Venus s'instruire sur l'état d'avancement du traitement des données et sur les modalités de mise en route du contentieux, les représentants des partis politiques et de candidats indépendants ont eu droit à une profession de foi de Robert Beugré Mambé.
Le Face-à-face d'hier entre la Commission électorale indépendante (Cei) et les représentants de prétendants au fauteuil présidentiel a tenu ses promesses. Pendant près de quatre heures de temps, à la salle Félix Houphouët Boigny de l'hôtel du district au Plateau, les deux parties se sont longuement expliquées à propos des sujets qui fâchent, notamment en ce qui concerne la transparence du processus. « Nous sommes dans la phase de traitement informatique des données qui ont été recueillies sur le terrain. C'est une phase qui ne demande pas beaucoup de discours mais nous sommes aujourd'hui réunis pour vous donner quelques éléments qui vous permettent d'apprécier la teneur de ce qui est fait. Nous avons dépassé le cap de 70% des données traitées. Ce que nous pouvons déjà dire, c'est que la liste électorale sera propre. Quant aux élections, elles vont se passer dans la transparence. Ce qui va faire d'elles des élections exemplaires, avec des résultats partagés et acceptés par tous », a indiqué Robert Beugré Mambé, dans ses propos liminaires. Des propos rassurants du patron de la commission électorale indépendante qui, sans le dire vertement, laissait croire que les dates clés, seront respectées. « Nous faisons notre travail. Il appartient aux acteurs politiques d'apprécier. Le non-respect, par le passé, de certaines dates n'était pas forcément de notre fait », s'est-il justifié, brandissant l'argument des contingences financières et de la sécurisation des opérations pour étayer ses dires. A la suite du président, sont intervenus trois cadres de la Cei. Dans leur exposé, Coulibaly Mamadou Gnénéma, Sina Bakary et Me Linda Sangaret-Dadié ont présenté aux responsables politiques l'évolution du traitement des données collectées lors de l'enrôlement, les mécanismes techniques de traitement jusqu'à l'obtention de la liste électorale définitive et les contours de gestion du contentieux. « Si des contestations doivent être apportées, celles-ci doivent être accompagnées de preuves solides », a précisé M. Beugré Mambé, qui s'est voulu rassurant, concernant les valises de Sagem qui ne seraient pas encore rentrées. « Il ne doit rester que deux ou trois valises à l'extérieur et elles sont dans le circuit pour rentrer », avance-t-il. Au représentant du Fpi, Sokouri Bohui, qui a fait part de ses inquiétudes relatives à des éventualités de fraude, Robert Beugré Mambé a également prêché sa bonne foi et celle de son équipe. « Il y a jusqu'à 12 fichiers que nous allons croiser pour vous sortir une liste électorale propre de sorte que même si vous ne nous aimez pas, vous puissiez au moins reconnaître que nous avons fait un bon travail », a-t-il soutenu, esquivant malgré tout, subtilement, quelques questions, telles que celle se rapportant au cas de certains prétendants dont les candidatures auraient été acceptées et qui ne pourraient être confrontés à une omission sur la liste électorale. Quoique pertinentes, certaines préoccupations exprimées par les leaders politiques étaient malheureusement hors sujet. Il s'agit, entre autres, de la question du financement des partis politiques, de l'accès aux médias d'Etat, de la catégorisation des prétendants au fauteuil présidentiel…
Marc Dossa
Le Face-à-face d'hier entre la Commission électorale indépendante (Cei) et les représentants de prétendants au fauteuil présidentiel a tenu ses promesses. Pendant près de quatre heures de temps, à la salle Félix Houphouët Boigny de l'hôtel du district au Plateau, les deux parties se sont longuement expliquées à propos des sujets qui fâchent, notamment en ce qui concerne la transparence du processus. « Nous sommes dans la phase de traitement informatique des données qui ont été recueillies sur le terrain. C'est une phase qui ne demande pas beaucoup de discours mais nous sommes aujourd'hui réunis pour vous donner quelques éléments qui vous permettent d'apprécier la teneur de ce qui est fait. Nous avons dépassé le cap de 70% des données traitées. Ce que nous pouvons déjà dire, c'est que la liste électorale sera propre. Quant aux élections, elles vont se passer dans la transparence. Ce qui va faire d'elles des élections exemplaires, avec des résultats partagés et acceptés par tous », a indiqué Robert Beugré Mambé, dans ses propos liminaires. Des propos rassurants du patron de la commission électorale indépendante qui, sans le dire vertement, laissait croire que les dates clés, seront respectées. « Nous faisons notre travail. Il appartient aux acteurs politiques d'apprécier. Le non-respect, par le passé, de certaines dates n'était pas forcément de notre fait », s'est-il justifié, brandissant l'argument des contingences financières et de la sécurisation des opérations pour étayer ses dires. A la suite du président, sont intervenus trois cadres de la Cei. Dans leur exposé, Coulibaly Mamadou Gnénéma, Sina Bakary et Me Linda Sangaret-Dadié ont présenté aux responsables politiques l'évolution du traitement des données collectées lors de l'enrôlement, les mécanismes techniques de traitement jusqu'à l'obtention de la liste électorale définitive et les contours de gestion du contentieux. « Si des contestations doivent être apportées, celles-ci doivent être accompagnées de preuves solides », a précisé M. Beugré Mambé, qui s'est voulu rassurant, concernant les valises de Sagem qui ne seraient pas encore rentrées. « Il ne doit rester que deux ou trois valises à l'extérieur et elles sont dans le circuit pour rentrer », avance-t-il. Au représentant du Fpi, Sokouri Bohui, qui a fait part de ses inquiétudes relatives à des éventualités de fraude, Robert Beugré Mambé a également prêché sa bonne foi et celle de son équipe. « Il y a jusqu'à 12 fichiers que nous allons croiser pour vous sortir une liste électorale propre de sorte que même si vous ne nous aimez pas, vous puissiez au moins reconnaître que nous avons fait un bon travail », a-t-il soutenu, esquivant malgré tout, subtilement, quelques questions, telles que celle se rapportant au cas de certains prétendants dont les candidatures auraient été acceptées et qui ne pourraient être confrontés à une omission sur la liste électorale. Quoique pertinentes, certaines préoccupations exprimées par les leaders politiques étaient malheureusement hors sujet. Il s'agit, entre autres, de la question du financement des partis politiques, de l'accès aux médias d'Etat, de la catégorisation des prétendants au fauteuil présidentiel…
Marc Dossa
