A la clôture du symposium sur la relance des filières fruitières vendredi dernier à Grand-Bassam, l'Organisation centrale des producteurs-exportateurs d'ananas et de banane (Ocab) en est venue à la conclusion suivante : ni l'ananas, ni la banane, encore moins la mangue ou la papaye ne peut connaître un développement réel que si le volet commercial est bien maîtrisé. Ainsi, les acteurs ont convenu de la mise sur pied d'une centrale unique de commercialisation censée accroître la compétitivité des filières et garantir des revenus réguliers aux planteurs après exportations. L'autre grosse résolution transversale, c'est la remise des petits planteurs au cœur des dispositifs de production et de commercialisation des quatre spéculations. Le président de la faîtière, Michel Ezoua Gnui, a ébauché à grands traits l'avenir de chacun des secteurs. Pour l'ananas, il est question de faciliter le regroupement des planteurs sur les blocs de culture, la création d'une structure unique de petits planteurs et la mise en puissance d'une centrale d'achat de leurs fruits en vue d'assurer la commercialisation orientée essentiellement vers les pays aussi bien au plan régional, sous-régional qu'international. En ce qui concerne la banane, il préconise la reprise des activités dans les zones de production par les petits planteurs. Cette action majeure permettra de procurer des revenus substantiels à ces petits planteurs qui ont dû arrêter leurs activités en raison des exigences du marché européen. «Nous appelons de tous nos vœux, une prise de position du chef de l'Etat pour exprimer de manière plus ferme, les aménagements que la Côte d'Ivoire et tous les pays Acp souhaitent voir apporter à l'évolution à la baisse du droit de douane européen et aux mesures d'accompagnement pour ce secteur vital pour l'économie nationale et régionale », plaide-t-il. Du côté de la mangue, il faut une restructuration de l'appareil de production par la création des structures de petits planteurs. Par ailleurs, l'indentification des planteurs et la cartographie des vergers sont des actions importantes qui permettront la relance de cette spéculation qui constitue, après le coton et l'anacarde, une source de revenu potentiel pour les populations du nord. Quant à la papaye, le défi majeur reste l'organisation des petits planteurs et surtout la conduite d'études minutieuses en vue de la lutte contre les parasites et l'acquisition de matériels d'irrigation. En effet, les initiatives menées par certains producteurs se sont soldées par des difficultés liées essentiellement aux problèmes parasitaires et à la nécessité d'acquisition de matériels d'irrigation.
Lanciné Bakayoko
Lanciné Bakayoko