Eliminatoires CAN/CM 2010, Côte d’Ivoire # Burkina Faso : Naufrage des Etalons au "Félicia"
Les Eléphants de la Côte d’Ivoire ont été sans pitié face aux Etalons du Burkina Faso, samedi 5 septembre 2009 au stade Félix Houphouët-Boigny. Un score sans appel de 5-0 a sanctionné cette rencontre de la IVe journée des éliminatoires de la CAN/ Coupe du monde 2010, devant le président de la République, Laurent Gbagbo. Un naufrage qui résume tout simplement la supériorité des Eléphants, même si les Etalons ont semblé tenir durant la première période de jeu.
"Je serai au stade pour vous supporter, parce que je sais que nous allons gagner. Contre le Cameroun (NDLR : défaite de la Côte d’Ivoire), je ne suis pas venu parce que je ne voyais pas bien l’issue du match. Cette fois-ci, c’est sûr, nous allons gagner", déclarait le président ivoirien, Laurent Gbagbo, à 48 h de la rencontre lorsqu’il recevait les Eléphants à sa résidence. Certes, le président Gbagbo a eu une bonne vision, mais ne s’imaginait certainement pas un tel score pour ses Pachydermes. "Le meilleur a gagné. C’était un très beau match. Le gardien de but, le dossard 9 (Moumouni Dagano) et le N°11 (Jonathan Pitroipa) m’ont impressionné. Le plus important est que nous sommes qualifiés pour la Coupe du monde", se réjouit le président de la République de Côte d’Ivoire. Mady Panandétiguiri (9e mn contre son camp), Didier Drogba (48e et 64e mn), Yaya Touré (54e mn) et Kader Keïta (67e mn) ont permis cela.
Paulo Duarte : "Je demande pardon au peuple burkinabè"
Aussi, la présence massive des supporters ivoiriens, l’état trempé du "Félicia" (stade Félix Houphouët-Boigny), la qualité intrinsèque des Eléphants, etc. y sont pour quelque chose dans ce naufrage des Etalons. La réalité est que l’équipe nationale burkinabè a croisé plus forte qu’elle. Elle n’a tenu en tout et pour tout que la première partie de jeu. Sans Habib Bamogo ("c’est un problème administratif et je dois patienter encore jusqu’à la semaine prochaine", confesse-t-il), les Etalons ont fait une bonne entame.
Le rythme et l’agencement y étaient. Ce qui amena le portier ivoirien, sentant le danger, à demander aux ramasseurs de balle de "tuer" le temps. "Calmez-vous. N’envoyez plus les balles rapidement", leur a-t-il dit d’un air menaçant. Le cours et la suite de la rencontre pouvait être autre, si Moumouni Dagano (3e mn) n’avait pas perdu son duel face au gardien ivoirien. "Ça arrive. J’ai marqué des buts dans des positions pareilles. Je pensais bien l’avoir en mettant la balle à sa gauche et il est parti du bon côté. C’est ça aussi le football", explique l’attaquant burkinabè. Le coach des Etalons, lui, ne passe pas par quatre chemins pour accuser l’arbitre.
"Il a beaucoup contribué à notre défaite", regrette Paulo Duarté. Néanmoins, le technicien portugais des Etalons reconnaît la valeur de l’adversaire "la meilleure équipe d’Afrique" et assume les responsabilités de la défaite. "Je suis pour quelque chose dans cette défaite. J’assume mes responsabilités. Je demande pardon au peuple burkinabè", a-t-il confessé. Pour l’entraîneur victorieux, le Burkina Faso a une bonne équipe d’avenir. "A un certain moment de la première partie, Didier Drogba s’est approché de moi et il m’a dit que c’était chaud et difficile et qu’il fallait que je procède à un remaniement", révèle Vahid Halilhodzic.
