Loin des officiels d’un match de football, les petits ramasseurs de balle sont des acteurs à part entière d’un match de football. Leur présence permet de réguler une opposition. Comment ces gamins arrivent-ils à ce petit métier, sont-ils rémunérés ? Intrusion dans le cercle des petits ramasseurs de balle.
Ils ne sont pas pris en compte et n’ont pas un statut à proprement parler à la Fédération ivoirienne de football (Fif). Mais, ils sont des acteurs du sport roi en Côte d’Ivoire. Les petits ramasseurs de balles comptent dans la chaîne de fonctionnement de la discipline reine. Ces enfants dont l’âge oscille entre 11 et 13 ans expriment, en ramassant les balles lors des matches, leur passion pour le football. Certains finissent par chausser les crampons, comme ce fut le cas de Cissé Sékou, Arouna Dindané. Au nombre de 30, ces adolescents sont encadrés par Senou Adama alias Abati, à la fédération ivoirienne de football, membre de la commission Afaf. Arborant des maillots floqués Fif, on les retrouve les week-ends sur les stades à Abidjan et l’intérieur du pays. Ces enfants sont recrutés, pour la plupart, dans les centres de formation et présentent déjà des dispositions qui facilitent leur contact avec le ballon rond. Il n’y a pas de critères particuliers exigibles pour devenir ramasseurs de balle. Il faut simplement savoir manier le cuir et se sentir apte à faire ce petit « métier ». L’encadreur est chargé d’inculquer à ces gosses des vertus comme l’attention, la précision, la rapidité dans l’exécution de leur tâche. Comme dans tous les groupes, les petits ramasseurs ont, en leur sein, de plus anciens qui ont rang de cadres dans l’équipe. Les plus expérimentés sont utilisés pour les derbies Asec-Africa à cause de la pression des matches. Issa Koné et Cissé Bouba (13 ans) vivent cette passion depuis trois ans. En classe de 3ème et 4ème, ce sont les « doyens » du groupe. Pour eux, ramasser les balles est un tremplin pour embrasser, un jour, le métier de footballeur. « J’aime le football et ça me fait plaisir d’être ramasseur de balle sans être payé. Le fait d’être prêt des joueurs me laisse espérer que je serai footballeur un jour. Il y a des matches qui sont difficiles mais ma petite expérience me permet de m’adapter», confie Issa Koné.
La passion du foot…
Quant à Cissé Bouba, être tout prêt d’un professionnel et lui donner le ballon suffit à son bonheur. « Je suis privilégié parce que beaucoup de jeunes rêvent d’être ramasseur de balle. J’ai un peu d’importance dans mon quartier puisque parfois on me voit à la télévision. Nous sommes un peu connus des présidents de clubs. Ça me fait vraiment plaisir », s’est-il réjoui. Ces garçons ne font pas ce travail en l’emporte pièce. Ils y sont formés aux rudiments et techniques y afférant. « Les enfants que nous avons sont issus des centres de formation. Ils sont pour la plupart des élèves. Ils ne sont pas rémunérés, cependant, nous nous arrangeons pour leur assurer le transport et la nourriture. Avant chaque match, ils sont convoqués le matin puis soumis à des exercices de répétitions », explique Senou Adama. Lors des matches, il leur est strictement interdit d’exprimer leur appartenance à un club. Au risque d’être exclu. L’Asec et l’Africa se passent souvent des services des ramasseurs de la Fif. Pour les matches à domicile de la Ligue des champions, la Fif leur autorise d’utiliser leurs propres ramasseurs. Satisfait jusque là du comportement de ces jeunes gens, Senou Adama souhaite mieux les organiser. Il compte sur la Fif pour motiver davantage ces jeunes.
Moïse N’guessan
Ils ne sont pas pris en compte et n’ont pas un statut à proprement parler à la Fédération ivoirienne de football (Fif). Mais, ils sont des acteurs du sport roi en Côte d’Ivoire. Les petits ramasseurs de balles comptent dans la chaîne de fonctionnement de la discipline reine. Ces enfants dont l’âge oscille entre 11 et 13 ans expriment, en ramassant les balles lors des matches, leur passion pour le football. Certains finissent par chausser les crampons, comme ce fut le cas de Cissé Sékou, Arouna Dindané. Au nombre de 30, ces adolescents sont encadrés par Senou Adama alias Abati, à la fédération ivoirienne de football, membre de la commission Afaf. Arborant des maillots floqués Fif, on les retrouve les week-ends sur les stades à Abidjan et l’intérieur du pays. Ces enfants sont recrutés, pour la plupart, dans les centres de formation et présentent déjà des dispositions qui facilitent leur contact avec le ballon rond. Il n’y a pas de critères particuliers exigibles pour devenir ramasseurs de balle. Il faut simplement savoir manier le cuir et se sentir apte à faire ce petit « métier ». L’encadreur est chargé d’inculquer à ces gosses des vertus comme l’attention, la précision, la rapidité dans l’exécution de leur tâche. Comme dans tous les groupes, les petits ramasseurs ont, en leur sein, de plus anciens qui ont rang de cadres dans l’équipe. Les plus expérimentés sont utilisés pour les derbies Asec-Africa à cause de la pression des matches. Issa Koné et Cissé Bouba (13 ans) vivent cette passion depuis trois ans. En classe de 3ème et 4ème, ce sont les « doyens » du groupe. Pour eux, ramasser les balles est un tremplin pour embrasser, un jour, le métier de footballeur. « J’aime le football et ça me fait plaisir d’être ramasseur de balle sans être payé. Le fait d’être prêt des joueurs me laisse espérer que je serai footballeur un jour. Il y a des matches qui sont difficiles mais ma petite expérience me permet de m’adapter», confie Issa Koné.
La passion du foot…
Quant à Cissé Bouba, être tout prêt d’un professionnel et lui donner le ballon suffit à son bonheur. « Je suis privilégié parce que beaucoup de jeunes rêvent d’être ramasseur de balle. J’ai un peu d’importance dans mon quartier puisque parfois on me voit à la télévision. Nous sommes un peu connus des présidents de clubs. Ça me fait vraiment plaisir », s’est-il réjoui. Ces garçons ne font pas ce travail en l’emporte pièce. Ils y sont formés aux rudiments et techniques y afférant. « Les enfants que nous avons sont issus des centres de formation. Ils sont pour la plupart des élèves. Ils ne sont pas rémunérés, cependant, nous nous arrangeons pour leur assurer le transport et la nourriture. Avant chaque match, ils sont convoqués le matin puis soumis à des exercices de répétitions », explique Senou Adama. Lors des matches, il leur est strictement interdit d’exprimer leur appartenance à un club. Au risque d’être exclu. L’Asec et l’Africa se passent souvent des services des ramasseurs de la Fif. Pour les matches à domicile de la Ligue des champions, la Fif leur autorise d’utiliser leurs propres ramasseurs. Satisfait jusque là du comportement de ces jeunes gens, Senou Adama souhaite mieux les organiser. Il compte sur la Fif pour motiver davantage ces jeunes.
Moïse N’guessan