Après sa visite de compassion au Pdci-rda, suite au sinistre qui s'est déclaré à la maison du parti à Cocody, siège du Pdci, et au décès du député Pdci, Yves Fofana, le président du Mouvement des Forces d'avenir (MFA), Anaky Kobena Innocent, s'est prononcé sur l'actualité politique. Notamment sur l'éventuel report de la date des élections. Au cas où le report se confirmerait, le leader du MFA propose dans cette interview la conduite à tenir. Entretien…
Au cours de cette visite de compassion est-ce que vous avez profité pour échanger avec le Pdci sur la question des élections?
Nous n'avons pas eu le temps ce matin, mais notons que dans nos échanges, il a été vivement recommandé que les quatre leaders du Rhdp puissent se retrouver rapidement à ce moment crucial du processus électoral où il est de plus en plus question d'un report possible, compte tenu des problèmes techniques qu'on rencontrerait ou d'autres problèmes qui surviendraient probablement. Compte tenu aussi du fait qu'on pense que la commission électorale indépendante met assez de temps pour fixer toutes les parties sur la possibilité réelle ou pas d'une élection le 29 novembre. Donc nous avons tous convenu que les quatre leaders se rencontrent. Mais je dois vous dire qu'au MFA, nous avons déjà commencé à approcher les autres leaders du Rhdp dans ce sens. Nous espérons que cette rencontre se fera rapidement et peut-être même dès la semaine prochaine (ndlr: cette semaine).
Quelle est la position du MFA par rapport à la date du 29 novembre ?
La date du 29 novembre est une date qui a été arrêtée à l'époque et proposée par la Cei (Commission Electorale Indépendante) après qu'elle ait eu le temps de se concerter avec tous les partenaires techniques qui œuvrent à la mise en place et à l'effectivité des élections. Normalement, il était convenu que ce serait la dernière des dates et qu'on ne la repousserait pas. Nous pensons qu'il est normal et de bonne position politique qu'au Rhdp on exige que cette date soit tenue contre vents et marées. Au cas où il devrait y avoir un problème, il faut que très rapidement la Cei elle-même monte au créneau pour nous dire où se situe le blocage et qu'elle laisse les unes et les autres donner leur point de vue. Aujourd'hui, vous avez le facilitateur qui est concerné, vous avez la Cei qui est concernée, le Cpc qui est concerné et il y a aussi un groupe de personnes qui est concerné ; c'est le collectif des 20 personnes qui ont posé leurs candidatures et qui de ce fait sont forcement partie prenante dans la manière dont l’élection va se faire et surtout par rapport à la date. Pour nous, il est très important que, s'il doit avoir un problème sur le 29 novembre, il soit posé maintenant. Sinon pour nous au MFA, les militants du Rhdp, de même que la population ivoirienne, sont en droit d'exiger que les élections se tiennent le 29 novembre. Nous estimons que nous sommes à quatre années de report des élections, quatre années de pouvoir illégitime de la refondation et de Laurent Gbagbo, quatre années de pillage des ressources du pays et de l'appauvrissement de nos populations. Donner encore avec laxisme du temps à ce pouvoir refondateur, c'est quelque part trahir le peuple et cela ne doit pas être. Maintenant pour terminer, je vous dirai que si vraiment il devrait être établi de manière quasi scientifique qu'on ne pouvait pas tenir la date du 29 novembre, on pourrait envisager une transition pour mettre fin au pouvoir actuel. Et ça, c'est quelque chose que le MFA a déjà proposé, il y a deux ans. Malheureusement, cela n'avait pas été suivi à l'époque. Je pense que c'est à juste titre qu'aujourd'hui tout le monde se rend compte qu'il fallait arrêter le pouvoir Gbagbo et donner le pouvoir à un organisme collectif représentant l'ensemble des forces vives parce qu'avec cet organisme, nous aurions été sûrs qu'effectivement les élections se feraient. Nous avions demandé 18 mois à l'époque, aujourd'hui nous avons largement dépassé les 24 mois par rapport à la date où nous avions fait cette proposition. Mais ce n'est pas grave. Au cas où le 29 novembre ne pourra pas être tenu, le meilleur pour la Côte d'Ivoire est d'exiger qu'il y ait immédiatement une transition sans Gbagbo au pouvoir.
