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Sport Publié le mercredi 21 octobre 2009 | Nord-Sud

Michel Ritschards (Instructeur Fifa) : “Un bon entraîneur ne travaille plus seul…“

Que retenir du stage que vous avez animé du 5 au 10 octobre dernier au Centre technique national de Bingerville avec les entraîneurs de clubs de Ligue 1 ?
Je suis pleinement satisfait de ce stage de formation. Pareil pour mes stagiaires. Les objectifs que nous nous étions fixés ont été atteints.

Quels étaient ces objectifs ?
Informer les entraîneurs de ce qui se passe actuellement au haut niveau notamment dans les grandes nations. Surtout la préparation des équipes de haut niveau en adaptant bien sûr, l’approche au football ivoirien. Je crois que le message est bien passé. Il fallait aussi rendre l’entraîneur attentif au coaching de l’entraînement.

C’est-à-dire ?
C’est-à-dire que la relation avec les joueurs doit être bonne. La gestion du « team » ou comment gérer son groupe avec un staff et comment approcher les joueurs aujourd’hui. S’adapter aux changements de mentalité, de motivation, d’objectifs, dans la manière d’aborder les entraînements.

Les cinq jours de stage ont-ils été suffisants selon vous ?
Pour certains entraîneurs, c’est suffisant. Après ce stage, ils tirent quelque chose. C’est suffisant pour les rendre attentifs à certaines problématiques mais pour les transformer en grands entraîneurs.

Sur quoi était axé ce stage ?
Le stage a été meublé sur le travail d’une semaine d’entraînement. Comment une équipe professionnelle s’entraîne depuis le lendemain d’un match. Là, on parle de la séance J+1 jusqu’à la séance J-1. Le parallèle a été fait sur le concept de jeu à utiliser pendant une semaine. Les aspects offensifs et défensifs ont donc été travaillés pour affronter sereinement le match du week-end.

Quelles doivent être les qualités d’un bon entraîneur ?
Le bon entraîneur doit être classé par rapport à sa catégorie. S’il travaille avec les jeunes, il doit être un bon formateur et axer son travail sur le développement des habiletés techniques, tactiques, physiques et mentales. Chez les professionnels, c’est un travail sur la gestion des hommes et du « team » qui est la grande problématique du football de haut niveau aujourd’hui. Comment travailler avec mes joueurs pour qu’ils adhèrent à mes méthodes ? L’entraîneur doit aussi être très disponible et enthousiaste. Il doit aussi être rigoureux, avoir une ligne de conduite et savoir enfin travailler en staff car un entraîneur ne peut plus travailler tout seul.

Que pensez-vous du mercenariat chez les entraîneurs aujourd’hui ?
Il m’est difficile de critiquer cette approche-là mais si vous prenez comme exemple le succès des grands entraîneurs, ils ont tous travaillé sur du moyen et long terme où il existe une structure véritable de long terme. Malheureusement les pompiers de services engagés de plus en plus, acceptent cela car ils n’ont pas de travail. Mais le plus grave, ce sont les clubs qui aiment ce type d’entraîneurs. Pour construire, il faut voir sur trois ou quatre ans. C’est la méthode la plus productive.

Entretien réalisé par Guy-Florentin Yaméogo
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