, l’Ambassadeur Said Djinnit et d’un Envoyé de l’Union africaine au Niger, Ambroise Niyonsaba, qui a rencontré le Président Tandja à Niamey.
Etaient représentés à cette réunion les Etats membres suivants : Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Ghana, Gambie, Guinée Bissau, Libéria, Mali, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Léone et Togo.
Un représentant du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest était également présent.
Dans son discours d’ouverture, le Président du Conseil, Chief Ojo Madukwe du Nigeria a déploré la situation au Niger et a déclaré que ce moment constitue un tournant pour la survie du renouveau démocratique chèrement acquis tant pour le Niger que pour toute la région de l’Afrique de l’Ouest.
Réitérant le rôle que jouent la paix et la stabilité dans le développement socioéconomique, Chief Madukwe a déclaré que le Parlement, les médias et la société civile doivent jouer un rôle capital dans la consolidation de la démocratie dans la région.
Par conséquent, il a exhorté les Ministres à relever le défi posé par la situation au Niger avec sincérité et par rapport aux différents défis qui se posent à chaque Etat membre, afin que la démocratie soit sauvegardée, dans la mesure où tout échec signifierait un retour à «l’ère obscure» de
l’autoritarisme et de l’anarchie.
Dans son discours, le Président de la Commission, Dr Mohamed Ibn Chambas a
également rappelé les progrès économiques enregistrés au Niger au cours de la dernière décennie et a déploré le ralentissement des activités dans ce pays.
Il a exhorté le Conseil à user de sa sagesse pour aider le Niger à retourner au dialogue pour résoudre sa crise constitutionnelle et politique.
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