Etes-vous d'accord avec la publication de deux listes électorales ?
Ecoutez, moi je pense qu'il sera bon que la Cei publie la première liste, la bonne, pour que ceux qui ne sont pas là-dessus sachent qu'il y a problème pour eux et qu'ils commencent à se préparer et faire valoir leur droit au moment où cette deuxième liste paraitrait. Il est important qu'une liste paraisse. Il n'y a pas de raison que la première liste, la bonne, celle qui, a priori, ne souffre pas de contestation ne soit pas déjà publiée. On perd du temps. Et normalement, par rapport à la date probable de publication de cette première liste, tout le monde estime qu'il faut au moins un mois plus une semaine pour les contentieux. Pratiquement l'année 2010 est perdue. Il faut donc craindre qu'il n'y ait des manœuvres politiciennes pour faire perdurer les choses.
Que répondez-vous au candidat Laurent Gbagbo qui prétend qu'il n'a pas d'adversaire et qu'il considère qu'il n'y a rien en face ?
Je trouve que Laurent Gbagbo a trouvé un très bon slogan ; qu'il n'y a personne en face de lui. Nous MFA, nous disons que si lui, Laurent Gbagbo, arrive à avoir 10% de voix à ces élections, c'est que les ivoiriens sont fous et masochistes. Nous maintenons cela. Laurent Gbagbo dit qu'il n'y a personne en face de lui, il a raison. Parce que s'il se met dans la peau de ce qu'il est et représente vraiment, à savoir un pouvoir qui est démagogique, dictatorial, criminel parce qu'il a fait verser beaucoup de sang, qui a laissé l'Etat de Côte d'Ivoire en déliquescence parce qu'il n'y a plus d'Etat en Côte d'Ivoire, qui a laissé l'économie sombrer totalement et le peuple aller dans la misère, effectivement par rapport à tout cela, tous ceux qui sont en face de lui ne jouent pas dans la même catégorie que lui. Il est seul dans sa catégorie. Il n'y a personne en face de lui dans sa catégorie. De ce point de vue là, je lui concède qu'aucun des autres candidats n'est comme lui. Il est ce qu'il est. Il est unique à la limite. C'est parce qu'il est tellement unique qu'il devrait avoir la décence de ne même pas se présenter. Mais, je répéterai toujours que s'il a plus 10% des suffrages, c'est que quelque part en Côte d'Ivoire, il y a quelque chose qui ne va pas.
Il y a quelques temps, le Pdci est monté au créneau pour dénoncer la caporalisation des médias d'Etat par le pouvoir en place. Mais on n'a pas entendu la voix du MFA sur cette question. Est-ce à dire que tout va bien ?
Le Pdci n'a fait qu'emboiter le pas au MFA parce que nous dénonçons cela depuis longtemps. Si vous faites attention, vous verrez que le président du MFA est pratiquement interdit de télévision depuis de longue date. On ne nous voit pas du tout. Nos manifestations ne sont pas couvertes et lorsque nous donnons les films, on ne les fait pas passer. Tout le monde sait en Côte d'Ivoire que le MFA est totalement boycotté par la télévision ivoirienne. Ce n'est pas un mystère. Nous le dénonçons et nous le dénoncerons toujours. Le MFA fait l'objet d'un cas particulier. Le MFA est un cas d'espèce dans cette injustice et dans cette caporalisation de la télévision.
Quelle mesure compte prendre le MFA dans ce cas là ?