Accueil hystérique des Etalons avec conséquences dommageables
Seulement, le coach des Eléphants estime que la présence physique et la capacité de changement de rythme de son équipe a fait la différence. Les Etalons, certes, n’ont pas tenu le coup mais ce n’est pas sans avoir été soutenus par le douzième homme. Déjà à leur arrivée jeudi à l’aéroport Félix-Houphouët-Boigny, l’accueil que leur ont réservé les ressortissants burkinabè en Côte d’Ivoire était hystérique. Un accueil qui n’est pas resté sans conséquences dommageables. Jonathan Pitroipa s’est vu subtiliser son téléphone mobile, Charles Kaboré s’est vu emporter sa casquette.
"J’avais une somme dans ma poche droite et mon téléphone dans celle de gauche. Quand j’ai senti une main extérieure s’infiltrer, j’ai tapé du poing et j’ai menacé", relate le sociétaire de l’Olympique de Marseille. Notre confrère, Victorien Marie Hien de la RTB, s’est fait soustraire une somme d’argent de sa poche. Qu’à cela ne tienne, ce sont des Etalons relaxes et motivés qui avaient l’impression de donner un brin d’espoir dans leur quartier général à l’hôtel Novotel. Parties de tennis de table, de lecture et de causettes étaient leurs distractions à quelques heures de la rencontre. Le chef de mission, Maurice Tapsoba, lui, était concentré à une lecture de la Bible, comme pour implorer le dieu de la victoire.
Dans la ville, aucune ambiance particulière n’annonçait le match. Sauf peut-être l’appoutrement (aux couleurs des deux pays) de certains mordus de la chose footballistique. Au contraire, c’est dans la presse que Eléphants # Etalons se vivait intensément. Revue de presse : "Un match-événement", a déclaré le coach des Eléphants dans les colonnes du quotidien sportif "Fanion". Dans le même journal, Paulo Duarte prévenait : "Même si nous ne gagnons pas, nous ferons tout pour ne pas perdre". "Eléphants, étalez les Etalons", préconisait l’autre quotidien sportif "Suyer sport" et d’ajouter que "Drobga-Kalou-Kader, un trio pour tuer les Etalons". A souligner que l’Etat burkinabè était représenté à ce match par le ministre de la Jeunesse et de l’Emploi, Justin Koutaba.
Yves OUEDRAOGO : Envoyé spécial à Abidjan
Sidwaya
source : www.lefaso.net
Les Eléphants de la Côte d’Ivoire ont été sans pitié face aux Etalons du Burkina Faso, samedi 5 septembre 2009 au stade Félix Houphouët-Boigny. Un score sans appel de 5-0 a sanctionné cette rencontre de la IVe journée des éliminatoires de la CAN/ Coupe du monde 2010, devant le président de la République, Laurent Gbagbo. Un naufrage qui résume tout simplement la supériorité des Eléphants, même si les Etalons ont semblé tenir durant la première période de jeu.
"Je serai au stade pour vous supporter, parce que je sais que nous allons gagner. Contre le Cameroun (NDLR : défaite de la Côte d’Ivoire), je ne suis pas venu parce que je ne voyais pas bien l’issue du match. Cette fois-ci, c’est sûr, nous allons gagner", déclarait le président ivoirien, Laurent Gbagbo, à 48 h de la rencontre lorsqu’il recevait les Eléphants à sa résidence. Certes, le président Gbagbo a eu une bonne vision, mais ne s’imaginait certainement pas un tel score pour ses Pachydermes. "Le meilleur a gagné. C’était un très beau match. Le gardien de but, le dossard 9 (Moumouni Dagano) et le N°11 (Jonathan Pitroipa) m’ont impressionné. Le plus important est que nous sommes qualifiés pour la Coupe du monde", se réjouit le président de la République de Côte d’Ivoire. Mady Panandétiguiri (9e mn contre son camp), Didier Drogba (48e et 64e mn), Yaya Touré (54e mn) et Kader Keïta (67e mn) ont permis cela.
Paulo Duarte : "Je demande pardon au peuple burkinabè"
Aussi, la présence massive des supporters ivoiriens, l’état trempé du "Félicia" (stade Félix Houphouët-Boigny), la qualité intrinsèque des Eléphants, etc. y sont pour quelque chose dans ce naufrage des Etalons. La réalité est que l’équipe nationale burkinabè a croisé plus forte qu’elle. Elle n’a tenu en tout et pour tout que la première partie de jeu. Sans Habib Bamogo ("c’est un problème administratif et je dois patienter encore jusqu’à la semaine prochaine", confesse-t-il), les Etalons ont fait une bonne entame.
