Les Eléphants tiennent de nouveau, depuis le week-end dernier, leur laissez-passer pour la plus haute compétition de football en Afrique et dans le monde.
Qualification par anticipation au mondial 2010 en Afrique du sud. Les Eléphants rempilent pour la seconde fois consécutive. Et de deux !dira-t-on. C'est bon à prendre. Cependant, le président de la Fif ne perd pas sa lucidité dans cette euphorie générale des sportifs ivoiriens. Embouchant la trompette, dès son arrivée avant-hier à l'aéroport, Jacques Anouma a exhorté les sportifs de son pays à conjuguer leurs efforts en vue de permettre aux Eléphants de gagner la prochaine Can en Angola, mais également d'atteindre les quarts de finale du mondial en Afrique en Afrique du Sud. Les Eléphants auront ainsi intégré le giron des nations africaines de football ayant atteint ce niveau de la compétition mondiale, à savoir le Cameroun, battu (2-3 ) par l'Angleterre en 1992 et le Sénégal, défait (0-2) par la Turquie en 2002. Rideau et retour en 2010.
En phase aller des éliminatoires, le Malawi est écrabouillé (0-5) à Abidjan. Le Silly national de Guinée est pris au piège (1-2) à Conakry. Les Etalons du Burkina Faso perdent leurs sabots (2-3) à Ouagadougou. La coupe est pleine pour les protégés du président Jaques Anouma. Au retour, on prend les mêmes et on recommence. Naufrage collectif des Etalons dans la lagune ébrié (5-0) à Abidjan. Les Malawites, chez eux, passent à côte d'un grand exploit (1-1) à Blantyre. En attendant, bien sûr, la fête du 24 novembre prochain, le parcours sans faute en impose. C'est donc à juste titre que la Côte d'Ivoire sportive occupe la première place africaine au classement depuis juillet 2009. Si le parcours fait envie, il requiert un certain nombre de facteurs adjuvants.
Une fédération méthodique
Outre la Can et le mondial 2010, les Espoirs ivoiriens viennent de perdre aux tirs au but (3tab5) face au Congo, en finale des jeux de la Francophonie à Beyrouth. On a beau critiquer, à tort ou à raison, le président Anouma, mais ses résultats parlent d'eux-mêmes. C'est sa véritable soupape de sécurité. Car nulle part, il est attaquable dans sa gestion de la Fif. Patiemment, méthodiquement, il finira par atteindre son but visé dont il n'est d'ailleurs pas loin. Arrivé à la barre fédérale en 2002, suite à la défection du président Dieng Ousseynou, Jacques Anouma est apparu comme le grand espoir pour le football ivoirien avec de grosses ambitions. Dès lors, il se donne les moyens matériels et financiers pour conduire sa mission. Dans son équipe, il se trouve des cadres ivoiriens représentatifs dans leur secteur d'activité : Djédjé Benjamin, Diabaté Sory, Diallo Idriss, Commissaire Blé Gisèle, Koné Ardiouma, Kessé Fêh, Bamba Alex et même Anzouan Kacou (l'homme par qui le scandale est arrivé le 29 mars dernier au stade Houphouët-Boigny), pour ne citer que ceux-là. L'harmonie au sein de cette équipe dirigeante et le sens du devoir sont, pour l'essentiel, à l'origine du succès du ballon rond en Côte d'Ivoire.
Une sélection riche
en talents
Faut-il pavoiser suite à une qualification aux dépens de sélections de seconde zone comme la Guinée, le Burkina Faso et le Malawi ? Absolument pas. Didier Drogba (Chelsea), Emmanuel Eboué ( Arsenal), Guy Demel et Boka Arthur (Allemagne.D1), Kolo Touré (Manchester City), Touré Gnégnéry ( Barcelone), Baky Koné (Marseille), N'dri Romaric et Koné Arouna (Séville) et Arouna Dindane (Angleterre). Sans compter la nouvelle génération prête à prendre le relais. Il ne suffit pas de disposer d'un effectif aussi riche. Mais il s'agit, ici et maintenant, de tirer les enseignements du mondial 2006, de relever les insuffisances techniques et tactiques du onze national ivoirien. Objectif : améliorer les acquis en vue d'être plus performant. On ne peut pas être présent en quart ou en demi-finale des compétitions en Europe à travers ses internationaux et paraître une sélection quelconque. Qu'est-ce qui manque donc aux Eléphants pour tenir leur rang au prochain mondial ? D'aucuns diront le fond de jeu. Si on le concède, c'est qu'il y a un problème de coaching en sélection. Le joueur professionnel notamment, y arrive, non pour apprendre, mais pour apporter le plus d'expérience acquise au haut niveau. Il va s'en dire que la sélection peut réussir même sans grand entraîneur. Comme le font les camerounais. C'est une question de responsabilité personnelle, de prise de conscience individuelle, de mental et de motivation. Reste que le leader Didier Drogba et ses camarades le sachent et se mettent à l'ouvrage. Plus que deux mois pour la Can. Un peu plus d'un semestre pour le Mondial. Dans quelle forme, les internationaux ivoiriens arriveront-ils à ces deux compétitions ? Là réside toute la problématique. Sinon la Côte d'Ivoire dispose de gros atouts pour réussir là où on ne l'attendait. Le Gouvernement, à travers le Ministère des Sports dirigé par Dagobert Banzio, a fait ce qu'il doit faire, le président de la Fif, Jacques Anouma, a fait sa part de travail, les autres compartiments à savoir, le staff technique et les joueurs, devront suivre la cadence imprimée par celui-ci. Pour tous, le plus dur reste à venir. Car, il ne s'agit plus de, simplement, figurer.