Nous gardons bonne espoir quant à l'entrée en vigueur de la période électorale. Nous pensons que là, on sera en mesure d'appliquer la loi. Que la commission électorale indépendante et le Conseil national de la communication audiovisuelle (Cnca) seront en mesure d'appliquer ce qu'il faut. Sinon, je pense que le moment est peut-être venu au niveau de l'opposition qu'elle donne réellement de la voix et qu'elle réclame ce qui est un droit. Le droit le plus élémentaire à savoir le droit à l'expression surtout que c'est grâce aux fonds de l'Etat et à l'argent des deniers publics que cette télévision fonctionne et existe. Nous payons tous la redevance de deux mille francs à la télévision. Alors, il n'est pas normal que ce soit une seule famille politique qui bénéficie de cela. Dans tous les cas, le MFA est ouvert à tous. Mais si on ne voit pas dans les jours qui viennent un véritable revirement, une véritable ouverture démocratique dans le traitement de l'information télévisée, le MFA prendra sur lui de demander une action forte à l'ensemble des partis de l'opposition et de la société civile pour y mettre fin.
Le MFA est-il prêt à aller aux élections ?
Nous avons fini au niveau du MFA de boucler le dossier de préparation de notre campagne. Dès la semaine prochaine, nous aurons nos équipes sur le terrain pour commencer à travailler. Nous allons faire une belle campagne. Et nous sommes très optimistes quant au résultat que nous obtiendrons. Mais dans tous les cas, nous le ferons dans l'esprit qui a poussé les différents partis à mettre en place le Rhdp. Nous pensons que dès le départ, même pour le premier tour, il faut penser deuxième tour et possibilité de se rassembler au cas où un deuxième tour devrait nous opposer à Laurent Gbagbo. Normalement Laurent Gbagbo ne devrait pas pouvoir espérer être à un deuxième tour, mais compte tenu du fait qu'il a les moyens de l'Etat, le corps préfectoral, qu'il a l'argent du pétrole et du cacao, qu'il a l'intimidation et les armes avec les milices et autres, tout est possible. Donc il faut que pour cette campagne, et c'est l'appel que nous lançons à l'ensemble des membres du Rhdp, dans tous les cas de figure, nous ne nous tirons pas les uns sur les autres. Ménageons-nous et pensons déjà au ralliement nécessaire au deuxième tour pour bouter la refondation hors du pouvoir.
Interview réalisée par
Lance Touré
Au cours de cette visite de compassion est-ce que vous avez profité pour échanger avec le Pdci sur la question des élections?
Nous n'avons pas eu le temps ce matin, mais notons que dans nos échanges, il a été vivement recommandé que les quatre leaders du Rhdp puissent se retrouver rapidement à ce moment crucial du processus électoral où il est de plus en plus question d'un report possible, compte tenu des problèmes techniques qu'on rencontrerait ou d'autres problèmes qui surviendraient probablement. Compte tenu aussi du fait qu'on pense que la commission électorale indépendante met assez de temps pour fixer toutes les parties sur la possibilité réelle ou pas d'une élection le 29 novembre. Donc nous avons tous convenu que les quatre leaders se rencontrent. Mais je dois vous dire qu'au MFA, nous avons déjà commencé à approcher les autres leaders du Rhdp dans ce sens. Nous espérons que cette rencontre se fera rapidement et peut-être même dès la semaine prochaine (ndlr: cette semaine).
Quelle est la position du MFA par rapport à la date du 29 novembre ?
