La crise a pris fin à l’Africa Sports. On en sait un peu plus sur tout ce qui se tramait. Kuyo Téa Narcisse devra s’appuyer sur cette expérience afin de mettre de l’ordre dans sa maison.
L’Africa Sports a retrouvé son souffle. A six journées de la fin de la saison, cette équipe en avait besoin. Deux semaines durant pourtant, le fauteuil du président Kuyo Téa Narcisse a sérieusement vacillé. On était même proches de la chute du successeur d’Alain Richard Donwahi. Heureusement ou malheureusement, C’est selon, le pire a été évité et le calme est revenu. Une chose est sûre, le feu de brousse qui avait créé la panique dans la famille est en train d’être maîtrisé. Et des masques tombent. Ils ont pour noms Antoine Bahi (Président des supporters), Digbeu Cyriaque (Vice-président du Cns) et Alexis Vagba (Vice-président). Le nom de Sébastien Zéhi est cité également… Selon les informations qui nous reviennent, tout ce monde a tiré les ficelles depuis le début. Exactement à l’occasion de la 17è journée de la Ligue 1 et la réception des Indomptables d’Issia Wazi. Cet après-midi là, au stade Robert Champroux de Marcory, tout avait été prévu pour pourrir l’environnement e t porter l’estocade à Kuyo Téa Narcisse. Mais la large victoire de Seri Jean-Michaël et de ses coéquipiers sur les Indomptables d’Issia (4-1), imprévue, aurait contraint les putschistes à revoir leurs plans. Cependant, le club était déjà gangréné. A tous les niveaux. Chez les Amazones, par exemple, Souané Géneviève, Guéhi Thérèse et autres Yohou Clémentine étaient de mèches avec les fauteurs de trouble. Dimanche, les deux premières citées se trouvaient du côté de San Pedro pour le choc Séwé-Asec ( !?).
Les masques tombent
A une autre échelle, Digbeu Cyriaque, proche des proches de Bahi Antoine, mettait le feu. A visage découvert. Lors de sa conférence de presse organisée à la va-vite dans son fief à Yopougon, il égrenait des griefs bien connus comme l’absence de siège, de mises au vert, de terrain d’entraînement à la dimension du club, de l’arrogance de Kuyo Téa Narcisse vis-à-vis des Membres associés, de son manque d’ambition au plan africain et tout ce qui peut écorcher son image. Mais le joker était l’allusion aux prétendus 500 millions de Fcfa remis par Laurent Gbagbo. A ce sujet d’ailleurs, Kuyo Téa qui revient des USA, serait décidé à demander Digbeu Cyriaque de lui montre la preuve d’une telle accusation. Si le fond de ses récriminations n’est point remis en cause, la forme (mais aussi l’opportunité) a été décriée par beaucoup. Bahi Antoine, en embuscade, attendait le bon moment pour prendre le trône. Problème ? L’équipe gagne. La presse s’empare du conflit, s’adonne avec joie à toutes sortes d’analyses et donne à la guéguerre des proportions inattendues. Kuyo Téa Narcisse comprend qu’il a besoin de communiquer, un de ses défauts. Il souhaite cependant voir clair dans ce qui se trame même s’il connaît les nageurs en eaux troubles. Son conseiller Eric Tiacoh est actif et colmate quelques brèches. C’est le cas de la grève des joueurs. Tapis dans l’ombre, Vagba Alexis souffle le feu. Son problème ? Le département financier lui a été retiré au profit de Souan Casimir. Et cela, il ne le digère pas. Kuyo Téa qui aurait découvert que son ami Vagba Alexis s’adonne à quelques coups bas, l’ignore dans la gestion quotidienne du club depuis quelques mois. Anecdote : Après la rencontre de Ligue 1 Asec-Africa, Vagba Alexis aurait présenté la somme de 200.000 Fcfa comme quote-part de l’Africa. Renseignements pris, cette quote-part était en réalité de 400.000 Fcfa. Vrai ou faux ? A cela s’ajoute d’autres méfaits comme des surfacturations suite à des réparations au complexe sportif de la Sotra. Passablement énervé, Kuyo Téa ne daigne plus payer les salaires des employés qui s’adonnent, eux aussi, à toutes sortes de surfacturations. Au fond de la piscine, Kuyo Téa et son camp font face à la campagne de déstabilisation.
