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Société Publié le mercredi 9 septembre 2009 | Le Temps

Enseignement supérieur public et recherche scientifique - Bacongo cherche 15 milliards de Fcfa

L’enseignement supérieur et de la recherche scientifique de la Côte d'Ivoire doit être un pôle d'excellence incontournable dans la sous- région. Mais, il doit produire des étudiants bien formés, dynamiques, compétitifs sur le marché de la chose publique. Ce sont là quelques résultats que veut atteindre le ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Malheureusement, ces objectifs ne peuvent être atteints. A cause des nombreux problèmes que rencontre le ministère de l'Enseignement supérieur. Il s'agit entre autres, des récessions budgétaires constatées, la situation déplorable des structures d'accueil, l'insuffisance du personnel enseignant-chercheur dans le supérieur. A ces difficultés s'ajoute l'augmentation exponentielle de l'effectif d'étudiants. A en croire le Professeur Sidibé Valy, le Directeur de l'enseignement supérieur public, la population estudiantine, sans compter les nouveaux bacheliers a atteint 156772 étudiants, en 2006-2007, soit environ 775 étudiants pour 100000 habitants. Au niveau de l'encadrement, la situation n'est pas reluisante. Les trois universités (Abidjan, Abobo-Adjamé et Bouaké), les deux Ures (Daloa et Korhogo) et les 6 grandes écoles ne disposent que de 2051 enseignants-chercheurs et chercheurs. Le ratio est hors du commun. Il y a un (1) enseignant en moyenne pour 75 voire 183 étudiants dans les universités publiques, contre 1 enseignant pour 25 étudiants selon les normes de l'Unesco. Au niveau des grandes écoles publiques, ce ratio est 1 enseignant/+18 étudiants contre 1 étudiant/15 selon les normes de l'Unesco. Au département de criminologie, la situation est dramatique. Le Professeur Sidibé Valy indique qu'il y a un enseignant pour 230 voire 500 étudiants. Au niveau de Ecole normale supérieure (Ens), il y a un enseignant pour 236 étudiants. Tout cela a des répercussions négatives selon le Professeur Sidibé Valy, sur le rendement des étudiants. Un plan Marshall selon lui s'impose devant ces multiples problèmes du ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Entre autres, la décentralisation et la construction d'universités, le renforcement des infrastructures d'accueil des anciennes universités publiques. Ces besoins sont estimés à 15 milliards de Fcfa. Il s'agit de la construction de 18 amphis, de 50 salles de travaux dirigés et pratiques, de 25 laboratoires, de 9 blocs sanitaires, de 15 bibliothèques et de 5 foyers de recherche. Au niveau des grandes écoles, l'Ecole normale supérieure et l'Institut polytechnique Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro ont besoin, de 40 salles des Td et Tp, de 15 laboratoires, de 10 amphis de 500 places chacune, de 4 bibliothèques, de 6 salles informatiques et de 2 foyers. Pour le Professeur Sidibé Valy, certes, ce budget est énorme, mais une petite volonté suffirait pour permettre à l'enseignement supérieur et la recherche scientifique de rebondir comme il y a des décennies auparavant.
Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr
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