La date du 29 novembre est une date qui a été arrêtée à l'époque et proposée par la Cei (Commission Electorale Indépendante) après qu'elle ait eu le temps de se concerter avec tous les partenaires techniques qui œuvrent à la mise en place et à l'effectivité des élections. Normalement, il était convenu que ce serait la dernière des dates et qu'on ne la repousserait pas. Nous pensons qu'il est normal et de bonne position politique qu'au Rhdp on exige que cette date soit tenue contre vents et marées. Au cas où il devrait y avoir un problème, il faut que très rapidement la Cei elle-même monte au créneau pour nous dire où se situe le blocage et qu'elle laisse les unes et les autres donner leur point de vue. Aujourd'hui, vous avez le facilitateur qui est concerné, vous avez la Cei qui est concernée, le Cpc qui est concerné et il y a aussi un groupe de personnes qui est concerné ; c'est le collectif des 20 personnes qui ont posé leurs candidatures et qui de ce fait sont forcement partie prenante dans la manière dont l’élection va se faire et surtout par rapport à la date. Pour nous, il est très important que, s'il doit avoir un problème sur le 29 novembre, il soit posé maintenant. Sinon pour nous au MFA, les militants du Rhdp, de même que la population ivoirienne, sont en droit d'exiger que les élections se tiennent le 29 novembre. Nous estimons que nous sommes à quatre années de report des élections, quatre années de pouvoir illégitime de la refondation et de Laurent Gbagbo, quatre années de pillage des ressources du pays et de l'appauvrissement de nos populations. Donner encore avec laxisme du temps à ce pouvoir refondateur, c'est quelque part trahir le peuple et cela ne doit pas être. Maintenant pour terminer, je vous dirai que si vraiment il devrait être établi de manière quasi scientifique qu'on ne pouvait pas tenir la date du 29 novembre, on pourrait envisager une transition pour mettre fin au pouvoir actuel. Et ça, c'est quelque chose que le MFA a déjà proposé, il y a deux ans. Malheureusement, cela n'avait pas été suivi à l'époque. Je pense que c'est à juste titre qu'aujourd'hui tout le monde se rend compte qu'il fallait arrêter le pouvoir Gbagbo et donner le pouvoir à un organisme collectif représentant l'ensemble des forces vives parce qu'avec cet organisme, nous aurions été sûrs qu'effectivement les élections se feraient. Nous avions demandé 18 mois à l'époque, aujourd'hui nous avons largement dépassé les 24 mois par rapport à la date où nous avions fait cette proposition. Mais ce n'est pas grave. Au cas où le 29 novembre ne pourra pas être tenu, le meilleur pour la Côte d'Ivoire est d'exiger qu'il y ait immédiatement une transition sans Gbagbo au pouvoir.
Etes-vous d'accord avec la publication de deux listes électorales ?
Ecoutez, moi je pense qu'il sera bon que la Cei publie la première liste, la bonne, pour que ceux qui ne sont pas là-dessus sachent qu'il y a problème pour eux et qu'ils commencent à se préparer et faire valoir leur droit au moment où cette deuxième liste paraitrait. Il est important qu'une liste paraisse. Il n'y a pas de raison que la première liste, la bonne, celle qui, a priori, ne souffre pas de contestation ne soit pas déjà publiée. On perd du temps. Et normalement, par rapport à la date probable de publication de cette première liste, tout le monde estime qu'il faut au moins un mois plus une semaine pour les contentieux. Pratiquement l'année 2010 est perdue. Il faut donc craindre qu'il n'y ait des manœuvres politiciennes pour faire perdurer les choses.
Que répondez-vous au candidat Laurent Gbagbo qui prétend qu'il n'a pas d'adversaire et qu'il considère qu'il n'y a rien en face ?
Je trouve que Laurent Gbagbo a trouvé un très bon slogan ; qu'il n'y a personne en face de lui. Nous MFA, nous disons que si lui, Laurent Gbagbo, arrive à avoir 10% de voix à ces élections, c'est que les ivoiriens sont fous et masochistes. Nous maintenons cela. Laurent Gbagbo dit qu'il n'y a personne en face de lui, il a raison. Parce que s'il se met dans la peau de ce qu'il est et représente vraiment, à savoir un pouvoir qui est démagogique, dictatorial, criminel parce qu'il a fait verser beaucoup de sang, qui a laissé l'Etat de Côte d'Ivoire en déliquescence parce qu'il n'y a plus d'Etat en Côte d'Ivoire, qui a laissé l'économie sombrer totalement et le peuple aller dans la misère, effectivement par rapport à tout cela, tous ceux qui sont en face de lui ne jouent pas dans la même catégorie que lui. Il est seul dans sa catégorie. Il n'y a personne en face de lui dans sa catégorie. De ce point de vue là, je lui concède qu'aucun des autres candidats n'est comme lui. Il est ce qu'il est. Il est unique à la limite. C'est parce qu'il est tellement unique qu'il devrait avoir la décence de ne même pas se présenter. Mais, je répéterai toujours que s'il a plus 10% des suffrages, c'est que quelque part en Côte d'Ivoire, il y a quelque chose qui ne va pas.