Kuyo couvert par la légalité
Sachant bien nager, le président légal du club jusqu’à la fin de la saison prochaine (voté le 26 juin et non élu par acclamation), s’appuie sur les textes. Pour rien au monde, il n’entend abdiquer. Surtout de cette façon. Sur le terrain, «les loyalistes » mènent admirablement le combat à sa place. «Les rebelles» sont traqués. Le mercredi 16 septembre à l’occasion du match de Ligue 1, Africa-Séwé (1-0), les règlements de compte commencent. Bahi Antoine, Vagba Alexis, Digbeu Cyriaque et les Amazones passent un mauvais quart d’heure. Le ratissage a commencé. Découverts, « les rebelles » à la gestion de Kuyo Téa se cachent. Quatre jours plus tard au stade Champroux (Africa-Denguélé : 5-1), les adversaires du président manquent à l’appel. Curieusement. Ont-ils jetés l’éponge ? Tout porte à le croire. Dans les prochains jours, Kuyo Téa Narcisse réunira ceux qui lui sont restés fidèles. Des têtes tomberont. Des promotions aussi comme celles de Zon Gaston Lahouille (Pdt des Mam de Koumassi) sont attendues. Si ce feu de brousse a été circonscrit, tout porte à croire cependant que les cendres restent visibles. Cette énième crise n’a pas, une fois encore, aidé un club, habitué aux faits divers et qui a perdu de sa crédibilité. Personne n’a gagné cette bataille. Au contraire, l’Africa a perdu. Surtout son prestige. Une assemblée générale s’impose. L’adage dit qu’on ne peut faire de l’omelette sans casser des œufs. Kuyo Téa Narcisse, déjà éprouvé par ses activités professionnelles et ses acrobaties pour assurer les 60 salaires mensuels du club, devra changer son fusil d’épaule. Tout n’est pas rose, en effet, dans sa gestion. Sans comité directeur, siège fonctionnel, une complicité réelle avec ses supporters et une communication améliorée, les frustrés reviendront. Peut- être plus forts. Et cette fois, l’on risque d’assister à un brasier.
Guy-Florentin Yaméogo
L’Africa Sports a retrouvé son souffle. A six journées de la fin de la saison, cette équipe en avait besoin. Deux semaines durant pourtant, le fauteuil du président Kuyo Téa Narcisse a sérieusement vacillé. On était même proches de la chute du successeur d’Alain Richard Donwahi. Heureusement ou malheureusement, C’est selon, le pire a été évité et le calme est revenu. Une chose est sûre, le feu de brousse qui avait créé la panique dans la famille est en train d’être maîtrisé. Et des masques tombent. Ils ont pour noms Antoine Bahi (Président des supporters), Digbeu Cyriaque (Vice-président du Cns) et Alexis Vagba (Vice-président). Le nom de Sébastien Zéhi est cité également… Selon les informations qui nous reviennent, tout ce monde a tiré les ficelles depuis le début. Exactement à l’occasion de la 17è journée de la Ligue 1 et la réception des Indomptables d’Issia Wazi. Cet après-midi là, au stade Robert Champroux de Marcory, tout avait été prévu pour pourrir l’environnement e t porter l’estocade à Kuyo Téa Narcisse. Mais la large victoire de Seri Jean-Michaël et de ses coéquipiers sur les Indomptables d’Issia (4-1), imprévue, aurait contraint les putschistes à revoir leurs plans. Cependant, le club était déjà gangréné. A tous les niveaux. Chez les Amazones, par exemple, Souané Géneviève, Guéhi Thérèse et autres Yohou Clémentine étaient de mèches avec les fauteurs de trouble. Dimanche, les deux premières citées se trouvaient du côté de San Pedro pour le choc Séwé-Asec ( !?).
