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Politique Publié le samedi 17 octobre 2009 | Nord-Sud

Après sa mise au point face à Joyandet : Les basses attaques contre Soro

Le canard d'un parti dont le candidat, en dépassement d'âge est engagé dans la course présidentielle a pondu hier un article traitant le chef du gouvernement ivoirien de tous les noms parce qu'il a demandé à Paris de respecter son pays.

Est-ce l'effet de l'alcool ? On s’interroge les réactions du journal de l'ancien chef de l'Etat qui gouvernait le carré éburnéen. Après avoir fui devant une mutinerie de jeunes soldats, après avoir erré en Afrique de l'ouest comme un chien sans maître et atterri au Togo grâce à la pitié d'Eyadema-père, celui qui proclamait avec fierté son ivoirité, a dû se prévaloir de la nationalité togolaise (le passeport qu'il a obtenu en fait foi) avant d'aller échouer sur les bords de la Seine. Où il a tenté de noyer son chagrin et sa déprime comme il pouvait. Voilà que les sbires de ce fuyard, qui a conduit notre pays dans l'abîme dans lequel il se trouve aujourd'hui, veulent trouver en Guillaume Soro un dérivatif à la crasse existentielle dans laquelle ils pataugent. Selon les séides du prince Nambê à la filiation douteuse, Guillaume Soro, parce qu'il réclame plus de respect et de considération pour son pays de la part d'un obscur adminstrateur français bombardé Secrétaire d'Etat, « raconte des conneries ». Le Pdci-Rda, de concert avec le Fpi, demande que l'on aille à la présidentielle en passant par pertes et profits les 3.415.999 électeurs, dont les noms n'ont pas reçu la validation électronique de la Sagem et de l'Ins. Alphonse Djédjé Mady s'est payé le culot d'affirmer, il y a trois jours, sur les ondes d'Onuci-FM que tant pis, si on devait aller aux élections avec seulement 3 millions d'électeurs sur 6,3 millions. Parce qu'aucune loi ne nous obligeait à confectionner une liste électorale satisfaisante avant d'aller aux élections. Il est vrai que ceux qui ont une âme d'esclave ne s'affranchissent qu'au terme d'un processus qui peut durer toute une vie. Fascinés qu'ils sont par leur maître, même si ce dernier perd sa lucidité. Cependant, il y a des vérités qui ont la force de l'airain. Si le Pdci et ses chiens de garde sont prêts à sacrifier 3,4 millions d'électeurs Ivoiriens sur l'autel de leurs utopies d'un retour aux affaires, pensent-ils que tous les Ivoiriens seront comme des esclaves, sans volonté, sans réaction, taillables et corvéables à merci ? Pensent-ils qu'après sept ans de crise identitaire violente, il existe encore des Ivoiriens capables de se laisser spolier impunément de leurs droits de citoyen ? Oublient-ils qu'il ne s'agit pas seulement de carte d'électeur mais aussi et surtout de carte d'identité ? Que peut faire la France d'Alain Joyandet, si demain, les élections ivoiriennes dérapaient en une vague de contestations violentes et meurtrières ? Le prince Nambê qui a écrit qu'il est né pour gouverner, parce que telle est la destinée de sa tribu, parce que ladite tribu serait originaire de l'Egypte pharaonique, que fera-t-il ce prince fuyard ? Eh bien, il détalera, as usual, pour aller se réfugier dans une base militaire française afin de se mettre à l'abri. Mais le petit peuple, lui, sortira pour se battre pour ses droits. Et le peuple sera face au peuple, dans un face-à-face mortifère. La force Licorne se déploiera pour sécuriser les intérêts français, laissant les nègres s'entre-massacrer. Si pour éviter une boucherie prévisible, l'on doit prendre quelques semaines voire un mois pour régler le cas de 3,4 millions d'Ivoiriens que l'on veut rejeter à la lisière de la citoyenneté, quel mal y'a-t-il en cela ? Un risque de report de la présidentielle ? Depuis le 30 octobre 2005, le mandat présidentiel de Laurent Gbagbo est terminé. Le Pdci-Rda et ses chiens de garde, bien qu'ils hurlent au loup, se battent toutes griffes dehors pour rester au gouvernement de ce chef d'Etat illégitime. Ils prennent leurs ordres auprès de lui, se soumettent à ses décrets, ordonnances et décisions, acceptent les salaires qu'il leurs paient. Ils parlent de la misère du peuple, mais acceptent sans aucune honte la manne d'environ un milliard de Fcfa que l'Etat leur verse au titre de l'aide aux partis politiques. Leurs parlementaires dont les mandats sont achevés depuis quatre ans, continuent de percevoir leurs émoluments, sans honte. On peut concevoir qu'un Alain Joyandet, ministre sans consistance et sans aucune carrure, aille déblatérer ce qu'il veut. On conçoit cependant difficilement que des nègres s'émeuvent et instruisent un procès en sorcellerie contre l'un des leurs, qui a plus de dignité qu'eux. Et qui ose revendiquer du respect et de la considération pour les siens. Pensent-ils qu'en s'aplatissant comme ils le font devant - même pas Sarkozy- un obscure Secrétaire d'Etat, cela fera d'eux des chouchous de la France et augmentera leurs chances de revenir au pouvoir ? Quelle est cette mentalité d'esclave qui veut que l'on doive la boucler quand le maître a parlé ? Guillaume Soro a montré qu'il n'a pas une mentalité d'esclave, que le temps de l'esclavage et des chefs serviles est passé. Enfin, pas tout à fait. Il y a toujours quelques nostalgiques qui rêvent à la période où ils sont arrivés à la présidence de la République sur le dos de l'ambassadeur français Michel Dupuch. Lequel Dupuch, devenu plus tard patron de la cellule africaine de l'Elysée, a tenté une opération militaire pour réinstaller son pote au pouvoir, en 1999. Il a fallu le niet énergique d'un Lionel Jospin, alors en cohabitation, pour que ce scenario ne voie pas le jour. Le temps des esclaves est fini. Fi-ni !

Touré Moussa
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