Il y a quelques temps, le Pdci est monté au créneau pour dénoncer la caporalisation des médias d'Etat par le pouvoir en place. Mais on n'a pas entendu la voix du MFA sur cette question. Est-ce à dire que tout va bien ?
Le Pdci n'a fait qu'emboiter le pas au MFA parce que nous dénonçons cela depuis longtemps. Si vous faites attention, vous verrez que le président du MFA est pratiquement interdit de télévision depuis de longue date. On ne nous voit pas du tout. Nos manifestations ne sont pas couvertes et lorsque nous donnons les films, on ne les fait pas passer. Tout le monde sait en Côte d'Ivoire que le MFA est totalement boycotté par la télévision ivoirienne. Ce n'est pas un mystère. Nous le dénonçons et nous le dénoncerons toujours. Le MFA fait l'objet d'un cas particulier. Le MFA est un cas d'espèce dans cette injustice et dans cette caporalisation de la télévision.
Quelle mesure compte prendre le MFA dans ce cas là ?
Nous gardons bonne espoir quant à l'entrée en vigueur de la période électorale. Nous pensons que là, on sera en mesure d'appliquer la loi. Que la commission électorale indépendante et le Conseil national de la communication audiovisuelle (Cnca) seront en mesure d'appliquer ce qu'il faut. Sinon, je pense que le moment est peut-être venu au niveau de l'opposition qu'elle donne réellement de la voix et qu'elle réclame ce qui est un droit. Le droit le plus élémentaire à savoir le droit à l'expression surtout que c'est grâce aux fonds de l'Etat et à l'argent des deniers publics que cette télévision fonctionne et existe. Nous payons tous la redevance de deux mille francs à la télévision. Alors, il n'est pas normal que ce soit une seule famille politique qui bénéficie de cela. Dans tous les cas, le MFA est ouvert à tous. Mais si on ne voit pas dans les jours qui viennent un véritable revirement, une véritable ouverture démocratique dans le traitement de l'information télévisée, le MFA prendra sur lui de demander une action forte à l'ensemble des partis de l'opposition et de la société civile pour y mettre fin.
Le MFA est-il prêt à aller aux élections ?
Nous avons fini au niveau du MFA de boucler le dossier de préparation de notre campagne. Dès la semaine prochaine, nous aurons nos équipes sur le terrain pour commencer à travailler. Nous allons faire une belle campagne. Et nous sommes très optimistes quant au résultat que nous obtiendrons. Mais dans tous les cas, nous le ferons dans l'esprit qui a poussé les différents partis à mettre en place le Rhdp. Nous pensons que dès le départ, même pour le premier tour, il faut penser deuxième tour et possibilité de se rassembler au cas où un deuxième tour devrait nous opposer à Laurent Gbagbo. Normalement Laurent Gbagbo ne devrait pas pouvoir espérer être à un deuxième tour, mais compte tenu du fait qu'il a les moyens de l'Etat, le corps préfectoral, qu'il a l'argent du pétrole et du cacao, qu'il a l'intimidation et les armes avec les milices et autres, tout est possible. Donc il faut que pour cette campagne, et c'est l'appel que nous lançons à l'ensemble des membres du Rhdp, dans tous les cas de figure, nous ne nous tirons pas les uns sur les autres. Ménageons-nous et pensons déjà au ralliement nécessaire au deuxième tour pour bouter la refondation hors du pouvoir.
Interview réalisée par
Lance Touré