Le peuple Abron a célébré la traditionnelle fête des ignames qui marque le début du nouvel an dans la région du Zanzan.
La nouvelle igname peut désormais être consommée dans plus de 500 localités de la région du Zanzan. Nanan Adou Bibi 2, chef de la province Pinango en a donné le ton vendredi à Wélékéi, localité située à 7 kilomètres de Bondoukou. C’était à l’occasion de la célébration de la fête des ignames qui marque le début du nouvel an en pays Abron (ou brong). La cérémonie a débuté dans la mi-journée par un rituel. Nanan Adou Bibi 2, ses notables et ses sujets ont d’abord pris le chemin de la rivière sacrée du village pour purifier les reliques de son trône, symbole de la royauté. A 15 h52, le Biwalogo, le tam-tam parleur, annonce l’arrivée du chef Pinango. Les regards se tournent aussitôt vers l’entrée du village pour admirer la parade de l’autorité traditionnelle portée sur la tête par ses sujets. Débout dans un hamac, Nanan Adou Bibi 2 exécute avec un équilibre extraordinaire des pas de danse. D’un geste de la main, il interrompt par moments ces gestes pour saluer toute l’assemblée réunie à la place publique de Wélékéi. Ensuite, c’est le tour d’honneur. Les spectateurs en délire se laissent aller au son des tam-tams et des tambours. De gros nuages qui s’amoncellent dans le ciel semblent menacer la fête. Mais cela n’inquiète aucunement les chefs traditionnels brong présents. Lorsque les danseurs du feu d’Abema, les Sacraboris, font leur entrée en scène, les gros nuages disparaissent comme par enchantement. Ces danseurs mystiques, identifiables par leurs accoutrements, n’hésitent pas à se jeter dans des flammes sans en éprouver la moindre sensation de douleur. Son excellence Stéphane Keller, ambassadeur de l’Allemagne en Côte d’Ivoire, invité à cette fête par Nguettia Yao Kouman, un cadre de la région, cachait à peine son étonnement. Transporté par les faits irrationnels des gardiens de la tradition Abron, le diplomate ouvrait grandement les yeux comme pour voir mieux ce spectacle insolite. Le directeur général du Bnetd, Ahoua Don Mélo, également présent à ce rendez-vous culturel, tentait de trouver une explication rationnelle à la danse du feu et à la dissipation brutale des nuages. Kobenan Tah Thomas, porte-parole de la province Pinango, donne le sens de cette fête annuelle. « Il ne s’agit pas simplement d’une rencontre pour apprécier les arts culinaires du pays brong ou les mets composés à partir de l’igname. C’est aussi un rituel annuel long d’à peu près 3 mois pour examiner tous les aspects de la vie économique et sociale avec le rappel des classes d’âges et de métiers », explique le député. Pour terminer, le porte-parole a exprimé le vœu de « mettre sur pied une fondation Pinango pour faire découvrir au monde les richesses culturelles du royaume brong ». Durant cette fête le diplomate allemand, le Dg du Bnetd et Nguettia Yao Kouman ont été honorés par la chefferie traditionnelle Pinango. L’Ambassadeur Stéphane Keller, visiblement heureux, s’est engagé à initier, dès son retour à Abidjan, des micros projets en faveur des coopératives de la région.
Jacques Anderson, Correspondant régional
La nouvelle igname peut désormais être consommée dans plus de 500 localités de la région du Zanzan. Nanan Adou Bibi 2, chef de la province Pinango en a donné le ton vendredi à Wélékéi, localité située à 7 kilomètres de Bondoukou. C’était à l’occasion de la célébration de la fête des ignames qui marque le début du nouvel an en pays Abron (ou brong). La cérémonie a débuté dans la mi-journée par un rituel. Nanan Adou Bibi 2, ses notables et ses sujets ont d’abord pris le chemin de la rivière sacrée du village pour purifier les reliques de son trône, symbole de la royauté. A 15 h52, le Biwalogo, le tam-tam parleur, annonce l’arrivée du chef Pinango. Les regards se tournent aussitôt vers l’entrée du village pour admirer la parade de l’autorité traditionnelle portée sur la tête par ses sujets. Débout dans un hamac, Nanan Adou Bibi 2 exécute avec un équilibre extraordinaire des pas de danse. D’un geste de la main, il interrompt par moments ces gestes pour saluer toute l’assemblée réunie à la place publique de Wélékéi. Ensuite, c’est le tour d’honneur. Les spectateurs en délire se laissent aller au son des tam-tams et des tambours. De gros nuages qui s’amoncellent dans le ciel semblent menacer la fête. Mais cela n’inquiète aucunement les chefs traditionnels brong présents. Lorsque les danseurs du feu d’Abema, les Sacraboris, font leur entrée en scène, les gros nuages disparaissent comme par enchantement. Ces danseurs mystiques, identifiables par leurs accoutrements, n’hésitent pas à se jeter dans des flammes sans en éprouver la moindre sensation de douleur. Son excellence Stéphane Keller, ambassadeur de l’Allemagne en Côte d’Ivoire, invité à cette fête par Nguettia Yao Kouman, un cadre de la région, cachait à peine son étonnement. Transporté par les faits irrationnels des gardiens de la tradition Abron, le diplomate ouvrait grandement les yeux comme pour voir mieux ce spectacle insolite. Le directeur général du Bnetd, Ahoua Don Mélo, également présent à ce rendez-vous culturel, tentait de trouver une explication rationnelle à la danse du feu et à la dissipation brutale des nuages. Kobenan Tah Thomas, porte-parole de la province Pinango, donne le sens de cette fête annuelle. « Il ne s’agit pas simplement d’une rencontre pour apprécier les arts culinaires du pays brong ou les mets composés à partir de l’igname. C’est aussi un rituel annuel long d’à peu près 3 mois pour examiner tous les aspects de la vie économique et sociale avec le rappel des classes d’âges et de métiers », explique le député. Pour terminer, le porte-parole a exprimé le vœu de « mettre sur pied une fondation Pinango pour faire découvrir au monde les richesses culturelles du royaume brong ». Durant cette fête le diplomate allemand, le Dg du Bnetd et Nguettia Yao Kouman ont été honorés par la chefferie traditionnelle Pinango. L’Ambassadeur Stéphane Keller, visiblement heureux, s’est engagé à initier, dès son retour à Abidjan, des micros projets en faveur des coopératives de la région.
Jacques Anderson, Correspondant régional