Après avoir participé à ses propres frais au Championnat d'Afrique de jeu d'échec en Libye, De Gondo Simplice Armel a remporté avec brio le trophée africain qu'il dédie au président Laurent Gbagbo. Il en parle dans cet entretien.
Depuis quand jouez-vous au jeu d'échec ?
C'est depuis 1994. C'est un de mes oncles vivant à l'époque en Italie qui m'a initié à ce jeu. Et étant donné que ce jeu n'est pas bien développé, c'est en solitaire que les rares joueurs évoluent. C'est comme ça que je me suis formé à force d'exercices et d'abnégation.
Il te fallait au moins un entraîneur qui s'y connait bien pour mieux t'aider…
Je m'entrainais seul au départ chez moi. C'est par la suite que j'ai eu un entraîneur. Il s'agit de M. Mosso, un homme de grand que remercie au passage. Il a même la licence française. Il s'est mis à ma disposition sans me demander un sou en retour. C'est lui d'ailleurs qui n'a eu de cesse de faire des recherches pour m'aider à me perfectionner, à m'améliorer.
Quelles sont les démarches que tu as effectuées pour participer à ce championnat d'Afrique qui s'est déroulé à Tripoli, étant donné que la Fédération n'existe que de nom?
Je souligne que c'est de mes propres moyens que je me suis rendu pour prendre part à cette compétition pour défendre les couleurs de la Côte d'Ivoire, à Tripoli. La compétition s'est disputée du 20 au 30 juillet dernier. Pendant tout ce temps-là, je me suis pris en charge parce que je savais que je pouvais arriver au sommet. Le ministère de la Jeunesse, du Sport et des Loisirs ne prend pas compte les Fédérations inactives. Mes tentatives des années précédentes à la tutelle avaient accouché d'une souris. C'est pourquoi, cette fois-ci, je n'ai pas tenté parce que je savais que je n'aurais pas gain de cause. Je suis maître nageur. J'ai donc économisé pour y aller.
Comment s'est passée la compétition jusqu'à ta victoire ?
J'étais un joueur inconnu, les gens ne m'ont pas pris au sérieux. J'avais confiance en moi. Sinon je n'aurais pas financé ma participation. J'avais un bref aperçu de mes adversaires. Je me servais des logiciels d'entraînement Je me fiais également aux bases de données où je pouvais avoir tous les résultats précédents. 34 échequistes de 10 pays y ont pris part. Le championnat s'est déroulé en 10 journées et j'ai remporté 7 parties et deux nuls. J'ai disputé la finale contre un Egyptien que j'ai battu. C'est au vu de ce parcours de combattant qui ressemble au parcours politique du Président Laurent Gbagbo que je lui dédie ce trophée acquis de haute lutte. Mon plus grand désir en ce moment, c'est de le croiser et de lui offrir ce trophée et la médaille que j'ai remportés au nom de la Côte d'Ivoire. Je voudrais, par ailleurs, que la tutelle se penche sur la Fédération en vue de la redynamiser.
Entretien réalisé par Eugène Djabia
djabia05664285@yahoo.fr
Depuis quand jouez-vous au jeu d'échec ?
C'est depuis 1994. C'est un de mes oncles vivant à l'époque en Italie qui m'a initié à ce jeu. Et étant donné que ce jeu n'est pas bien développé, c'est en solitaire que les rares joueurs évoluent. C'est comme ça que je me suis formé à force d'exercices et d'abnégation.
Il te fallait au moins un entraîneur qui s'y connait bien pour mieux t'aider…
Je m'entrainais seul au départ chez moi. C'est par la suite que j'ai eu un entraîneur. Il s'agit de M. Mosso, un homme de grand que remercie au passage. Il a même la licence française. Il s'est mis à ma disposition sans me demander un sou en retour. C'est lui d'ailleurs qui n'a eu de cesse de faire des recherches pour m'aider à me perfectionner, à m'améliorer.
Quelles sont les démarches que tu as effectuées pour participer à ce championnat d'Afrique qui s'est déroulé à Tripoli, étant donné que la Fédération n'existe que de nom?
Je souligne que c'est de mes propres moyens que je me suis rendu pour prendre part à cette compétition pour défendre les couleurs de la Côte d'Ivoire, à Tripoli. La compétition s'est disputée du 20 au 30 juillet dernier. Pendant tout ce temps-là, je me suis pris en charge parce que je savais que je pouvais arriver au sommet. Le ministère de la Jeunesse, du Sport et des Loisirs ne prend pas compte les Fédérations inactives. Mes tentatives des années précédentes à la tutelle avaient accouché d'une souris. C'est pourquoi, cette fois-ci, je n'ai pas tenté parce que je savais que je n'aurais pas gain de cause. Je suis maître nageur. J'ai donc économisé pour y aller.
Comment s'est passée la compétition jusqu'à ta victoire ?
J'étais un joueur inconnu, les gens ne m'ont pas pris au sérieux. J'avais confiance en moi. Sinon je n'aurais pas financé ma participation. J'avais un bref aperçu de mes adversaires. Je me servais des logiciels d'entraînement Je me fiais également aux bases de données où je pouvais avoir tous les résultats précédents. 34 échequistes de 10 pays y ont pris part. Le championnat s'est déroulé en 10 journées et j'ai remporté 7 parties et deux nuls. J'ai disputé la finale contre un Egyptien que j'ai battu. C'est au vu de ce parcours de combattant qui ressemble au parcours politique du Président Laurent Gbagbo que je lui dédie ce trophée acquis de haute lutte. Mon plus grand désir en ce moment, c'est de le croiser et de lui offrir ce trophée et la médaille que j'ai remportés au nom de la Côte d'Ivoire. Je voudrais, par ailleurs, que la tutelle se penche sur la Fédération en vue de la redynamiser.
Entretien réalisé par Eugène Djabia
djabia05664285@yahoo.fr