Marc Koffi
Qualification par anticipation au mondial 2010 en Afrique du sud. Les Eléphants rempilent pour la seconde fois consécutive. Et de deux !dira-t-on. C'est bon à prendre. Cependant, le président de la Fif ne perd pas sa lucidité dans cette euphorie générale des sportifs ivoiriens. Embouchant la trompette, dès son arrivée avant-hier à l'aéroport, Jacques Anouma a exhorté les sportifs de son pays à conjuguer leurs efforts en vue de permettre aux Eléphants de gagner la prochaine Can en Angola, mais également d'atteindre les quarts de finale du mondial en Afrique en Afrique du Sud. Les Eléphants auront ainsi intégré le giron des nations africaines de football ayant atteint ce niveau de la compétition mondiale, à savoir le Cameroun, battu (2-3 ) par l'Angleterre en 1992 et le Sénégal, défait (0-2) par la Turquie en 2002. Rideau et retour en 2010.
En phase aller des éliminatoires, le Malawi est écrabouillé (0-5) à Abidjan. Le Silly national de Guinée est pris au piège (1-2) à Conakry. Les Etalons du Burkina Faso perdent leurs sabots (2-3) à Ouagadougou. La coupe est pleine pour les protégés du président Jaques Anouma. Au retour, on prend les mêmes et on recommence. Naufrage collectif des Etalons dans la lagune ébrié (5-0) à Abidjan. Les Malawites, chez eux, passent à côte d'un grand exploit (1-1) à Blantyre. En attendant, bien sûr, la fête du 24 novembre prochain, le parcours sans faute en impose. C'est donc à juste titre que la Côte d'Ivoire sportive occupe la première place africaine au classement depuis juillet 2009. Si le parcours fait envie, il requiert un certain nombre de facteurs adjuvants.
Une fédération méthodique
Outre la Can et le mondial 2010, les Espoirs ivoiriens viennent de perdre aux tirs au but (3tab5) face au Congo, en finale des jeux de la Francophonie à Beyrouth. On a beau critiquer, à tort ou à raison, le président Anouma, mais ses résultats parlent d'eux-mêmes. C'est sa véritable soupape de sécurité. Car nulle part, il est attaquable dans sa gestion de la Fif. Patiemment, méthodiquement, il finira par atteindre son but visé dont il n'est d'ailleurs pas loin. Arrivé à la barre fédérale en 2002, suite à la défection du président Dieng Ousseynou, Jacques Anouma est apparu comme le grand espoir pour le football ivoirien avec de grosses ambitions. Dès lors, il se donne les moyens matériels et financiers pour conduire sa mission. Dans son équipe, il se trouve des cadres ivoiriens représentatifs dans leur secteur d'activité : Djédjé Benjamin, Diabaté Sory, Diallo Idriss, Commissaire Blé Gisèle, Koné Ardiouma, Kessé Fêh, Bamba Alex et même Anzouan Kacou (l'homme par qui le scandale est arrivé le 29 mars dernier au stade Houphouët-Boigny), pour ne citer que ceux-là. L'harmonie au sein de cette équipe dirigeante et le sens du devoir sont, pour l'essentiel, à l'origine du succès du ballon rond en Côte d'Ivoire.
Une sélection riche
en talents
Faut-il pavoiser suite à une qualification aux dépens de sélections de seconde zone comme la Guinée, le Burkina Faso et le Malawi ? Absolument pas. Didier Drogba (Chelsea), Emmanuel Eboué ( Arsenal), Guy Demel et Boka Arthur (Allemagne.D1), Kolo Touré (Manchester City), Touré Gnégnéry ( Barcelone), Baky Koné (Marseille), N'dri Romaric et Koné Arouna (Séville) et Arouna Dindane (Angleterre). Sans compter la nouvelle génération prête à prendre le relais. Il ne suffit pas de disposer d'un effectif aussi riche. Mais il s'agit, ici et maintenant, de tirer les enseignements du mondial 2006, de relever les insuffisances techniques et tactiques du onze national ivoirien. Objectif : améliorer les acquis en vue d'être plus performant. On ne peut pas être présent en quart ou en demi-finale des compétitions en Europe à travers ses internationaux et paraître une sélection quelconque. Qu'est-ce qui manque donc aux Eléphants pour tenir leur rang au prochain mondial ? D'aucuns diront le fond de jeu. Si on le concède, c'est qu'il y a un problème de coaching en sélection. Le joueur professionnel notamment, y arrive, non pour apprendre, mais pour apporter le plus d'expérience acquise au haut niveau. Il va s'en dire que la sélection peut réussir même sans grand entraîneur. Comme le font les camerounais. C'est une question de responsabilité personnelle, de prise de conscience individuelle, de mental et de motivation. Reste que le leader Didier Drogba et ses camarades le sachent et se mettent à l'ouvrage. Plus que deux mois pour la Can. Un peu plus d'un semestre pour le Mondial. Dans quelle forme, les internationaux ivoiriens arriveront-ils à ces deux compétitions ? Là réside toute la problématique. Sinon la Côte d'Ivoire dispose de gros atouts pour réussir là où on ne l'attendait. Le Gouvernement, à travers le Ministère des Sports dirigé par Dagobert Banzio, a fait ce qu'il doit faire, le président de la Fif, Jacques Anouma, a fait sa part de travail, les autres compartiments à savoir, le staff technique et les joueurs, devront suivre la cadence imprimée par celui-ci. Pour tous, le plus dur reste à venir. Car, il ne s'agit plus de, simplement, figurer.
Marc Koffi