Les temps ont vraiment changé. Hier après-midi, l'Asec Mimosas a fêté son 23e titre dans l'indifférence. Et la fête annoncée n'a pas aussi eu lieu. Par la faute de l'Ecole de Football Yéo Martial (Efym) en quête de points pour sauver sa peau en Ligue 1. Pour ceux qui ont vécu les années fastes du club de Sol béni, hier, il y avait de quoi verser des larmes. L'Asec n'est vraiment plus l'Asec. Bien sûr, au plan de l'engouement populaire. Les temps ont vraiment changé. On se souvient encore des grandes kermesses au début des années 1990, lorsque les Jaune et noir célébraient un sacre au Félicia. On se souvient de ces moments de folie, de ces Actionnaires ivres de joie et de bonheur, de ces bougies, qui illuminaient le ciel du Plateau, à la tombée de la nuit. On se souvient aussi d'un Asec-Rio Sport d'Anyama, un mercredi après-midi, en Super Division, jour de sacre en 1993. Et de cette volée d'un certain Abdoulaye Traoré dit Ben Badi. Contrôle orienté, pirouette et frappe enchaînée. Un but génial. Peut-être, l'un des plus beaux buts dans la carrière de ce joueur génial. Arrêtons les frais. L'Asec n'est plus l'Asec. A qui la faute ? Il est peut-être temps d'ouvrir le débat.
Choilio Diomandé
Choilio Diomandé