Le rythme et l’agencement y étaient. Ce qui amena le portier ivoirien, sentant le danger, à demander aux ramasseurs de balle de "tuer" le temps. "Calmez-vous. N’envoyez plus les balles rapidement", leur a-t-il dit d’un air menaçant. Le cours et la suite de la rencontre pouvait être autre, si Moumouni Dagano (3e mn) n’avait pas perdu son duel face au gardien ivoirien. "Ça arrive. J’ai marqué des buts dans des positions pareilles. Je pensais bien l’avoir en mettant la balle à sa gauche et il est parti du bon côté. C’est ça aussi le football", explique l’attaquant burkinabè. Le coach des Etalons, lui, ne passe pas par quatre chemins pour accuser l’arbitre.
"Il a beaucoup contribué à notre défaite", regrette Paulo Duarté. Néanmoins, le technicien portugais des Etalons reconnaît la valeur de l’adversaire "la meilleure équipe d’Afrique" et assume les responsabilités de la défaite. "Je suis pour quelque chose dans cette défaite. J’assume mes responsabilités. Je demande pardon au peuple burkinabè", a-t-il confessé. Pour l’entraîneur victorieux, le Burkina Faso a une bonne équipe d’avenir. "A un certain moment de la première partie, Didier Drogba s’est approché de moi et il m’a dit que c’était chaud et difficile et qu’il fallait que je procède à un remaniement", révèle Vahid Halilhodzic.
Accueil hystérique des Etalons avec conséquences dommageables
Seulement, le coach des Eléphants estime que la présence physique et la capacité de changement de rythme de son équipe a fait la différence. Les Etalons, certes, n’ont pas tenu le coup mais ce n’est pas sans avoir été soutenus par le douzième homme. Déjà à leur arrivée jeudi à l’aéroport Félix-Houphouët-Boigny, l’accueil que leur ont réservé les ressortissants burkinabè en Côte d’Ivoire était hystérique. Un accueil qui n’est pas resté sans conséquences dommageables. Jonathan Pitroipa s’est vu subtiliser son téléphone mobile, Charles Kaboré s’est vu emporter sa casquette.
"J’avais une somme dans ma poche droite et mon téléphone dans celle de gauche. Quand j’ai senti une main extérieure s’infiltrer, j’ai tapé du poing et j’ai menacé", relate le sociétaire de l’Olympique de Marseille. Notre confrère, Victorien Marie Hien de la RTB, s’est fait soustraire une somme d’argent de sa poche. Qu’à cela ne tienne, ce sont des Etalons relaxes et motivés qui avaient l’impression de donner un brin d’espoir dans leur quartier général à l’hôtel Novotel. Parties de tennis de table, de lecture et de causettes étaient leurs distractions à quelques heures de la rencontre. Le chef de mission, Maurice Tapsoba, lui, était concentré à une lecture de la Bible, comme pour implorer le dieu de la victoire.
Dans la ville, aucune ambiance particulière n’annonçait le match. Sauf peut-être l’appoutrement (aux couleurs des deux pays) de certains mordus de la chose footballistique. Au contraire, c’est dans la presse que Eléphants # Etalons se vivait intensément. Revue de presse : "Un match-événement", a déclaré le coach des Eléphants dans les colonnes du quotidien sportif "Fanion". Dans le même journal, Paulo Duarte prévenait : "Même si nous ne gagnons pas, nous ferons tout pour ne pas perdre". "Eléphants, étalez les Etalons", préconisait l’autre quotidien sportif "Suyer sport" et d’ajouter que "Drobga-Kalou-Kader, un trio pour tuer les Etalons". A souligner que l’Etat burkinabè était représenté à ce match par le ministre de la Jeunesse et de l’Emploi, Justin Koutaba.
Yves OUEDRAOGO : Envoyé spécial à Abidjan
Sidwaya
source : www.lefaso.net