ABIDJAN - Un journal ivoirien proche de l'opposant et ex-chef de l'Etat Henri Konan Bédié a été condamné à une amende de cinq millions de francs CFA (quelque 7.500 euros) pour "injure" envers le Premier ministre Guillaume Soro, a-t-on appris jeudi de source officielle.
Dans un communiqué, le Conseil national de la presse (CNP) dit son "indignation face au caractère gravement injurieux" de la "Une" du quotidien "Le Nouveau Réveil" en date du 16 octobre, qui titrait: "depuis sa balade en Chine, Soro raconte des conneries".
"Le mot +conneries+ employé par le Nouveau Réveil pour qualifier les propos du Premier ministre (...) est injurieux et outrageant", affirme le CNP, évoquant "le caractère intolérable de la faute commise et des risques réels de tension qu'elle fait peser sur le processus de sortie de crise".
Le journal fustigeait ce qu'il considérait comme un "discours de rébellion" du chef du gouvernement contre la date du 29 novembre prévue pour l'élection présidentielle reportée depuis 2005, et soulignait "l'urgence nationale" d'aller au scrutin.
Mi-octobre, M. Soro, chef de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN), avait depuis Pékin vivement réagi à une déclaration d'un ministre français appelant à respecter cette date, même sans listes électorales "parfaites".
Le Premier ministre avait demandé à la France de faire preuve de "considération" pour son pays, et défendu la nécessité de "bonnes listes électorales", alors que les retards accumulés rendent un nouveau report du scrutin de plus en plus probable.
Le rédacteur en chef du quotidien, Saint-Clair Akwaba, a regretté auprès de l'AFP la décision "excessive" du CNP. "Cette décision a des relents politiques", a-t-il accusé, reprochant à cet organisme son "silence" lorsqu'un journal proche du Premier ministre, Nord-Sud, s'en est pris récemment à M. Bédié.
Dans un communiqué, le Conseil national de la presse (CNP) dit son "indignation face au caractère gravement injurieux" de la "Une" du quotidien "Le Nouveau Réveil" en date du 16 octobre, qui titrait: "depuis sa balade en Chine, Soro raconte des conneries".
"Le mot +conneries+ employé par le Nouveau Réveil pour qualifier les propos du Premier ministre (...) est injurieux et outrageant", affirme le CNP, évoquant "le caractère intolérable de la faute commise et des risques réels de tension qu'elle fait peser sur le processus de sortie de crise".
Le journal fustigeait ce qu'il considérait comme un "discours de rébellion" du chef du gouvernement contre la date du 29 novembre prévue pour l'élection présidentielle reportée depuis 2005, et soulignait "l'urgence nationale" d'aller au scrutin.
Mi-octobre, M. Soro, chef de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN), avait depuis Pékin vivement réagi à une déclaration d'un ministre français appelant à respecter cette date, même sans listes électorales "parfaites".
Le Premier ministre avait demandé à la France de faire preuve de "considération" pour son pays, et défendu la nécessité de "bonnes listes électorales", alors que les retards accumulés rendent un nouveau report du scrutin de plus en plus probable.
Le rédacteur en chef du quotidien, Saint-Clair Akwaba, a regretté auprès de l'AFP la décision "excessive" du CNP. "Cette décision a des relents politiques", a-t-il accusé, reprochant à cet organisme son "silence" lorsqu'un journal proche du Premier ministre, Nord-Sud, s'en est pris récemment à M. Bédié.