Les masques tombent
A une autre échelle, Digbeu Cyriaque, proche des proches de Bahi Antoine, mettait le feu. A visage découvert. Lors de sa conférence de presse organisée à la va-vite dans son fief à Yopougon, il égrenait des griefs bien connus comme l’absence de siège, de mises au vert, de terrain d’entraînement à la dimension du club, de l’arrogance de Kuyo Téa Narcisse vis-à-vis des Membres associés, de son manque d’ambition au plan africain et tout ce qui peut écorcher son image. Mais le joker était l’allusion aux prétendus 500 millions de Fcfa remis par Laurent Gbagbo. A ce sujet d’ailleurs, Kuyo Téa qui revient des USA, serait décidé à demander Digbeu Cyriaque de lui montre la preuve d’une telle accusation. Si le fond de ses récriminations n’est point remis en cause, la forme (mais aussi l’opportunité) a été décriée par beaucoup. Bahi Antoine, en embuscade, attendait le bon moment pour prendre le trône. Problème ? L’équipe gagne. La presse s’empare du conflit, s’adonne avec joie à toutes sortes d’analyses et donne à la guéguerre des proportions inattendues. Kuyo Téa Narcisse comprend qu’il a besoin de communiquer, un de ses défauts. Il souhaite cependant voir clair dans ce qui se trame même s’il connaît les nageurs en eaux troubles. Son conseiller Eric Tiacoh est actif et colmate quelques brèches. C’est le cas de la grève des joueurs. Tapis dans l’ombre, Vagba Alexis souffle le feu. Son problème ? Le département financier lui a été retiré au profit de Souan Casimir. Et cela, il ne le digère pas. Kuyo Téa qui aurait découvert que son ami Vagba Alexis s’adonne à quelques coups bas, l’ignore dans la gestion quotidienne du club depuis quelques mois. Anecdote : Après la rencontre de Ligue 1 Asec-Africa, Vagba Alexis aurait présenté la somme de 200.000 Fcfa comme quote-part de l’Africa. Renseignements pris, cette quote-part était en réalité de 400.000 Fcfa. Vrai ou faux ? A cela s’ajoute d’autres méfaits comme des surfacturations suite à des réparations au complexe sportif de la Sotra. Passablement énervé, Kuyo Téa ne daigne plus payer les salaires des employés qui s’adonnent, eux aussi, à toutes sortes de surfacturations. Au fond de la piscine, Kuyo Téa et son camp font face à la campagne de déstabilisation.
Kuyo couvert par la légalité
Sachant bien nager, le président légal du club jusqu’à la fin de la saison prochaine (voté le 26 juin et non élu par acclamation), s’appuie sur les textes. Pour rien au monde, il n’entend abdiquer. Surtout de cette façon. Sur le terrain, «les loyalistes » mènent admirablement le combat à sa place. «Les rebelles» sont traqués. Le mercredi 16 septembre à l’occasion du match de Ligue 1, Africa-Séwé (1-0), les règlements de compte commencent. Bahi Antoine, Vagba Alexis, Digbeu Cyriaque et les Amazones passent un mauvais quart d’heure. Le ratissage a commencé. Découverts, « les rebelles » à la gestion de Kuyo Téa se cachent. Quatre jours plus tard au stade Champroux (Africa-Denguélé : 5-1), les adversaires du président manquent à l’appel. Curieusement. Ont-ils jetés l’éponge ? Tout porte à le croire. Dans les prochains jours, Kuyo Téa Narcisse réunira ceux qui lui sont restés fidèles. Des têtes tomberont. Des promotions aussi comme celles de Zon Gaston Lahouille (Pdt des Mam de Koumassi) sont attendues. Si ce feu de brousse a été circonscrit, tout porte à croire cependant que les cendres restent visibles. Cette énième crise n’a pas, une fois encore, aidé un club, habitué aux faits divers et qui a perdu de sa crédibilité. Personne n’a gagné cette bataille. Au contraire, l’Africa a perdu. Surtout son prestige. Une assemblée générale s’impose. L’adage dit qu’on ne peut faire de l’omelette sans casser des œufs. Kuyo Téa Narcisse, déjà éprouvé par ses activités professionnelles et ses acrobaties pour assurer les 60 salaires mensuels du club, devra changer son fusil d’épaule. Tout n’est pas rose, en effet, dans sa gestion. Sans comité directeur, siège fonctionnel, une complicité réelle avec ses supporters et une communication améliorée, les frustrés reviendront. Peut- être plus forts. Et cette fois, l’on risque d’assister à un brasier.
Guy-Florentin Yaméogo
