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Sport Publié le vendredi 11 septembre 2009 | Nord-Sud

Barry Boubacar dit Copa (Gardien des Eléphants/Sporting Lokeren) : “Anouma ne doit pas nous abandonner”

Cet entretien avec le portier des Eléphants s’est déroulé, dans la soirée du lundi, juste avant son retour en Belgique. Préparant son voyage (entre faire sa valise et accueillir son coiffeur), Copa Barry a dégagé une demi-heure pour parler de Lokeren, des Eléphants et surtout de la récente décision de Jacques Anouma de quitter la Fif.


Après une saison 2008-2009 couronnée par le titre de meilleur gardien de Belgique, comment avez-vous abordé la nouvelle ?

C’est vrai que ma saison 2008-2009 s’est bien déroulée. J’ai gagné plusieurs titres. Cinq au total. Personnellement, c’est déjà beaucoup. Cette saison, tout le monde m’attend. J’en suis conscient. Mais pour moi, c’est une continuité. J’ai encore beaucoup de choses à apprendre. Ce sont des tapes que je suis en train de franchir. Je continuerai, en tout cas, à donner le meilleur de moi-même pour les spectateurs qui prennent du plaisir à me regarder jouer.


Entre vos débuts à l’Asec et aujourd’hui, à quels niveaux avez-vous progressé ?

Quand je regarde dans le rétroviseur où j’avais 20 ans et aujourd’hui où j’en ai bientôt 30, ce n’est pas le même Copa Barry. Je me suis entouré d’un préparateur mental, d’un kinésithérapeute et d’un hosto. J’ai aussi pris la bonne habitude de voir mes DVD avant d’aller disputer un match. En fait, je me suis inspiré de Didier Drogba qui prépare ses matches de cette façon. Cela fait bientôt trois ans que je le fais. Et je constate que je suis sur le bon chemin.


A 29 ans, peut-on dire que vous avez atteint la maturité ?

Cela vous paraîtra bizarre mais plus je prends de l’âge, plus je me sens beaucoup plus jeune. Depuis mes débuts, j’ai beaucoup appris, j’ai beaucoup encaissé, j’ai été beaucoup critiqué. Tout cela m’a permis de progresser. Cela fait très mal de prendre des coups mais il faut savoir se relever. C’est pourquoi, je me suis entouré d’un préparateur mental.


Où avez-vous le plus progressé ?

Au niveau de mes déplacements surtout. Il y a aussi la concentration. Lorsque j’étais jeune, Alain Gouaméné me répétait que j’aimais plonger. Je lui rétorquais que même à 35 ans, j’allais continuer de plonger. Aujourd’hui, je constate qu’il n’avait pas tort. J’ai 29 ans et j’évite les plongeons. Je travaille plus mon placement. Cela fait que j’encaisse moins de buts. je suis devenu plus simple et efficace.


De l’Asec à Lokeren en passant par Rennes et Beveren, votre parcours est-il conforme à vos espérances ?

Il est vrai que dans la vie, nous voulons toujours plus. Mais c’est le destin. Je suis croyant. Je suis le gardien des Eléphants qui est la meilleure sélection africaine du moment. Je joue régulièrement et je progresse. C’est le plus important. Après, si l’opportunité de partir dans un grand club, je ne cracherai pas là-dessus.


Y a-t-il un championnat qui vous attire particulièrement ?

L’Espagne et les Pays-Bas car le jeu est vivant et toujours porté vers l’attaque.


Finalement, vous êtes plus chanceux que vos copains de l’Académie tels que Joss, Madinho, Diabis, Badjan, Junior, Patchéco qui triment pour avoir des clubs. Avez-vous de leurs nouvelles ?

C’est dommage pour eux. Nous avons été formés dans la même école. Peut être qu’il était dit que nous ne finirions pas tous comme footballeurs professionnels. Surtout Badjan. Ils ont démontré leurs qualités ici mais ont du mal à percer en Europe. Chacun à sa petite vie. J’ai eu Joss au téléphone avant de venir. C’est difficile mais il s’accroche. Je n’ai plus de nouvelles de Junior et Madinho mais avec les autres, le contact est là. Badjan est en Belgique. Il a mal à sa cheville. Il se soigne toujours. Madinho, Joss et autres Diabis font toujours des tests ça et là. Si chacun parvient à vivre avec sa petite famille et survient à ses besoins, c’est le plus important.


Avez-vous des nouvelles de votre mentor Jean-Marc Guillou ?

Oui. Nous communiquons beaucoup grâce aux mails. Il a été très content de mes récentes distinctions. Le coach Jean-Marc Guillou me demande de continuer dans cette voie.


Sur l’action de Moumouni Dagano à la 4è minute, samedi, comment expliquez-vous votre arrêt difficile qui aurait pu vous mettre en difficulté ?

Sur l’action de Moumouni Dagano, je me serais concentré sur l’arbitre de touche par le passé. Là, je suis resté concentré sur le ballon. Après son premier contrôle, il m’a regardé. Moi, j’ai fait semblant de sortir et je suis resté sur mes appuis. Cela l’a certainement perturbé et obligé à tirer. J’ai eu la chance sur cette action.


Craigniez-vous les Etalons du Burkina Faso ?

Nous avions beaucoup de respect pour eux car ils ont des joueurs de qualité. Nous savions que Dagano pèse beaucoup, que Pitroipa apporte beaucoup de percussion, que Bancé est bagarreur. Nous avons étudié le jeu de chacun. Toute la semaine, nous avons visionné leurs vidéos. Mais nous ne les craignions pas.


Jacques Anouma a dit qu’il souhaite quitter la présidence de la Fif. Quels commentaires pouvez-vous faire après pareille déclaration ?

Jacques Anouma a beaucoup apporté au football ivoirien. Nous savons ce qu’il fait. Si nous n’avons pas encore remporté de titres, la faute ne lui incombe pas. Nous devons être capables de relever ce défi. Grâce à lui, le stade Champroux a des installations meilleures. La sélection nationale a son propre bus. C’est facile de critiquer mais je pense que Jacques Anouma ne doit pas nous abandonner. Par le passé, nous avions souffert en sélection. Aujourd’hui, tout est mieux organisé. Je lui tire mon chapeau. A notre niveau, nous allons poursuivre le travail pour lui offrir un trophée majeur.


Le carême est-il compatible avec le sport de haut niveau selon-vous ?

Je suis musulman pratiquant et je respecte les principes de l’Islam. Je ne suis pas parfait donc je demande la clémence de Dieu tous les jours. J’avoue que c’est difficile. Personnellement, je ne me suis pas soumis au jeûne cette fois, mais je vais me rattraper plus tard. Avant le prochain ramadan, je ferai les trente jours. Mais le plus important est d’être correct avec tout le monde.

Entretien réalisé par Guy-Florentin Yaméogo
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